Lundi 16 Avril
Mouillage de Deshaies Guadeloupe
Après une longue halte à Saint Martin, nous voila repartis pour une ballade de 3 semaines avant de revenir à Saint Martin pour y hiverner le bateau.
Notre descente vers la Guadeloupe a été lente.
Mercredi nous ne sommes partis que vers 10H 30, après avoir attendu l’ouverture de la PAF (sous traité à la nouvelle COM) pour avoir une clearance. NB du fait de la COM les formalités sont payantes : 5 euros.
A peine partis nous avons constaté que le bateau n’avançait pas très vite et nous avons été mouillé devant la villa des enfants pour caréner .En un mois la coque était entièrement recouverte d’anatifes et d’éponges avec une épaisseur de près d’un demi centimètre. La peinture antifouling doit commencer à disparaître. Après deux heures de grattage avec une truelle et de multiples coupures aux doigts, la coque avait retrouvé un aspect presque normal.
La coque abritait aussi une immense colonie de petites crevettes, qui ont rempli ma combinaison. Nous avons mangé avec la famille et nous sommes partis ; compte tenu de l’heure tardive nous avons été jusqu’à Tintamarre la petite île déserte au nord est de Saint Martin, en face la baie orientale : 2H 30 de louvoyage tranquille contre un vent de 10 nœuds de sud est.
Jeudi le vent, hélas, avait gardé la même orientation et la même force. Après 5 h de louvoyage, nous étions près de la Fourche, ilot volcanique au sud ouest de St Barth. Nous avons donc décidé de nous arrêter à Saint Barth et de profiter de la direction du vent pour voir la cote nord et pour mouiller à l’anse Marigot. L’anse marigot est bien abritée, avec un joli décor de collines et quelques maisons. Après le déjeuner, une baigneuse est venue nous dire que nous étions dans une zone interdite au mouillage ; comme nos cartes et nos guides ne le disaient pas, nous sommes restés jusqu’à un ce que un bateau de la réserve, probablement alerté par la baigneuse, viennent nous dire de repartir, carte à l’appui. L’un des beaux mouillages de Saint Barth est réservé à ses riverains. (Nb un petit bateau moteur était mouillé un peu plus loin sans attirer de remarques de la part des officiels). Nous sommes donc repartis jusqu’au mouillage de Colombier, beaucoup plus fréquenté. (Une trentaine de bateaux, dont de très gros voiliers)
Vendredi départ à 7H, pour le sud est avec un vent de 10 nœuds permettant un cap direct vers l’extrémité sud est de Saint Kitts. Nous avons donc tiré un long bord, avec une petite aide finale du moteur quand le vent est tombé à moins de 7 nœuds.
A 16 h nous avons mouillé dans la belle baie de Coq Shell, au sud de St Kitts. 3 autres bateaux y étaient mouillés. Le sud de St Kitts est un ensemble de hautes collines recouvertes d’une végétation rabougrie et presque désertes, en dépit de la construction d’un ensemble immobilier dans la baie Moustique.
Il y a une grande plage de sable, avec un peu de palmiers, l’ensemble évoque plus l’Afrique du nord que les Antilles. Le paysage est très beau, avec au sud à quelques miles le volcan de Nevis grand cône vert couronné de nuages.
Samedi matin départ toujours matinal vers Montserrat, à 40 miles au sud est. Le vent est toujours est sud est de 10 /12 nœuds ; nous passons sous le vent de Nevis presque dans la bonne direction. Vers midi une saute de vent nous fait tirer un petit bord vers Redonda, un très gros caillou qui fut jadis un royaume éphémère. Puis nous avons repris le bord bâbord amures vers Montserrat. Vers 16 h, nous avons mouillé à Little bay, ou il y avait 5 autres bateaux .nb le mouillage était tranquille en dehors le présence d’un bar qui a joué de la mauvaise musique tard dans la nuit, la prochaine fois nous irons mouillé devant la grande plage juste au nord de Little bay, sûrement moins tranquille par nord est mais calme ave de l’est
Dimanche matin le vent soufflait enfin assez fort. Nous avons longé la cote sous le vent de Montserrat, verte jusqu’à la rivière puis brûlée par les émanations acides du volcan. Celui-ci ne semble plus aussi actif qu’avant car il n’y a pas de panache de fumée à son sommet, mais il y a encore beaucoup de fumées de soufre et nous avons du faire un grand détour pour ne pas suffoquer. Mais quel beau spectacle que ce volcan !
Le vent à la sortie de l’île était fort : 22 nœuds très sud est, mais un peu éloigné de l’île il a baissé vers 18 nœuds et repris sa direction habituelle, nous permettant une route vers le sud de la Guadeloupe. La mer avait repris son aspect habituelle de vagues d’environ un mètre espacées de moins de 15 mètres, faisant danser le bateau, dans tous les sens. Puis nous avons eu un gros grain tuant totalement le vent. Et nous avons fini au moteur dans une mer encore plus agitée.
A 16H, nous mouillions à Deshaies, avec grand plaisir après cette après midi ou Luliberine ressemblait plus à un ludion qu’à un fougueux coursier. Ce mouillage, point d’entrée en Guadeloupe, est très fréquenté et nous y avons trouvé une vingtaine de bateaux.
Jeudi matin mouillage de Malendure
Lundi soir nous avons été au restaurant, après une hésitation entre les 3 du bord de mer, nous avons choisi les pécheurs. Mauvais choix : AM a mangé du poisson grille, préalablement congelé et bouilli, j’ai mangé de la pieuvre dure et tout ça pour un prix voisin de ceux de St Martin.
Mardi matin courses alimentaires et ravitaillement en journaux, puis formalités douanières. Les douaniers affichent maintenant les heures d’ouverture du bureau, en général entre 12 et 15 h. Selon eux la mairie a refusé de prendre en charge l’établissement des clearances. La mairie ne fait pas grand-chose pour les plaisanciers car le quai est mal commode avec des échelles difficiles à escalader .Tout l’argent a été mis dans un port pour les bateaux à moteur, archi plein de bateaux immobiles.
L’après-midi nous avons fait du snorkeleing le long de la falaise de cote nord de la crique : éboulis de grosses roches avec pas mal de petits poissons mais sans interet particulier.
Mercredi matin départ pour Malendure avec un vent totalement nul, mais une houle légère de secteur sud laissant craindre un mouillage rouleur. Effectivement après 1H 30 de slalom entre les casiers, nous sommes arrivés au mouillage et avons constaté que le ressac sur la plage était fort. Nous avons réussi à débarquer et avons été voir Dom et Anne, animateurs de Canopée, spécialistes du canyoning .Les retrouvailles ont été bien agréables et la journée et la soirée (invités chez eux dans leur maison sur les hauteurs) ont été vite passées en bavardages.
Mercredi, après une nuit difficile car extrêmement rouleuse, (pas de vent et légère houle de sud), AM a été plongé avec PPK à la réserve Cousteau (très joli cadre avec des coraux et éponges énormes, des poissons à foison : carangues, castagnoles, perroquets, balistes, anges …et un magnifique banc de Platax) et moi j’ai été faire un canyon, Gorges. Le décor est extremement beau, l’eau tiède, et les passages « sportifs » amusants et faciles : 2 rappels de 20 et 30 m et deux sauts. C’est vraiment un must.
Le midi nous mangeons des bokits ( sandwichs de pate à pain frite ) de chez Melou sur la plage.
Nous avons prévu de rester plusieurs jours pour profiter du canyoning et de la plongée, et peut être, louer une voiture pour se balader sur Basse Terre
Dimanche 22 avril 2007 à Marina de Pointe à Pitre
Jeudi
La nuit a été mauvaise. En l’absence de vent, Luliberine se mettait en travers de la petite houle de sud et roulant bord sur bord. AM a couché par terre au milieu du bateau, j’ai dormi (un peu) sur la banquette du carré. Nous sommes partis à la plongée alors que le vent commençait à se lever. Après une belle plongée autour de la pointe sud ouest , quand nous sommes remontés sur le bateau le vent soufflait fort et levait une grosse houle : au moins un mètre ! Nous avons mangé avec Anne des bokits, en regardant notre bateau sauter sur les vagues. Impossible de rester ici une nuit de plus
Nous avons abandonné l’idée de poursuivre vers le sud, car les Saintes, prochain mouillage abrité du sud était bien loin et bien au vent établi plein sud à 20 nœuds avec rafales .Nous avons donc décidé de faire le tour de Basse terre par le nord en allant mouiller à Saint Rose pour gagner Pointe à Pitre en passant par la rivière salée. .
En repartant en annexe, encore bien loin du bateau le moteur s’est arrêté, après avoir tiré sur la ficelle sans succès, j’ai mieux regardé : l’embout d’essence du moteur avait cassé. Il n’y avait plus qu’à ramer, heureusement que les rames étaient dans l’annexe. Il nous a fallu au moins 2O mn d’effort pour arriver au bateau qui tanguait dans des creux de 1 ,5 m. Nous sommes partis nous mettre sous le vent des îlets sous des rafales qui atteignaient 24 nœuds pour remonter l’annexe, remettre de l’ordre dans le bateau et vérifier que même sous le vent il y avait encore trop de houle pour y passer la nuit. Nous avons déroule le génois et sommes partis à 5 nœuds vers le nord. Nous sommes arrivés à Deshaies, vers 16H30, un peu tard pour aller à Sainte Rose, et comme le mouillage n’était pas trop rouleur nous nous sommes arrêtés. Le vent avait diminué à hauteur du cap Ferry.
Vendredi
Après une nuit moyenne, heureusement que nous étions mouillés sur le coté sud de la baie car les bateaux coté nord dansaient pas mal, nous sommes partis sans vent vers le Nord. A hauteur de la bouée d’entrée du chenal de Sainte Rose, le vent s’est levé 20 nœuds de sud est.
Nous avons tiré un grand bord jusqu’à Port Louis, en voyant de loin les vagues déferler sur le récif, puis nous avons louvoyé jusqu’aux bouées d’entrée du chenal colas. Nous étions un peu inquiets car nos deux expériences précédentes de ce chenal avaient été difficiles avec des sorties du chenal pour se retrouver au milieu du platier. De plus, il y avait un peu de brume qui ne nous permettait pas de voir toutes les bouées du chenal, beaucoup de vent avec un clapot court et beaucoup de moutons, mais sur mer plate. Heureusement tout s’est bien passé et avec l’aide du compas nous avons suivi le bleu du chenal
. NB technique : A l’entrée de la rivière salée, bouée S1, nous sommes passés sur des fonds à 1, 3 au sondeur.
A 14 h nous mouillons dans un creux de la rivière à 200m du premier pont. Enfin tout était calme.
Samedi
La nuit a été calme mais courte : le réveil a sonné à 4h car l’ouverture du pont est à 4H30 ;
Nous étions deux à passer vers le sud, vers le nord ils étaient 5. Le gros cata qui nous précédait à touché le bord du premier pont (pour éclaircir, il y a deux ponts a chaque passage) tellement le passage est étroit. A 6 h nous avons pris une bouée juste avant la marina de Pointe à Pitre. Puis à 8H30, nous avons été faire le plein de fuel avant de prendre une place au ponton visiteur. L’accueil de la marina est excellent et leur aide efficace, car le vent traversier soufflait fort.
Les formalités faites nous avons été acheter la pièce de rechange pour le moteur hors bord (chez Fred, qui a l’air d’avoir beaucoup de pièces) et quelques journaux.
Malgré le vent il faisait très chaud et nous avons été mangé au restaurant (La frégate, pas mal). Demain repos en attendant les résultats du premier tour.
Le vent doit tourner à l’est lundi ce qui nous permettrait d’aller à Marie galante sans problème (si Eole le veut).
Dimanche 22
Nous avons passé la journée à écouter la radio et les résultats de l’élection présidentielle. AM est pessimiste pour le second tour, moi je reste optimiste. Nous avons quand même fait les courses et constaté que les prix de la Guadeloupe étaient voisins de ceux de Saint Martin, donc élevés.
La météo prévoit encore deux jours de sud est puis de l’est ; nous projetons donc d’aller jusqu’aux Petites Terres, deux petits îlots au sud de la Désirade, qui sont une réserve naturelle.
Lundi
Nous sommes partis vers 10H 30 pour Marie Galante avec un vent de sud est, force 3. Nous avons commencé par louvoyer le long de la cote jusqu’à Sainte Anne, puis tiré un bord jusqu’au nord de Marie Galante vers l’ilot du fort .Nous y sommes arrivés vers 16h, après de 27 miles de prés, donc trop tard pour repartir vers les Petites Terres. Comme le mouillage de l’anse de l’ilot était un peu agité, nous avons été mouillé l’anse Canot que nous aimons beaucoup, pour son calme et la beauté du site .Il y avait 3 autres bateaux.
Mardi
Départ de bonne heure pour les îlots avec un vent toujours sud est force 3. Nous avons tiré un grand bord de 15 miles jusqu’à la bouée de la réserve, puis mis le moteur pour entrer dans le mouillage. Malgré le vent faible, et la mer calme, il y avait une petite déferlante à l’entrée. Comme c’est une réserve il est obligatoire de prendre une bouée. Nous avons eu quelques difficultés à en saisir une, ayant sous estimé le courant assez fort dans le lagon et gêné par un catamaran qui est venu prendre un coffre à peu près à 2 M de nous, pendant nous manœuvrions. L’esprit marin et la politesse se perdent.
Le site est beau, les eaux très claires mais le mouillage est, hélas, un lieu de destination de gros catamarans de St François qui viennent offrir un déjeuner sur une île presque déserte. Il y a environ 15 m entre les bouées de mouillage qui sont peu nombreuses (mouillage à éviter en week-end car sans doute surpeuplé)
Nous avons fait la petite promenade du sentier découverte, bien fait, avec des panneaux d’explication sur la flore et la faune, heureusement peu variées. Il est aussi très court, heureusement car il est en plein soleil et il faisait très chaud. Puis nous avons fait du snorkel dans le lagon, pas mal mais avec beaucoup de courant. Nous avons vu une grosse tortue baguée, (marquée avec une bague) et de très grosses vives tropicales (poissons fusiformes qui entrent dans des terriers de sable la tête en avant ; pb comment ressortent ils ?).
Mercredi
Nous sommes partis à 7H 30, avec un vent toujours force 3, mais d’est maintenant. Pour une fois, nous étions donc portants ; Nous avons longé un petit peu la belle cote nord est de Marie Galante, cote de hautes falaises, puis nous avons mouillé à l’anse Canot à 11H 30 (15 miles),
Après le repas, nous avons fait du snorkel vers la pointe nord de l’anse mais les fonds sont nuls : sable jusqu’au pied des falaises. J’ai ensuite flâné au bateau pendant que Jacques faisait une petite balade sur la pointe Nord.
jeudi 26 avril 2007
Nous sommes partis à 8h, pour faire le sentier de randonnée qui passe devant la plage, de bonne heure pour profiter de la fraîcheur relative du matin .C’est un sentier de 9kms qui longe d abord la belle plage de l’anse Mays ; dans les feuilles sous les arbres il y une multitude de crabes rouge et noirs les tourlourous. Le sentier longe ensuite une ravine, puis sur un morne dans un paysage bucolique : herbages (un peu secs), champs de canne à sucre, manguiers. Il y de belles vues sur Basse terre, les Saintes, et la Dominique (aujourd’hui le temps est clair). Puis le chemin redescend vers la rivière du vieux fort qu’il longe, sans que l’on puisse la voir ;) il débouche sur la grande plage, déserte malgré sa beauté ; il y a sans doute du monde le week end. Il n’y a plus que faire le tour de la pointe et on est de retour après 3 h de très belle promenade.
Dès notre retour, nous sommes partis jusqu’à Saint Louis : 2 miles sous génois avec un vent assez fort et avons mouillé prés de l’estacade. Nous sommes aussitôt descendus à terre pour
Pour manger au restaurant chez Henri, à droite de l’estacade, très bonne sauce caraïbe avec du marlin un peu trop cuit. Maintenant nous flemmardons en regardant (et entendant) l’école de kayak ; le moniteur est sûrement un voileux, en tout cas il crie très fort. (Quelques précisions : lui est sur la plage,les 20 gamins dans l’eau jusqu’à la taille avec gilet de sauvetage et pagaie ; après une bonne demi heure d’exercices, ils ont enfin eu le droit de monter dans un kayak, mais attention un par un , le mono continuant à hurler)
Vendredi
La nuit a été humide avec pas mal de petites averses, nécessitant de nombreuses ouvertures et fermetures du panneau. Le matin il pleut toujours, nous avions prévu une balade en voiture ! Il faut attendre 9H, pour que la pluie cesse : nous en profitions pour descendre et aller chercher la voiture ; la météo a prévu une matinée pluvieuse mais une après-midi ensoleillée.
Nous partons sous une petite bruine, jusqu’à Grand bourg, la grande ville de l’île : il y a un port surtout pour les pécheurs et aussi pour 4 voiliers sur coffre qui occupent tout l’espace ; un bateau de passage pourrait difficilement trouver une place. La ville a deux places, l’une avec l’église et le marché, l’autre avec les monuments officiels dont la mairie en style 1930. Il y a une librairie avec beaucoup de périodiques de foot et de courses et des bouquins sur la vie à deux ou la vie spirituelle. J’achète le canard enchaîné. Nous repartons vers Capesterre, petite bourgade sans charme mais avec des sens interdits tels que nous en faisons 3 fois le tour avant de prendre la route du bord de mer ; celle-ci devient bientôt une piste longeant le pied de falaises coralliennes. Nous décidons de faire demi tour et prenons la grande route vers le nord jusqu’à Vieux fort. La route traverse un grand plateau à distance respectable de la très belle cote de falaises, visible uniquement à pied. Après Vieux fort nous reprenons la route qui longe la rivière (D 205) : le paysage est assez beau avec des champs de canne au fond de la vallée .Nous apercevons une paire de bœuf attelées à une charrette, symbole de Marie Galante ; nous nous arrêtons pour une photo quand un paysan arrive en nous invectivant, nous menace avec un bâton et entreprend de barrer la route avec du bois (il n’était que 10h du matin mais le rhum avait déjà du faire effet). Après une retraite prudente, nous réussissons à passer, la route en fonds de vallée est belle, une petite route qui va vers Dorot pour aboutir à la barre de l’île : c’est très beau même si la route est un peu défoncée. Nous finissons par revenir à Saint Louis pour aller manger au restaurant le Skipper, ou nous mangeons très bien. Dans l’après midi nous allons le long de la rivière (sentier des sources) visiter l’habitation Murat, ruines d’un ancien beau domaine, avec sa sucrerie et explorer quelques impasses à peine carrossables sur le plateau. C’est un beau paysage de campagne, avec des creux profonds, des pentes raides boisées et des champs de canne sur le plateau. ( routes vers Bielle, Durocher ). Mais le mieux serait de les explorer en VTT, il y a pas mal de petites côtes, mais ce ne doit pas être trop dur.
De retour au bateau, une mauvaise surprise : en regardant le haubanage, je constate que le bas hauban tribord a commencé à se détoronner : 3 fils sont cassés. Ouf le mat n’est pas tombé ; zut nous sommes condamnés à retourner au moteur jusqu’à Pointe à Pitre ou nous pourrons peut être refaire faire le bas hauban.
Samedi
Aux aurores (7H), nous partons au moteur pour POP, 15 miles au moteur avec un bon vent de travers et des vagues qui nous roulent en tous sens (vraiment, le bateau au moteur, c’est pas mon truc) Arrivés au port nous fonçons chez Caraïbe Gréement, heureusement ouvert bien que ce soit le week end du 1°mai ; pas de problème je n’ai qu’à démonter le hauban et l’amener il en fera un nouveau. Hélas après avoir démonté le ridoir, je monte dans le mat et ne trouve aucun moyen pour retirer le hauban, sauf à le faire remonter dans le mat et le sortir par le haut, ce qui me parait impraticable. Je retourne chez le ship, qui me dit qu’il viendra voir lundi matin
Nous allons louer une voiture (agence cap caraïbe à 28 euros la journée) et comme il est déjà deux heures, nous décidons de voir la cote ouest de Grande Terre, promenade qui n’a pas un grand interet. Toute la partie des Abymes est très construite avec des maisons de plus en plus grandes mais sans charme. Puis à compter de Morne à l’eau la route traverse de très grands champs de cannes. Grand bourg, Saint louis, anse Bertrand ne sont que des bourgades avec des maisons laides et pas très bien entretenues. Au retour nous passons par Vieux bourg, petite bourgade elle aussi au bord de la mangrove (chenal d’accès depuis la mer ??), qui a un certain charme. La route vers la plage de Babin est sympathique serpentant au milieu de collines.
Dimanche
Pas de chance , le matin, il pleut de nouveau .Nous partons cependant pour Mallendure car nous devons aller récupérer le matériel de plongée oubliée sur le bateau par Anne Marie à notre dernière plongée chez PPK et nous avons prévu d’ aller déjeuner avec Anne et Dom. Nous passons par Sainte Rose et Deshaies ; la route est longue mais sympa, avec des vues magnifiques sur la mer. Nous allons visiter la maison du bois à Pointe Noire, un peu décevante car il y a peu de mobiliers exposés et très peu d’artisanat ; Le petit arboretum nous intéresse car nous essayons toujours d’apprendre à reconnaître les arbres.
Nous récupérons le détendeur et la combi d’AM et allons chercher Anne, Dom et les enfants. Le temps s’est remis au beau Nous allons déjeuner au restaurant des tortues, prés de l’anse à la barque. Le cadre est joli et c’est bien cuisiné ; nous goûtons au balaou (Poisson très courant avec un long rostre qui vit prés de la surface , ça a un petit goût de maquereau), et à de gros bulots (la coquille des Bernard l’Hermite) ; très bon.
Nous rentrons en passant par la cote sud de Basse Terre en repérant au passage la route pour aller voir la 3 éme chute du Carbet.
Les routes de Basse Terre sont jolies, mais elles ne sont pas rapides : un demi tour de Basse Terre prend un peu plus de deux heures.
Lundi 30
Caribe gréement ne peut se déplacer, mais il m’explique comment démonter le hauban ; j’y arrive et à 2h je récupère le nouveau hauban que je remonte aussitôt. (Ouf, je nous voyais mal rentrer au moteur à ST Martin ,150 miles avec le bruit et la houle)
Nous essayons de savoir avec l’aide de la marina si le pont de la rivière salée ouvre le premier mai, mais ce lundi après midi il n’y déjà plus personne dans les bureaux et la dame de la marina pense qu’il est probable que les pont n’ouvrent pas. Après un moment d’hésitation nous décidons de partir sur le champ en faisant le tour par le sud , soit prés de 50 miles supplémentaires mais nous sommes heureux de refaire de la voile. Après deux heures agréables, à la tombée de la nuit, nous subissons un gros grain de pluie sans vent et une fois le grain passé, le vent ne se relève pas. Nous tournons donc la pointe sud au moteur, c’est bien la première fois que ça nous arrive, d’habitude c’est un coin venté.
Nous irons au moteur jusqu’à la hauteur de Deshaies, ou nous pouvons renvoyer les voiles dans un vent léger d’est : 12 nœuds en moyenne. Nous arrivons au sud de Montserrat vers 7H, dans un grain de pluie dense qui là encore tue le vent. C’est donc au moteur que nous longeons la cote au vent de Montserrat. Le spectacle du volcan est très impressionnant, plus que du coté sous le vent, il fume encore beaucoup de ce coté : on voit bien les bouches des cheminées. Le vent monte d’un coup à 20 nœuds et nous allons grand largue, vers Redonda puis la cote sud de Nevis que nous longeons en slalomant entre les casiers. Nous mettons vers le cap vers White house bay à l’extrémité sud est de St Kitts, un mouillage que nous aimons beaucoup. Nous mouillons vers 16 h pour nous baigner et manger tranquille avant de repartir vers 20h pour St Martin ou nous prévoyons d’arriver vers 6h.
Tout se déroule selon les prévisions ; seul regret nous ne voyons pas les singes qui habites ce coin de St Kitts. Nous avons aussi la distraction d’un bateau de location qui mouille trois fois et revient finalement mouiller à moins de 10 m de nous, dans cet immense mouillage. Encore un manque de savoir vivre (ce sont des américains) .Nous partons à 20h précises pour avec un bon vent d’est de force 5 qui ne nous pas laisser tomber jusqu’à l’arrivée sauf une petite heure sous le volcan de St Kitts .La nuit est tranquille : pas de grain et la lune au rendez vous
Mercredi 2
A 6H nous tournons la pointe est de St Martin et après un petit louvoyage nous mouillons devant chez les Pélissier à 7H. (En espérant après un bon petit déjeuner faire une sieste réparatrice)
Cécile nous apprend qu’il y a des problèmes de date pour la sortie du bateau (c’était prévu le 7 mai), le chef du chantier devant aller en France pour une durée non définie. Nous tentons notre chance pour le faire sortir immédiatement ; nous entrons dans le lagon par le pont de 8h 15.
Nous voyons Antoine (le chef du chantier) et rendez vous est pris pour une sortie de l’eau à 14H. Comme prévu, le bateau est mis à terre, lavé au karcher de ses algues et arapèdes et placé sur le terrain ou il va passer l’été
C’est la 1° fois que nous laissons le bateau à St Martin pour la saison cyclonique .Il a été démâté et nous avons constaté que le mât avait bien besoin d’une révision complète ; un 2° hauban était en train de céder, les barres de flèches sont à changer, les feux à remplacer...Finalement notre choix de St Martin pour l’hivernage tombe bien ; nous pouvons trouver ici de bons techniciens et tout le matériel nécessaire .Le bateau sera ensuite sanglé et les sangles pitonnées dans le sol ; en principe rien à craindre des cyclones .
Il ne nous reste plus qu’à nettoyer le bateau de fond en comble et tout ranger, travail habituel après chaque période de navigation
Cette année, nous avons la chance d’être hébergé chez Cécile pendant cette période de rangements, ce qui nous évite de crever de chaud à terre .De plus nous profitons un maximum de toute la petite famille
C’est la fin de notre saison 2006/2007.
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