le blog luliberine

Bulletin 2

Samedi 14- marina de Procida

La journée a été rude : lever 6 H pour prendre le bateau pour aller à Naples à 7H 30 , arrivée a Naples à 8H15 , 40 mn à pied dans Naples pour rejoindre la gare du train circumvenusia, arrivée à Pompéi à 10H , puis 3h de visite , 30 mn de train pour Herculanum , visite en 2H retour à Naples pour 16 H 30 et visite de la ville en 2H pour reprendre le bateau de 19H .

Nous sommes sur les rotules.

Les ruines de Pompei et d'Herculanum sont vraiment impressionnantes , les maisons ont pour beaucoup gardé leur murs jusqu'au premier étage et certaines villas ont été consolidées jusqu'au deuxième étage, avec leur atrium en place .Dans ces maisons des traces de fresques sont encore visibles , et même parfois des vrais dessins ; les thermes sont ( comme souvent ) très bien conservés avec leurs voutes . Mais il ne reste plus grand chose des temples . Bien que la visite soit longue et que l'on puisse pénétrer une dizaines de villas , on ressent une certaine frustration devant le nombre de rues interdites et de villas interdites ; par ailleurs il n'y plus de mosaïque qui doivent être aux musées . Mais c'est tout de même très bien ,et nous avons eu plaisir à déambuler dans les ruines sans trop de monde.

Naples nous a laissé une impression colossale : les immeubles sont hauts ; les avenues très larges , sans beaucoup de voitures, et les églises très nombreuses sont gigantesques; nous avons été visité el duomo , nous n'avions jamais eu une telle impression de gigantisme , les chapelles attenantes sont plus grandes que notre dame ! et toutes les églises ( et il y en a tous les 100 m ) sont immenses et richement ornées ,les voutes ornées de fresques et les plafonds à caissons dorés eux aussi peints. Entre ces grandes avenues ,les petites rues transverses sont très étroites : quelques mètres ( Naples telle qu'on l'imagine). Nous étions samedi soir et nous n'avons pas eu l'impression de foule ; les rues sont propres ,animées avec des petites boutiques et ,bien sur,le linge sèche aux fenêtres . Bref Naples donne plus une impression allemande que méditerranéenne ( sauf le linge aux fenêtres ).

Dimanche soir marina d 'Amalfi

Après quelques courses de frais nous sommes partis au moteur de Procida , non sans avoir fait le plein de fuel ( il semble que le nouveau moteur consomme moins de 2L à l'heure ); heureusement car depuis le début nous en sommes presque au même nombre de moteur que pour la traversée !

Nous avons longé Capri sans nous arrêter , vu de la mer , c'est joli sans plus Puis nous avons longé la cote amalfitaine qui est vraiment superbe : de hautes montagnes ( 1000 M ) , des villages accrochés aux pentes , un vrai bonheur . Puis nous sommes arrivé à Amalfi , ancienne capitale ducale au moyen age . Devant la marina, un zodiac est arrivé et nous a proposé une place à la marina. Nous avons accepté , il est monté à bord et nous a emmené au fond du port dans un trou de souris , les marineros de la marina ont tous faits , nous étions spectateurs d'une belle manœuvre .

A coté de nous un bateau loué par un couple de français , nous discutons un peu , ils sont déjà venus ici et ont payé 110 euros pour une nuit ; mais ce n'était pas cher par rapport à Capri : 140 euros .

Les marina italiennes sont vraiment onéreuses . Une prochaine fois nous irons ici au mouillage qui a l 'air tranquille .

Nous avons un peu visité la ville ,une vieille ville très agréable et surtout la cathédrale magnifique qui vaut le détour ; sa crypte du début XVII ème , totalement recouverte de fresques ou de compositions de marbre est une splendeur .

Amalfi fut au moyen age une grande ville commerçante de plus de 70000 personnes qui dominait les navigations méditerranéennes .Mais un séisme a détruit la ville et ses habitants, et aujourd'hui hui ce n'est plus qu'une petite ville de 5000 habitants, vivant du tourisme : il y a beaucoup de restaurants , d'hôtels et de chambres à louer , et beaucoup de monde dans les rues , ce qui change de nos précédentes haltes ; La ville est batie sur les flancs d'un ravin , au fond la rue commerçante , sur les cotés les habitations reliées entre elles par un réseau d'escaliers , de ruelles et de passages clos tous en pente. Nous avons bien monté 300 marches !!

C'est une très bonne escale

Lundi marina d'Agropoli

la soirée et la nuit ont été un peu difficiles car juste en face de nous il y avait un énorme yacht arubéen qui a laissé tourné son groupe électro toute la nuit , et à qui de plus il a fallu 2 interventions du gardien ( sur ma demande ) pour faire baisser la sono , commentaire désabusé du gardien ; ils sont ivres .

Mais le matin nous sommes repartis visiter l'autre coté du ravin en montant encore au moins 300 marches , et en faisant quelques courses ; en dehors des boutiques à souvenirs , il y a des commerces d'alimentation ;

Nous sommes repartis vers 11H , sortis de notre trou par l'expert de la marina , un as ; avant il avait sorti un voisin alors que l'avant était tout près des rochers et le balcon arrière dans le balcon avant de son autre voisin . Bonne surprise le prix de la marina n'était que de 73 euros (mais sans douche ni toilette)

Nous avons longé la côte au moteur jusqu' à Cetara un petit port de pêche; la côte est magnifique , et puis à midi quand nous mettions le cap vers Agripoli la brise de mer s'est levée tout doucement , , juste suffisamment pour nous faire arrêter le moteur; puis doucement la brise s'est renforcée pour atteindre 12 noeuds , ce qui sur une mer plate est le bonheur .

Pour la première fois depuis le départ nous avons vraiment navigué avec plaisir à la voile .

A l »arrivée à Agropoli le port a beaucoup changé depuis l'édition du guide , il y a beaucoup de pontons, chacun géré par une association ; « l'ormagiatori »nous attendait sur le premier ponton.

Une fois amarrés et la nuit payée ( 70 euros ) nous sommes partis en ville louer une voiture pour aller visiter les ruines de Paestum et le parc national du Cilento .

Nous avons aussi visité la vieille ville d'Agropoli , pleine de charme sur son piton rocheux qui domine le port . Avec les escaliers du matin nous avons monté plus de 600 marches ce jour . et nous avons trouvé un loueur de voitures pour aller demain à Paestum ( cout 50 Euros , près de la gare de train ); le centre ville moderne au pied de la vieille ville n'est pas mal avec des commerces et du wifi gratuit, mais c'est loin de notre ponton situé à l'extrémité du mole , car faire le tour du port est très long , prés d'un km .

MARDI soir marina d 'Agropoli

Bonne journée ou nous avons visité Paestum et un petit coin du parc national du Cilento: deux merveilles incontournables selon Lonely planet. Et bien ce n'est pas mal du tout. Paestum est une ancienne ville grecque fondée vers 600 ac et abandonnée vers 500 , suite au paludisme apparu vers cette époque ; la région a été ensuite désertée jusqu'à l'éradication de cette maladie, ce qui a permis une bonne conservation du site clos par une muraille de plus de 5km encore debout . Ce qui fait la renommée du site ce sont les 3 grands temples doriques qui ont gardés toutes leurs colonnades et sont vraiment imposants

Mais les restes de la ville ne sont pas mal , bien sur les murs ne sont plus hauts que d'un mètre , mais on voit bien le plan des maisons et des édifices publics ,. Le musée est très bien , il contient de très beaux vases attiques noirs avec des scènes finement dessinées sur fond rouge ( curieusement sur les scènes représentées les hommes sont nus devant des femmes habillées ) et surtout des fresques de tombes lucaniennes ( à voir qui c'était dans wikipedia , car nous n'avons aucune indication sur ces gens ) ; ces fresques sont bien conservées et décrivent les rites de passage dans l'au delà .

Étant arrivés de bonne heure , nous avons pu tout visiter en étant pratiquement seuls, les cars sont arrivés vers 10H 30 .C'était magique :se promener quasiment seuls au milieu des ruines de cette ville

Nous sommes partis en voiture voir l'arrière pays ; première bourgade Rocaspida construite sur un éperon rocheux de belle allure de loin , quoique des immeubles modernes affadissent le site , mais la encore la vielle ville recèle son lot d'escaliers tortueux et de passages dont on se demande si ce sont des impasses ( et c'est quelque fois le cas ) . Le paysage de collines couvertes d'oliviers et de vignes rappelle un peu celui du Lubéron . Puis nous avons été visité le village de Felito, village médiéval resté intact ou peu sans faut , très beau même si on ne peut pas bien voir l'église cernée par des maisons et des ruelles étroites ( peu d 'escaliers mais des ruelles en pente ); ensuite nous avons été vers Valla de lucana , le paysage est toujours varié avec des cultures et de gros villages tous situés sur des éperons en bordure de ravin ( très beau point de vue sur Campora ). Puis la route s'élève et traverse et une belle foret de chênes . C'est une route de montagne avec des panneaux indiquant: la route glissante en cas de neige , même si il commence à faire frais la nuit , ce n'était pas le cas ! Après le col nous redescendons sur Valla , grosse ville moderne , nous faisons un détour par Novi Velia , bourg médiéval dit la pancarte situé aussi sur un piton et de belle allure vue d'en bas mais le haut du village est décevant , il ne reste de médiéval qu'une tour carrée et une église en forme de forteresse fermée , et aussi quelques entourages de portes ; bref ca ne vaut pas le détour .

Nous sommes de retour en ville vers 17H ; heure a laquelle elle commence à s'animer , les gens,s se promenant sur le mail central ou vers le port .

La météo Ugrib prévoit 5 jours de pétole , le moteur va continuer a tourner !

Mercredi soir mouillage au sud du cap Palinuro

6H de moteur et 1 h de voile pour aller d'Agripoli au mouillage au sud du cap Palinuro , en longeant la côte du Ciliento, belle côte montagneuse verte de forets et d'oliveraies , il y a des espaces vierges et d'autres cultivés avec des villages sur les hauteurs ; il y a aussi quelques constructions modernes le long des plages et quelques ports . Acciacoli a semblé le plus important avec une dizaine de voiliers à l'intérieur mais vu de la mer le village manquait de charme, et il n'y avait pas de village haut .Un peu plus loin, sur une hauteur, le village d'Asea avait belle allure et on s'est rendu compte après que c'était l 'antique Elée , la ville de Parménide et de Zénon ( celui d 'Achille et de la tortue ) , les ruines sont paraît il intéressantes .

Mais nous nous ne sommes pas arrêtés . Puis nous sommes passés devant l'ancien club med de Palinuro, mais il n'y a plus rien,. Toute la rade est maintenant bâtie et a perdu son charme .

Notre mouillage au sud de Palinurodevant de hautes falaises blanches a du charme et nous allons y diner avant de mettre le cap sur le Stromboli

jeudi soir mouillage de san vicenso Stromboli

pour une fois ceci n 'est pas écrit dans la soirée , car vous allez voir la nuit et la journée ont été bien remplies.

Nous sommes donc partis à la nuit tombée , par un vent toujours nul et un ciel très étoilé, Cassiopée au zénith. A une heure du matin j'ai commencé à apercevoir à ¾ arrière des lueurs d'orage . Une heure aprés au changement de quart , l'orage progressait sur notre tribord , on voyait quelques éclairs qui allaient jusqu'à la mer et beaucoup de lueurs dans les nuages : une lueur toutes les 5 secondes en moyenne . Pendant le quart d 'AM l'orage s'est rapproché et était à coté mais aussi derriére et semble t il tout pres ; l'orage semblait nous rattraper; nous avons donc choisi de partir a 60 degres sur babord pour s'écarter de sa ligne ,; les éclairs étaient magnifiques mais évidemment nous étions un peu anxieux pour profiter sereinement du spectacle. Le vent était toujours nul ; l'orage a fini pour nous dépasser et après un écart d'une dizaine de miles nous avons repris la route vers le Stromboli qui commencait a apparaitre dans le petit matin, sous un nuage de pluie et derrière quelques beaux éclairs .A 8 H 3O à un vent léger s'est levé et nous en avons profité pour arrêter le moteur , nous avançions à 3 noeuds mais nous n'étions pas prèssés; A 11h nous sommes arrrivés au mouillage et avons pris une bouée , il y a pas mal de bouées , des rouges et des jaunes ; quelques bateaux étaient aux bouées , d'autres sur leur ancre .

Nous finissions le café de fin de repasquand un monsieur est arrivé pour nous faire payer la bouée ( 35 euros ) et nous proposer de monter au Stromboli . Un peu d 'hésitation et je dis oui .(devant les 950 M j'ai préféré renoncer, mes genoux et mon souffle n'auraient pas apprécié); dans la foulée ( c'est le cas de le dire ) nous partons pour escalader les 9OO m du volcan .Il y a 4O ans nous étions montés en haut et cela avait été un spectacle inoubliable , un de ceux qui nous a le plus marqué de toute notre vie , nous dominions le cratére actif et toutes les 5 minutes un geyser de lave montait dans la nuit . Hélas cette fois arrivé en haut à la tombée de la nuit , il y avait des nuages , nous avons été au poste d'observation mais on n'a rien vu , il y a eu deux éruptions : on les entendus mais on n'a rien vu; alors on est redescendu ; c'est une belle ballade mais un peu décevante .A 21 h j'ai retrouvé AM qui m'attendait et nous sommes rentrés au bateau .Pendant ce temps ,je me suis tranquillement promenée dans le petit village, visité l'église ,monté un peu sur les pentes pour voir le paysage ;c'est joli mais il y a beaucoup de touristes venus en ferry ; j'ai fini dans un bistro du port dans un village redevenu désert en attendant le retour du grimpeur

Vendredi mouillage de Vulcano calle ponente

Encore une journée bien remplie: lever à 4 h du matin pour aller voir les explosions du Stromboli du coté de la mer . NB la nuit avait été un peu difficile car une houle d(ouest s'était levée et le bateau a beaucoup gigoté . Nous avons été au moteur sur la cote nord devant la siacca de fuego , un corridor ou les laves et débris divers expulsés du volcan retombent incandescnts jusqu'à la mer . Hélas le volcan était paresseux et nous n'avons vu que 4 explosions et peu de laves redescendre jusqu'à la mer ; l 'attente était difficile car la houle et le ressac étaient forts. Puis au petit matin quand la lumière est devenue trop forte nous sommes partis , toujours au moteur pour Salina , à 20 miles . Arrivés à Salina , nous avons constaté que la houle était trop forte pour un mouillage tranquille , alors nous avons décidé d'aller jusqu'à Vulcano , la plus sud des 4 iles du groupe des Eoliennes . Nous y sommes arrives pour le café après un bref intermède à la voile ( une heure ) .

Nous avons choisi le mouillage de l'ouest ; jolie crique malheureusement bordée de restaurants .

Mais le cadre reste beau , sous le volcan qui domine le mouillage et que l'on voit fumer .

Évidement nous sommes montés voir le cratère après un bain dans une eau chaude et claire , le thermomètre du bord indique plus de 30 degrés . Le chemin est facile mais en pente , logique puisque le cratère est à 300m de haut , mais un peu difficile pour les genoux d'AM qui a cependant vaillamment monté : l'effort a été récompensé; le volcan est un grand cratére bien circulaire et profond d'une centaine de mètres , sur 200 m le long de la lèvre il y a de nombreuses sources de fumées de H2S. C' est un beau spectacle

De retour au bateau un pêcheur nous a vendu 2 poissons au total un kilo pour 20 euros , ce n'était pas des dorades comme il nous l'a dit mais ils étaient gouteux .

La nuit est tombée sur le mouillage , un restaurant de plage a éteint son disco , mais un autre restaurant nous offre un concert live et pas très bon ; heureusement dans le bateau on n'entend rien et on a un peu de sommeil en retard .

samedi mouillage de vela mura Lipari

Au réveil, il y a un peu de vent d'est, alors nous décidons de trouver un mouillage sur la côte ouest soit de Lipari , soit de Vulcano . Nous commençons par longer la côte ouest de Vulcano : ce sont des hautes falaises volcaniques , très beau spectacle mais sans fond mouillable , en tout cas pour nous car un cata géant est mouillé par 50 m de fonds et un grand voilier est mouillé par 30 m dans des criques de la côte . Nous pensions aller au mouillage de la pointe sud signalé par le guide , mais en fait il est sur la côte est et quand nous arrivons à la pointe sud il y a du clapot et 15 noeuds de vent .

Demi tour , nous allons sous le vent de Lipari à la spiagga de Vela Mura C'est aussi un site entouré de hautes falaises , rouges et noires , mais une ravine a permis de déposer un peu de sable et nous mouillons par 5m de fond , tranquille .

A 14H 30 nous débarquons et prenons le sentier dans la ravine qui permet aux touristes de venir à cette plage . Pour le moment il n'y a qu'un couple . Ensuite nous prenons une route , sur la droite après une hésitation sur le coté, mais à droite la route monte peu . Finalement au bout de 800 m dans un virage une piste de bobsleigh appelé sentier piétonnier descend vers la ville .

La petite ville de Lipari est une ville comme d'autres avec ses petites rues étroites , il y a un certain nombre de commerce dans la rue principale et les maisons sont bien entretenues, mais elle reste sympa .Nous avons visité la cathédrale et le musée qui n'est pas extraordinaire , beaucoup de tous petits tessons de poteries , une salle pas mal avec de beaux vases cratères de Paestum et des petites figurines de théatre en terre cuite .

Pour le retour , épuisés , nous avons pris un taxi .

Et maintenant c'est l'heure de l'apéro au soleil couchant .

Dimanche mouillage de Rinella ile de Salina

Ce matin il y avait un bon petit vent d'est de 12 noeuds au mouillage; question était ce un vent stable ou comme hier juste un vent local venu d'on on ne sait . Une seule solution retourner sur la créte et voir le coté est de l'île , de plus AM avait des photos à faire , et si on trouvait un internet on pourrait avoir la météo , car la météo italienne du navtex s'obstine à nous prévoir du vent alors que la pétole règne .

Et voilà c'est donc reparti pour une petite heure de marche jusqu'à Lipari ville , toujours aussi sympa , avec ses rues et maisons abondamment fleuries. Revisite de la cathédrale pour photographier les peintures du plafond pas très belles mais c'est typique ; le café internet est plein , tant pis pour la météo , et comme c'est l'heure de manger nous allons au restaurant pas mal : pizza pour AM et spaghetti alla vongole pour moi , c'est pas mal mais moins bon que ceux de Trinidad , c'est toujours des spaghetti plus des clams rajoutés après coup ; ( le resto est honnête : il indique que tous les poissons sont surgelés ! ) . Pour le retour nous reprenons le même taxi qui ayant une autre cliente nous fait voir une autre partie de l'île : ce sont toujours de belles villas fleuries et aussi peu de champs de vigne ou de capres : tout le vin de malvoisie et toutes les capres « locales «  doivent venir d'ailleurs ;

Ensuite nous partons au moteur pour Salina , l'ile juste au nord . Toujours pas de vent sauf entre les 2 îles ou il monte à 8 noeuds . Salina est une ile avec deux volcans semblables ( 900 m de haut ) avec un col entre les deux . Les pentes sont aussi fortes qu pour les autres .

A l'arrivée au petit port de Rinella qui n'est qu'un quai pour les aliscaphes et une petite bourgade un zodiac nous propose une place à une bouée . Il y a peu de place pour le mouillage sur ancre , la place étant déjà occupée par 3 bateaux . Alors nous prenons la bouée : 20 euros .

Un petit bain dans l'eau extraordinairement claire et pas trop froide , un petit tour au village pour repérer les lieux et nous prenons l'apéro au soleil couchant dans un grand calme .

Le volcan se reflète sur l'eau .

Lundi soir mouillage de Filicudi

Nous partons de bonne heure ( 8H 30 ) pour aller en marchant a la ville de Valdichiesa , située juste entre les deux volcans. Nous montons par la route , pas trop génant car il y a très peu de voitures, au bout d'une heure nous arrivons en haut de la falaise au village de Leni : belles maisons très fleuries et petites ruelles ; les pentes sont moins fortes et entre les 2 volcans il y a des vignes qui elles aussi donnent le vin de malvoisie . Nous continuons la route jusqu'à l'église de Valdichiesa ; le paysage est très beau : les vignes commencent à jaunir avec de très belles couleurs . Sur la route un producteur de vin fait dorer le raisin coupé au soleil .

Pour redescendre nous trouvons un sentier qui commence par une ruelle indiquée impasse prés de l'église et descend dans les vignes ( direction agroturismo ) Nous passons dans le village de Leni puis à la sortie reprenons un sentier de pierre qui descend dans les oliveraies pour arriver à Rinella .

Ce fut une très belle balade .

Il est midi , nous repartons pour bénéficier du vent de la vitesse car le vent est totalement nul et au pied de la falaise il fait très chaud

après une navigation au moteur sous taud , nous arrivons à 15 h à Filicudi , cône volcanique de 900 M de haut presque parfait avec juste un petit cône de 100m qui ferme la baie de l'est . Nous mouillons devant la plage par 8 m de fond . Il y a quelques baigneurs , l'eau est très claire et bonne .Les pentes ont été cultivées en terrasse mais tout semble abandonné. Le petit village a l'air très haut , nous verrons demain matin si nous y montons .

Mardi mouillage du port de Cefalu sicile

La journée d'hier ne s'est pas terminée à l'apéro . Depuis un certain temps nous surveillions de gros nuages noirs qui venaient vers nous ; et puis un petit vent du nord s'est levé ; craignant un orage nous avons été prendre une bouée qui nous a été facturé ( sans reçu ) 30 euros après négociations .

Bien nous en a pris car dans la soirée et la nuit le vent s'est levé et a soufflé jusqu'à 20noeuds ce qu'AM a lu sur l'anémo car la nuit a été mauvaise ; Les rafales venaient de tous cotés et les haussiéres qui nous retenaient à la bouée grinçaient contre la coque , puis quand le vent baissait un peu, la bouée venait cogner fortement contre la coque car la houle rentrait dans le mouillage .

Bref au matin , nous avons décidé de partir sans plus tarder vers Palerme . Le village était bien haut et il n'a pas l'air très interessant !

Le vent n'était pas très favorable : 12 Noeuds d'ouest et une grosse houle, nous étions à 30 degres du cap pour Cefalu , le premier abri vers l'ouest en Sicile

A prés 4h de près le vent est tombé et nous avons du finir au moteur , ce qui a eu l'avantage de nous permettre un cap direct sur Cefalu ou nous sommes arrivés à 17h 30 .

La côte de Sicile que nous avons longé pendant une dizaine de miles est très montagneuse, il y a des villages perchés dont un tout en haut d'un piton . Mais ce qui nous le plus frappé ce sont les ouvrages d'art de l'autoroute : la route sort d'un tunnel pour passer sur un viaduc , qui traverse toutes les vallées ; l'autoroute passe a une 100 de m au dessus de la mer , mis les points de vue doivent etre rare ; le train passe lui en bord de mer et a son lot de tunnels .

Peu de voiliers dans le port , 3 aux pontons , et 2 au mouillage , c'est cette solution que nous avons choisie , en ayant assez des prix vraiment chers des marinas italiennes .

Le site est joli et bien abrité , il y a des gros rochers genre bretons, et le temps est également breton .

Le port est dominé par un gros piton surmonté d'un château arabe , la vieille ville est de l'autre côté du piton et nous ne la voyons pas ;nous irons demain .

Mercredi au port de termini imerse

Ce matin toujours calme plat , nous avons été visité la vielle ville de Cefalu au pied de son rocher . C'est une petite ville bien propre avec des rues pavées et pas trop étroites , suffisamment larges pour que les voitures y circulent, bien que ce soit une zone piétonne. Beaucoup de balcons avec du linge aux fenêtres et beaucoup d'églises insérées entre les maisons et qui ne se distinguent que par une façade avec une grande porte fermée . Les rues convergent vers une grande place entourée de belles maisons du XVII et que domine la cathédrale , immense .

L'intérieur est nu , sauf le chœur dominé par une immense mosaïque du christ pantocrator , dans un style byzantin .Quand nous somme repartis , pas mal de groupes de touristes arrivaient .

Nous avons quitté le port à midi , sans une ride sur l'eau , puis a un petit cap, a 4 miles de Cefalu , des moutons sont apparus au loin , et le vent a monté très vite, du sud . 30 minutes après il était a plus de 25 noeuds , et nous marchions foc roulé à plus de 7.5 noeuds .

Nous étions en face d'une grande vallée surmontée par un pic a plus de 1300 m ; on a espéré qu'après la vallée le vent baisserait , mais absolument pas ; le navtex avait reçu enfin la météo italienne prévoyant pour notre zone du sud est 4, mais pour les autres zones de la Thyrénienne du force 7 . Alors nous avons décidé d'aller au port de termini imerse à 4 miles au vent , au moteur ; Il nous a fallu 2 heures pour y arriver ; dans le port au pied de la montagne le vent soufflait toujours a plus d 25 noeuds ; nous hésitions pour trouver une place quand un jeune nous a hélé et nous a montré une place disponible entre 2 bateaux , place à prendre vent de travers; j'ai serré les fesses et nous avons réussi sans trop toucher le bateau sous le vent . OUF

Le prix du port n'est que de 30 euros , et avec ce temps nous sommes bien content de ne pas trop bougé , mais le vent fait un bruit très fort dans notre mature et dans celles des autres .

Le vent est si fort qu' à 50 m de la jetée dominée par un mur de 20 m de haut , il y a des moutons .

Irons nous à Palerme demain , pas sur

jeudi même port

hier soir repas au restaurant tres jolie, proposé par le jeune du quai , le patron est venu nous chercher en voiture ; le repas était bon mais AM a eu une petite intoxication alimentaire : repas , chaleur, fatigue ?

Ce matin le vent soufflait toujours à 30 noeuds ; donc visite de la ville qui n'est pas si mal ; comme toutes les autres elle est sur un éperon rocheux , donc beaucoup de rues escaliers ou en pente .

Les rues sont assez larges , bien pavées et la ville est propre .Ce n'est pas une ville touristique , car si il y a beaucoup d'églises du XVII ème elles sont toutes fermées .Par chance nous avons pu en voir une car un groupe de touristes italiens y entraient avec un guide ; l'intérieur était assez délabré. La très grande église de la place haute était aussi fermée et l'extérieur n'est pas très beau . Curieusement la grande place a peu d'animation; il n'y a d'ailleurs d'animation nulle part, juste une petite rue commerçante dans le bas .

La visite a donc été rapide et nous sommes rentrés au bateau . A 14h , le vent est tombé , totalement; mais il était tard pour aller à Palerme et AM était encore pas très bien .

Dans l'aprés midi je suis reparti en ville pour essayer de trouver un point internet , mais je n'en ai pas trouvé et la zone WIFI demande un code que je ne sais ou trouver, et l'italien est vraiment éloigné du français ou de l'espagnol .

Vendredi midi

le vent a repris en milieu de nuit, il est moins fort, mais vient de travers ; ce qui rend notre sortie quasi impossible d'autant que notre voisin sous le vent est un petit trimaran qui n'offrira aucun appui , et tout tentative de départ nous verra se vautrer sur lui ;

nous attendons donc une baisse du vent qui rende possible le départ, en bricolant

Vendredi soir marina Galizzi Palerme

Et bien ça y est ; on a réussi à partir après des maneuvres d'haussiéres pour nous mettre dans les meilleures disposition et puis baisse du vent à 12 noeuds, un grand coup de respiration et c'est parti ; bien.

Ensuite et pour la première fois nous avons fait une étape complète à la voile : 20 miles avec un vent généralement d'est force 5 , la météo de Nico disait sud ouest force 4 et navtex n'avait pas émis;

Le passage du cap Zafirano est de toute beauté , grand montagne qui tombe dans la mer avec en arriére plan d'autres montagnes escarpées; un bateau était mouillé au pied ouest du cap .

Seule fausse note de la soirée , la fin du Bologne , il ne nous reste plus qu'une demi bouteille d'anisette .