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23 décembre 2008 2 23 /12 /décembre /2008 21:55

Bulletin n 1

 

 

Samedi matin 29 novembre

           Ca y est le bateau est au mouillage de Marigot;

Nous avons tranquillement préparé le bateau pendant ces 10 derniers jours. La chaleur de l'après midi étant forte, nous n avons travaillé que le matin. De plus nous voulions profiter de Cécile et des petites filles Malgré le temps humide de l’été, le bateau n’était pas moisi, a l'exception des réservoirs d'eau qui sentaient un peu le moisi; Ils sentent maintenant le chlore, car je leur appliqué un traitement de cheval à base d'eau de javel, en principe l'odeur devrait s'évaporer rapidement, pour le moment on pourrait les utiliser pour une piscine municipale.

Nous avons changé les batteries, totalement mortes au bout de 4 ans, la chaine bien rouillée, mais nous la ferons durer jusqu'à l'Orénoque car son eau acide détruit la galvanisation; l'ancre elle même est rouillée, mais ce n'est pas gênant; J'ai retendu le gréement ce qui devrait éviter que la barre de flèche se démette de son logement  A la remise à l'eau le moteur n a pas voulu redémarrer, bien que le fuel arrive jusqu'aux injecteurs. En fait il arrivait en trop petite quantité  car le filtre était colmaté. L'anémomètre ne marche pas, selon le réparateur c'est l’aérien. Il faut le changer, En janvier il nous en fournira un d'occasion  car, selon lui, les nouveaux ne se montent pas à la place des anciens, il faudra que je monte en haut du mat car l'ascension ce n'est pas son truc

Nous avons eu le temps de profiter de la famille. Cécile a tourné la page, Jean mi est au Mexique, Cécile sort assez souvent avec ses copines ce qui provoquent quelques réclamations des filles, surtout de Mathilde évidement.

La vie s'est donc écoulé paisiblement le vent étant trop faible pour la planche.

 

Dimanche soir

Nous partons demain, bien que le vent soit fort depuis ce matin et d'est de surcroit; Nous verrons bien ou on pourra aller

Aujourd’hui nous avons fait un restau plage avec Cecile, Megan Muriel et Aurélie, les 2 grandes ayant voulu rester à la maison : «  pourquoi aller à la plage, la maison est déjà sur la plage !  »

 

 

           Lundi Grand Case

  Après été avoir été acheté du mauvais pain français, et essayé d acheter des glaçons (il n y en avait pas à l'épicerie du coin) et des journaux (pas encore ouvert) nous  avons quitté le mouillage vers 9h. L’anémomètre ne fonctionnait pas, ce qui était attendu, mais surprise le speedometre non plus ; quand au GPS il avait un comportement curieux: l'écran n affichait plus qu'une ligne au bout de quelques minutes de fonctionnement normal; La mer était blanche et le vent fort et surtout très est. Après un peu d’hésitation nous décidé de ne pas aller à Statia, car nous risquions d'y arriver de nuit. Donc direction grand case à 3 miles à l’est. L anémomètre s'est mis à remarcher dans une rafale mais la girouette si elle n'était plus bloquée sur 30 degrés, donnait des indications fantaisistes. Selon l'anémomètre le vent était de 28 nœuds, vent apparent bien sur puisque le speedo restait à zéro. ce qui était plausible

Vers 12 h nous avons mouillé à Grand case, dans une zone calme. Hélas, le calme n a pas duré .En fait cette zone était la rencontre du vent qui tournait la pointe nord  et du vent qui passait dans le venturi de l'aéroport/ donc 5 mn de calme, puis une grosse rafale du nord, puis une grosse rafale de l'est ; Le bateau a fait de nombreux tours sur une mer heureusement très plate.

 

Mardi mouillage de Basse Terre à St Kitts

 , nous sommes partis à l'aube pour St Kitts avec un vent un peu moins fort que le lundi (environ 20 nœuds). A 8H 30nous avons viré la pointe ouest de st martin et pu constater que la direction du vent était satisfaisante : nous étions bon plein pour aller à St Kitts. Mais la mer était houleuse  et nous avons eu un peu de mal de mer. A 15 h nous avons atteint la zone calme sous St Kitts, et par chance le vent a continué jusque devant Basse terre, la capitale de St Kitts. Il y a une petite marina ou nous espérions aller, mai il n'y avait plus de place ; alors nous avons mouillé juste devant l'entrée en compagnie de 4 autre voiliers. Nous avons sauté dans l’annexe pour aller à la douane, mais la douane de la marina était déjà fermée, malgré l'insistance du chauffeur de taxi qui voulait nous emmener aux autres bureaux pour 10 USD, nous avons remis au lendemain les formalités.

 

Mercredi   mouillage de white house bay à St Kitts

 

           A 9h du matin nous sommes partis a la douane située dans le grand hall d'arrivée des bateaux de croisière ; heureusement ce jour il n'y avait qu'un 4 mats luxembourgeois. La douane s'est bien passée pour un cout modique 12 USD pour la douane et 3 USD pour le port.

Pour les bateaux de croisière St Kitts a crée un immense centre commercial hors taxe, avec boutiques de luxe, de souvenirs etc.  C'est bien fait mais cela manque un peu d’âme.

Ensuite nous avons  visité la petite ville, propre et sympathique, avec des gens souriants et des belles filles minces (ce n’est pas St Martin). Les maisons sont colorées. Il y a un grand parc avec une fontaine, comme celle de la place des innocents, mais les grâces sont  colorées  et des petites places avec de petites statues, il y a aussi des églises en blocs de lave noire. Peu de voitures circulent dans les rues, les piétons marchent lentement en se disant bonjour. Il y a peu de magasins d’alimentation, mais nous avons réussi à trouver du pain  Le marché sur le bord de mer était fermée.

           A midi nous sommes partis mouiller à white house bay, un de nos mouillages préférés, nous y étions seuls. La topographie de St Kitts comprend un grand volcan, une arête de colline et plusieurs haute collines au sud est avec entre elles des salines ; pour le moment il n’y a encore quasiment pas d’habitations. En fin d 'après midi nous avons été faire une balade à terre et nous avons vu un début d lotissement à grande échelle. Dans quelques années toutes ces collines vont être construites de villas de résidences secondaires ou tourisme, ce très beau site  sera défiguré, mais pour le moment c'est encore très beau.

 

Jeudi  mouillage de Nevis

           Après avoir diagnostiquer quelques problèmes électriques : (un interrupteur défaillant pour le carré  qui a été remplacé par une pince à linge assurant le contact entre les fils et la lampe néon de la cuisine hors service et a remplacer), nous sommes partis pour Nevis, ou nous sommes arrivés pour midi. Nevis est une petite ile dominée par un beau volcan avec des résidences de tourisme tout autour et un village pour capitale.

Nous avons été faire les documents douaniers de sortie de la fédération de st Kitts et Nevis, puis un petit tour dans le village, charmant et propre; en passant par le marché nous avons acheté quelques légumes à un prix encore plus élevé qu'à St Martin : 32 Ec soit environ 50 euros pour 2 kg de tomates, un choux et 4 maracujas.

 

Samedi matin  Deshaies

           Après un lever avant l’aube, nous sommes partis à 6 h du matin pour la grande traversée vers la Guadeloupe. Après la sortie du dévent du volcan, le vent s'est établi à force ¾ d'est nord est. Pour une fois les conditions étaient idéales pour aller en Guadeloupe. Nous avons pu passe prés tout près du rocher de Redonda, pour longer ensuite la cote au vent de Montserrat, pour pouvoir admirer les fumées qui s'échappent toujours autour du sommet du grand volcan   Nous étions à peine éloignés de quelques miles, que nous avons vu une énorme colonne de fumées s'élever vers le ciel, heureusement que n'étions pas sous le vent !

           Nous sommes arrivés a Deshaies à 19 h, dans une rade peu encombrée, seulement 10 bateaux alors que généralement il y a en avait le double. Et nous sommes partis manger au restaurant pour fêter les 18 printemps d’Anne Marie (case du pécheur : cuisine fine et prix assez cher);

Avant de débarquer  nous avons eu la surprise de constater que le ponton avait été supprimé ; ce serait Omar, le dernier cyclone, qui l'aurait détruit.

 

Samedi soir 6 décembre mouillage de Malendure

Après avoir constaté que la douane n'était pas ouverte et ne le serait pas avant lundi matin de 6 à  7 h ; puis 2 h dans la journée, nous avons décidé de reporter les formalités à plus tard ; A noter que la douane en dehors du lundi n’est plus ouverte que les mardi, mercredi et vendredi matin de 6h a 7 h du matin ; le développement du tourisme nautique est vraiment une priorité de Deshaies : plus de ponton et presque plus de douane !

Nous avons fait les courses au supermarché et acheté une tranche de marlin à un  pêcheur ; Sauf pour le marlin, les prix sont à la hausse. Nous sommes ensuite partis avec un vent léger vers Malendure .A peine arrivés, nous avons été retenir une plongée à PPK et dire bonjour  à Anne et Dom, qui nous  invitent pour diner demain soir.

 

Lundi après midi

hier belle plongée le matin au nord des ilets ( près des sources chaudes ) avec en particulier un immense banc de carangues jaunes ; puis dans l'après midi changement de la courroie de l'alternateur qui était si usée que l'alternateur ne tournait plus ; un peu auparavant le compte tour moteur avait cessé de fonctionner mais l'alternateur tournant toujours , j avais craint qu'il ne commence à céder et qu'il faille le changer , j 'avais regardé la possibilité de faire mais était un peu dubitatif car l'ancien et le nouveau n'étaient pas identiques quant aux fils et que le plan de câblage du manuel n'était pas identique aux fils en place : j'en avais deux de trop .

Le soir diner très agréable, chez Anne et Dom, sur les hauteurs de Birlonton,   Ils nous parlent de leurs projets agricoles  .Plus d’un an après avoir payé leur terrain et avoir plante des ananas, ils vont enfin bientôt, en principe, conclure vraiment l'acte de vente devant le notaire  Ceci ne les empêche de commencer à préparer les plantations de vanille, à partir de boutures ramassées dans la foret.

Ce matin nouveau plongée autour de la statue de Cousteau, puis repas bokit  à Canopée

(Un bokit est une espèce de  sandwich ou de samossa, à la morue ou tout autre viande, mais le pain est remplacé par de la pate à pain fraiche cuite à la friture)

La Guadeloupe est aujourd hui bloquée par une grève des patrons (et oui ici tout est possible) et des barrages routiers afin d obtenir une baisse du prix de l'essence ; la Guyane venant d'obtenir après une semaine de barricades une diminution de 50 cts au litre. Il est vrai qu'il y a un monopole d'une société pour la distribution de l'essence et que le prix de vente actuel est de 1 55 le litre de fuel, l'insularité n’explique pas tout puisque; 'à St Martin le prix le moins cher est de moins de 1 USD, soit presque moitié moins.

 

Mardi après midi

Hier après midi, j ai trouvé la panne de l'alternateur, ce n'était que la courroie qui était détendue et très usée. Hier soir nous avons pris l'apéro sur la goélette de Gilbert, également moniteur bénévole à PPK. Nous avons parlé bateaux et croisière en Amérique centrale.

Ce matin j'ai fait du canyoning avec Philippe (Gorges : soit la rivière de Bourseau);

Cela fait plusieurs fois que je la fait, mais le paysage est si beau, que c'est toujours le même émerveillement devant la végétation et le paysage. AM elle a fait une plongée. (Très belle: 3 tortues, des langoustes, murènes, poissons anges,)

 

Mercredi soir

Après 3 jours de blocage des routes, les patrons semblent avoir gagné et le prix de l'essence va descendre, mais il semble que l UGTG  (syndicat local très revendicatif et plutôt violent) ne soit pas content ; ils voulaient faire une grande journée de manifestations mardi, on peut craindre qu'ils veulent faire mieux que les patrons. Il va falloir en tenir compte dans notre programme

Hier soir nous avons vu le terrain d 'Anne et Dom, il est très bien situé et une fois élagué quelques arbres il y aura une superbe vue sur la montagne et la mer. Ils ont déjà installé pas mal de plants de vanilles , mais il faut attendre plusieurs années pour vendre les gousses : il faut un an pour avoir les premières fleurs, qu'il faut pollinies à la main , ensuite il faut que la gousse murisse ( plusieurs mois) , puis mettre à sécher la gousse pendant environ un an , non sans la caresser doucement pour qu'elle exprime la vanilline et la maintenir dans le bon état d'humidité.

Ce matin nous avons une nouvelle plongée

Nous partons demain pour les Saintes.

 

JEU DI 11 septembre. Ilot Cabrit.

 

Encore une journée pluvieuse. La descente jusqu'à Basse terre s'est faite au moteur, puis nous avons eu un bon alizé d'est avec un gros grain en arrivant aux Saintes, il a fallu prendre un deuxième ris en vitesse, sous des trombes d’eau, le vent atteignant les 30 nœuds  

Le mouillage a été compliqué, car il y avait déjà 6 bateaux au mouillage et que les vents tourbillonnaient dans tous les sens, ce qui rendait le choix de la pose de l'ancre difficile.

 

Vendredi  mouillage de Saint Louis Marie Galante

Nous sommes partis à 8 h pour le mouillage de la ville; nous avons fait les formalités d'entrée à la mairie (ouverte de 8 à 12 et de 2 à 4), et quelques courses

puis nous le vent n'étant pas trop fort et la mer calme nous sommes partis vers Marie Galante ; Nous avons louvoyé entre les grains réussissant à en éviter 6 , mais ne pouvant éviter le dernier juste devant la rade de Saint Louis , la pluie tombait si fort qu'il y avait une couche d'eau douce sur la mer .Au total 6 heures de louvoyage pour 17 miles en ligne droite

 

Samedi

Nous sommes descendu à terre pendant que la navette de Guadeloupe arrivait; il y avait donc beaucoup de démarcheurs pour les locations de voiture ; nous avons pris la première qui proposait une clio pour 35 euros la journée .Et nous avons visité l’ile, avec beaucoup de soleil. C'est vraiment une très belle ile, avec des paysages variées : une cote nord et est de hautes falaises calcaires  et un intérieur de collines avec des dépressions profondes au fond desquelles il y a des mares ; la culture principale est la canne à sucre, mais il y aussi beaucoup de pâturages avec des vaches à grandes cornes et des taureaux à bosses.

 

Dimanche ilot Cabrit

Après des courses à Saint Louis (légumes au marché à un prix raisonnable, viande  au boucher à coté du marché et glaçons), nous sommes partis à l'anse canot 3 miles au nord. Hélas le vent et la houle avait viré au nord est, le mouillage était un peu rouleur et surtout le débarquement en annexe sur la plage semblait acrobatique. De plus le ciel était de nouveau sombre et porteur de grains ; Alors nous avons décidé de revenir aux Saintes, abandonnant définitivement l'idée d'aller à Pointe à Pitre, en raison de la grève du mardi qui pouvait être dure et fermer et la marina et surtout les ponts de la rivière salée.

Après 3 heures de navigation vent arrière, nous avons mouillé sous l'ilot Cabrit, avec les mêmes difficultés : encombrement du mouillage et vents tournants

Profitant d'un moment de soleil nous sommes montés jusqu'en haut de l'ilot pour admirer le panorama sur l'archipel 

 

Lundi 15

Après des pluies ininterrompues jusqu'à 10h,le soleil a fait son apparition et nous avons fait un tour en palmes ,tuba jusqu'à la pointe W de l'ilot Cabrit ,très décevant; de retour au bateau nous avons décidé de lever l'ancre pour Terre de Bas ( à peine 2 miles) A 12H, juste pour l'apéro, nous avons mouillé dans le seul mouillage possible de l'ile, l'anse Fielding ou nous étions seuls et parfaitement bien  nous préférons cette ile à Terre de Haut beaucoup moins touristique ,très propre , d'un grand calme Nous avons occupé notre après midi à une longue balade de 3h  sur la trace dite des falaises ,d'abord le long de la mer coté rade des Saintes puis montée vers le sommet ( 260 m !!) à travers la belle forêt du centre de l'ile : gommiers rouges, bois d'inde, flamboyants, courbarils  ...très agréable

Les traces sur terre de bas sont bien faites et bien indiquées. Et elles sont presque toutes en grande partie sous les ombrages,

Manifestement l'ile essaye d'attirer les touristes, sans encore y arriver ; c'est donc le bon moment d'y aller!

 

Mardi

Il est temps de penser au retour puisque nous avons prévu d'être à St Martin vendredi soir ; Ne pouvant passer par la rivière salée (risque de grève avec fermeture des ponts permettant d'atteindre Grand cul de sac (les cayes du Nord Guadeloupe), nous avons levé l'ancre à 8h pour la cote sous le vent  pour Rivière de Sens, petite marina ou il est en principe de faire la clearance de sortie. Cette marina, la seule de la cote caraïbe est totalement occupée par les locaux et n'a pas de ponton d'accueil. Il faut donc mouiller à l'extérieur et aller en annexe essayer de trouver une place ou débarquer  Nous y étions à 10h ,tout cela pour nous casser le nez au poste de douane ou nous avons pourtant sonner un bon quart d'heure  ,le bureau étant censé être ouvert; des gendarmes maritimes sortant du bureau situé à coté nous août confirmé qu'il fallait beaucoup de chance pour trouver le bureau ouvert ! Peut être y arriverons nous à Deshaies ou nous sommes repartis aussitôt

A 13 h, nous avons pu arrêter le moteur, le vent étant revenu du NE. Contrairement aux prévisions météo, le vent n'a cessé de monter pour s'établir à 25 No, c’est donc avec un ris et au louvoyage que nous avons atteint Deshaies à 17 H  ouf quelle journée ! Nous avons apprécié notre petit apéro du soir. Il n'y avait pas beaucoup de voiliers au mouillage, dont beaucoup d’étrangers avec le pavillon jaune (formalités d'entrée dans le pays non faites) ; il va y avoir queue au bureau demain matin à 6H;

 

Mercredi mouillage de la rivière Goyave dans le grand cul de sac marin

A 6h j'ai donc pris l'annexe pour me rendre à la douane. Evidement elle était fermée. En fait les horaires affichées changent toutes les semaines, ou plutôt il y avait une nouvelle affiche donnant des horaires pour la semaine passée et qui étaient différents de ceux de la semaine pas d'avant .Ce mercredi les horaires de la semaine n'étaient pas affichés. Tant pis nous ne ferons pas les formalités de sortie.

Finalement il n'existe que deux possibilités de faire une clearance en Guadeloupe : les saintes et pointe a pitre ; et ce dernier n'est pas très pratique surtout pour les quillards puisque la sortie par le nord leur est interdite par une barre à 1,60 m à la sortie de la rivière salée. La région Guadeloupe pour améliorer le tourisme nautique va créer un portail internet, une délégation de clearance à l'office de tourisme de Deshaies serait plus efficace, pour éviter que les voiliers évitent la Guadeloupe.

Nous sommes donc partis de bonne heure pour le nord ; le vent était faible, avec une grosse houle de nord est. Après une hésitation pour aller visiter le port de Sainte rose, nous avons décidé d'aller dans le grand cul de sac marin, pour être sur de trouver un plan d'eau calme.

Le long chenal d'entrée n'a pas été trop difficile, car le vent était quasiment nul. Mais que les bouées sont loin les unes des autres- et difficiles à repérer, d'autant qu'il y a aussi les bouées du parc maritime que l'on peut confondre de loin avec celles du chenal ; d'autre part avec un peu de dérive traversière (courant ou vent) il n’est pas facile de l'estimer et le chenal n'est pas si large. A l'entrée du chenal un bateau était mouillé juste derrière la première caye  sur une eau parfaitement plate.

Nous avons choisi d'aller visiter la rivière Goyave et avons mouillé juste devant l’entrée. Nota la carte du Patuelli est partiellement fausse : la seule entrée est l'entrée sur la face sud de l’estuaire, juste devant une bouée jaune. Pour y aller on peut aller directement a partir de la bouée C8 en direction de la bouée jaune à l'est de l’estuaire, a 300 m environ obliquer sur la gauche vers la deuxiéme bouée jaune (celle devant la quelle mouiller) Il y a une caye peu visible qui déborde la ligne droite entre les 2 bouées 

La balade sur la rivière en annexe est très jolie ; la rivière a une cinquantaine de mètres de large. Au début les rives sont couvertes de palétuviers, puis apparaissent des herbages avec de gros bœufs aux grandes cornes et des champs de canne à sucre Les rives sont couvertes de bambous, de palmiers et de manguiers. C'est un grand calme champêtre, presque aucune trace de présence humaine.

La soirée est très calme très loin de tout, sur une eau lisse comme un miroir.

 

Vendredi soir mouillage de Marigot

Ca y est nous sommes de retour à Marigot. Le retour a été inhabituel, et facile.

Nous pensions faire une halte à St Kitts pour y passer la nuit, mais la météo annonçait que le vent faible de nord est allait virer au nord le vendredi; dans ces conditions le vent aurait été de face entre St Kitts et St Martin. alors que jeudi matin le vent était faible mais suffisant pour aller sur un bord de bon plein directement sur St Barth et St martin. Nous avons donc décidé de passer la nuit en mer, d'autant que le temps était beau et les risques de grain très faibles Le vent apparent variait entre 8 et 13 nœuds, juste suffisant pour assurer une moyenne de 5 nœuds. Au sud d'Antigua (le tiers de la route), le vent est passé au nord et nous aux prés serré mais avec le cap sur St Barth. Nous sommes arrivés à St Barth au lever du soleil et avons continué vers Tintamarre petite ilot au nord est de St Martin. Si le mouillage de Gustavia était encombré, les mouillages pourtant bien plus jolis de Colombier et l'ile fourche étaient quasi vide.

Nous sommes arrivés à Tintamarre en même temps que 3 catamarans de promenade de jour, mais il y avait encore de la place et nous avons mouillé tout au nord, pres de la pointe rocheuse pour ne pas les voir. Nous n'avons pu vu passer que des nageurs avec des masques et des bouées jaunes. Il ne faut prendre aucun risque avec les américains !

Heureusement après notre snorkeling, les catas sont repartis, et nous sommes restes peu nombreux; après une courte balade sur l’ile( mais il n'y a pas de sentier qui permette une grande balade), nous sommes repartis à 14 h 30 pour rentrer sur Marigot ou nous sommes arrivés 2 h plus tard.

Rendez vous est pris avec Cécile à 18 h 30 au ponton et notre soirée s’est agréablement terminée au Calmos Café, un restau sypa au bord de l’eau à Grand Case

 

Notre première partie de croisière est terminée avec 450 miles au compteur.

Place maintenant à la famille jusqu'au 10 janvier puis après un bref retour en France pour corriger les parathyroïdes d'AM  départ pour le carnaval de Trinidad et l'hivernage à Curaçao

 

Bonnes fêtes à tous

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8 janvier 2008 2 08 /01 /janvier /2008 00:13

 

            Bonne annee à tous et meilleurs voeux pour la nouvelle année , depuis St Martin , ou nous sommes revenus aprés une semaine en Guadeloupe avec les 4 filles Pelissier, qui avaient choisi notre bateau pour y aller feter le réveillon . Les petites filles ont parfois pensé que décidement le voilier c'était bien plus lent et moins confortable que l'avion, surtout que les conditions météo ont été un peu musclées. Mais elles ont survécus.

 

 

 

Samedi 29 décembre marina du Gosier

 

 

            Depuis notre retour à Saint Martin, nous profitons de notre fille et de nos petites filles. Nous avons passé Noël autour du sapin, et le père Noël s'est encore débrouillé pour déposer plein de cadeaux sans être vu. Et il l'a fait vers 6 h du soir , malin le pere Noël , seul tout petit drame , il n'avait pas pris en compte le dernier voeu de Megan ; émis il est vrai le matin même : une peluche. Mais il avait quand même réussi a amener une énorme boite : le château de la princesse en play mobil. Du coup les deux grandes ont passé leur nuit à le monter , pendant que leur soeur s'endormait en regardant ce montage.

 

Nous avons prévu à la demande de Cécile de passer la suite des vacances en Guadeloupe pour profiter des balades en forèt et passer le réveillon avec ses amies et collègues, tous en famille Le départ est donc prévu le jour de Noel

 

            Le 25 à7 h , les filles débarquaient sur le bateau , a 7 h 30 nous partions . La météo prévoyant un gentil 15 noeuds d'ENE, nous pensions pouvoir aller directement vers  la rivière salée pour raccourcir la navigation. Hélas après un tour agité du nord de Saint Martin, le vent était fort d'est avec une légère tendance sud . A9h30 nous envoyons le foc sous Tintamarre , un peu à l'abri des vagues; nous changeons de programme et reprenons la route habituelle passant entre St Kitts et Statia ce qui nous fait profiter de l'abri des îles.

 

Le vent est fort 20/25 noeuds et nous filons à plus de 7 noeuds. A 16 h nous passons la pointe de St Kitts. Nous prenons un deuxième ris sous Nevis, pour faire du près serré et mettons le cap sur la pointe sud de la Guadeloupe. A 10 h nous sommes sous le vent de la Guadeloupe et le vent tombe. Moteur jusqu'à la pointe sud ou nous retrouvons un bon 20/25 noeuds, qui nous obligent à tirer des bords jusqu'à l'îlot Cabri , avec les reproches des filles qui ne comprennent pas pourquoi on ne va pas tout de suite dans la bonne direction. A propos des filles , elles ont très bien supporté les 30 h de mer, sans être malades et sans être trop impatientes d'arriver. Il est vrai qu'elles avaient leur nouvel DS , ( console de jeux nintendo ) . Nous mouillons à 14 h 30 a l'îlot cabri.

 

Les filles se précipitent à l'eau, puis jouent au cluedo , autre cadeau du pere Noël.

 

 

            Après une nuit tranquille , malgré quelques averses, nous repartons à 7H et en regardant passer un grain dans le canal , visitons l'anse de Marigot, qui est calme avec un bon vent d'est .Nous envoyons le foc et partons vers 7 h 45 . 4H plus tard, nous entrons dans le chenal d'entrée de POP et à 12 h 30 nous sommes à quai , après une manoeuvre que je réalise à la perfection, j 'en reste épaté . Seul événement notable, la faim dévorante de Megan qui a commencé à réclamer l'apéro à partir de 9h, l'apéro s'accompagne en effet de gâteaux dont elle raffole. ?videment nous avons refusé , mais vers 11 h AM a accepté de faire cuire des raviolis , qui ont également intéressé les 2 autres. Du coup nous avons pris l'apéro ensuite et Megan a repris des gâteaux.

 

 

            Le 28 nous récupérons nos 2 twingos et partons avec Aurelie , une collègue de Cécile à la troisième chute du carbet après une jolie balade dans la forèt tropicale. Comme il a beaucoup plu, le débit d'eau est énorme et la violence du courant interdit la baignade , nous nous contentons d'une douche à plus de 100 m du pied de la cascade. ?videmment cela interdit de monter vers le deuxième chute , car les traversées de rivière sont impossibles. Nous rentrons en passant voir une ancienne collègue de Cécile ;

 

 

Samedi soir

 

             Nous avons fait une belle balade à la chute du galion, 1 h et quelques minutes de descente facile jusqu'au pied d'une très belle cascade, avec un débit pas trop fort. Les filles ont bien marché et ont escaladé sans peur ( sauf la notre ) les rochers de la rivière. Au retour , Aurélie et moi sommes rentrés par la trace de l'armistice qui monte droit dans la pente jusqu'au cratère de la citerne: 30 mn de montée très raide; le nuage était juste à la hauteur de la crête , ce qui réduisait le panorama.

 

Au retour , nous avons pris un bain dans une petite piscine alimentée par une source d'eau chaude ce qui a beaucoup plus aux filles.

 

 

Dimanche soir

 

            Pendant que Cécile allait voir une collègue à Marie Galante , nous avons gardé les filles et été au saut d'Acomat. Une courte descente amène à un bassin profond avec une cascade et un cirque de rochers qui permet des sauts de toute hauteur . L'eau y un peu fraîche , mais c'est amusant de sauter , au moins pour Mathilde et moi , car les 3 autres n'ont pas voulu .

 

Pour AM c'est à cause de sa lentille, pour Elora l'eau était trop froide et Megan ne voulait pas : laissez moi tranquille.

 

 

Lundi

 

            Nous avons programmé une courte promenade à la cascade de bras du fort,mais c'est l'une des plus belles de la Guadeloupe. La troupe s'était élargie à Aurélie ,et Muriel autre collègue de Cécile On marche au fond d'une gorge assez large, a moitié dans le ruisseau au milieu de la grande foret, jusqu'à une belle cascade qui tombe dans une grande vasque ou l'on peut nager.

 

            Nous étions en forme pour le réveillon, qui avait lieu en famille chez la soeur d'Aurélie. Il y avait une dizaine d'enfants et les filles se sont bien amusés; Megan a tenu jusque vers 10 H , puis s'est endormie sur un canapé sous les hauts parleurs,les adultes continuant joyeusement jusqu'à une heure avancée de la nuit

 

 

Mardi

 

            Nous nous sommes levés tard et ensuite nous sommes allés à la plage de l'îlot Gosier, avec tous les collègues de Cécile les plus courageux y allant à la nage. L'îlot est sympa, avec un restaurant pays. Le mouillage est fréquenté et calme , malgré un bon vent : la barrière de corail arrête bien la houle.

 

 

Mercredi

 

            Nous sommes partis à 9h 30 du ponton. A 10 h voiles envoyées, nous passions les tourelles de sortie du chenal, avec un vent de 20 noeuds.

 

A 13h  nous passions la pointe du sud . Après une panne de vent entre Vieux habitants et Malendure, nous avons remis les voiles et encaissés de fortes rafales ( jusqu'à 25 noeuds ) jusqu'à Deshaies; nous avons pris un deuxième ris pour la nuit. Il était 17 h . Nous étions  un peu mieux que travers , et marchions à bonne allure malgré un vent moins fort que prévu , de l'ordre de 15 noeuds. Nous avons dîné d'une bonne boite de saucisses lentilles, les filles nous faisant une chorale des chansons d'école. La nuit a été calme sous les étoiles . Il a fallu un coup de moteur sous Montserrat .Nous sommes arrivés devant le port de Nevis à 3h45 . Encore un petit peu de moteur pour sortir du dévent de Nevis et nous repartons à la voile jusque vers le fort de St Kitts . Encore un peu de moteur jusqu'à la pointe ouest de St Kitts . Il est 7h 30 , le vent est faible et nous enlevons les ris . Mais le vent est trop faible et il faut remettre le moteur jusqu'à 11 H . Le vent remonte à 9 noeuds , nous sommes au prés , mais le bateau avance bien; a l'approche de St Barth , je relève la ligne de pêche: surprise il y a joli petit thon à son bout. Les filles sont tout excitées , mais ne vont pas jusqu'à toucher la bête . Le vent retombe et ne repart qu'à hauteur de Tintamarre. Nous terminons donc à la voile cette traversée. 220 miles en 30 H. Nous avons du être aidés par le courant.A15 h nous étions mouillé à Marigot

 

 Les filles n'ont pas du tout été malades , bien qu'elles aient passé leur temps à jouer à la console de jeux, dans toutes les positions Bravo à nos 3 petites navigatrices et à Cécile qui n'a pas oublié les navigations d'antan ,participant aux manoeuvres ,y compris aux quarts de nuit... .

 

 

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23 décembre 2007 7 23 /12 /décembre /2007 21:20

Bulletin n 2 

 

 

     Jeudi matin 5 décembre  Deshaies

 

 

     Nous avions pensé partir lundi matin , après les formalités policières mais il a fallu passer chez le ship pour demander pourquoi skymate ne voulait activer notre compte et acheter 2 filtres à huile au cas ou l'allumage bref d'une alarme lors de notre déplacement serait du à un filtre colmaté.

 

Ensuite j'ai regardé sous le moteur et ayant vidé l'eau très sale de sa cale , j ai trouvé un collier serflex cassé: tout d'abord je n'ai rien vu , mais quand le moteur a tourne la fuite a été évidente : c'était le collier de sortie de l'échangeur eau douce eau de mer .

 

Tout ceci a pris du temps , et de plus les grains se succédaient . Nous avons donc décidé de ne partir que mardi très tot.

 

     Nous  avons levé l'ancre à 7h , avec un petit temps et nous avons fait du moteur jusqu'à la sortie du lagon coté hollandais .  puis nous avons fait voile vers St Kitts, sous un bon vent de 15 noeuds , à midi nous avons repris nos traditions culinaires : apéro au ricard , suivi d'une salade tomate thon. Vers 14 h  un gros nuage noir stationnaire devant St Kitts a coupé le vent qui est tombé à 8/9 noeuds . Nous avons continué doucement sous voile jusqu'à la pointe ou le vent est complètement tombé. Nous avons donc terminé au moteur , avec une course de vitesse avec le soleil couchant ,course que celui a gagné, se couchant à 17 h 30 , horaire éminemment prévisible mais jusque cela cela ne nous avait guère préoccupé et nous tablions sur 18 h  . C'est donc dans une obscurité presque totale que nous avons mouillé devant une plage , heureusement éclairée par des  installations touristiques , la plage de frigate bay. ( 17 16 8 / 62 41 4 )

 

     La nuit a été calme , et nous sommes repartis au petit jour , en longeant la cote rocheuse du sud de St Kitts au moteur le vent étant quasi nul.

 

Le vent s'est levé doucement d'est devant Nevis ( 10 noeuds ) et nous avons pu mettre les voiles a 10 H. Nous étions évidement au prés serré , et notre cap était trop sud pour suivre la route directe. Vers 13h le vent est tombé , nous étions sous Redonda , et ceci nous était déjà arrivé à cet endroit : hasard ou règle ? La brise volvo nous remonté jusqu'à Montserrat, sans que nous voyions le temps passer , car une belle dorade coryphéne avait bien voulu mordre la petite pieuvre rose que nous avions laissé traîner une dizaine de mètres derrière le bateau . Sitôt remontée et tuée a l'anisette(moyen infaillible pour tuer un poisson:verser de l'alcool dans les ouies)  , nous l'avons découpé, et levé les filets : il y en bien pour 3 ou 4 repas . Dans le cockpit flotte une petite odeur de poisson et d'anisette douce.(j'aime bien l'anisette ,beaucoup moins l'odeur de poisson!) Au milieu de Montserrat le vent s'est relevé 15 noeuds , d'est permettant un cap presque direct sur Deshais . A 18 h apéro saucisson suivi d'une boite de saucisses lentilles , encore un retour à nos traditions de navigation de nuit .

 

     Nous sommes arrivés devant Deshaies vers 23 h , et quand j'ai voulu enrouler le génois le vent s'est mis a souffler très fort : plus de 20 noeuds ; le bout d'enrouleur a du surpatter et nous avons du faire un bout de chemin vent arrière pour déventer le génois et parvenir finalement à l'enrouler .

 

     Heureusement le vent s'est calmé dans la baie , et les quelques bateaux au mouillage avaient des feux de mouillage puissants qui éclairaient bien leurs coques , nous n'avons pas eu de problème pour trouver un mouillage.

 

A minuit nous étions mouillé après 80 miles et 17 h de mer.

 

 

Dimanche matin Malendure

 

 

     Jeudi matin,nous avons fait les courses sans problème ; même la douane était ouverte et nous avons pu faire la clearance d'entrée.

 

Le douanier présent nous a dit que leur principal travail était d'essayer d'attraper les passeurs de drogue , les illégaux n'étant pas leur priorité ; il n'avait rien contre ces pauvres gens qui venaient essayer de gagner leur vie dans un pays plus riche que le leur !

 

  Deshaies garde son charme , mais devient chaque année plus coquet, il y a de moins en moins de cases délabrées; les restaurants sont plus beaux , mais leurs prix se sont envolés : pas de plat de poisson à moins de 15 euros , et pas mal de menus à 30 euros. Il y a aussi plus de commerce d'alimentation, avec des légumes frais .

 

Nous avons visité aussi le cimetière assez joli mais avec de belles constructions cubiques , mais encore aussi de petites tombes de sable bordées de coques de lambris.

 

A 2 heures nous étions prêts à repartir et nous sommes partis sous voiles et sous les grains . 10 Miles après nous avons mouillé à Malendure , devant la petite plage , sur une mer bien plate. Nous sommes partis dire bonjour à Anne et Dominique et aussi nous inscrire à une plongée chez PPK.

 

Vendredi matin , belle plongée aux sources chaudes sur la cote nord des ilets Pigeon,( beaucoup de poissons dont un gros bancs de carangues jaunes) , petit picnic chez Canopé en discutant avec Anne et Dom; ils ont réalisé leur rêve : acheté un terrain agricole en montagne pour devenir agriculteurs et sont en train de planter 2000 m? d'ananas pour pouvoir avoir officiellement la carte professionnelle. Leur terrain est situé en haut de Birlonton , pas très loin de Malendure, et a appartenu à une jeune femme qui continue à exploiter ses terrains à coté d'eux.

 

L'après midi apnée le long de la cote , joli mais il manque un peu de soleil: les grains continuent à se succéder!

 

Samedi matin , mon canyoning est annulé faute de place, nous en profitons pour bricoler un peu le bateau : rebranchement de l'antenne du skymate , ce qui a l'air d'améliorer son fonctionnement, sans pour autant qu'il capte tout le temps des satellites. Samedi après midi plongée au jardin japonais , le long de la cote au nord de la ponte Malendure , très belle plongée avec de gros blocs rochers entre 20 m et la surface . Beaucoup de poissons , avec  la tortue habituelle et en prime un gros crabe blanc dans une éponge et un labre immobile en train de se faire nettoyer par de minuscules crevettes. Gilles le moniteur nous dit le plus grand bien des plongées aux saintes avec le club pisquette .  Le soir nous allons manger chez Anne et Dom , qui nous font visiter leur nouveau domaine ; C'est très beau , dans un décor de montagnes boisées avec une vue sur l'horizon. En plus du champ d'ananas, leur terrain comporte une vanilleraie à débroussailler et à renouveler, une plate forme pour y construire une ou plusieurs cases, et de la haute foret. Marie-Laure leur voisine nous offre un petit ti punch, en discutant élections municipales : pas moins de 6 listes qui font toutes les mêmes promesses , mais n'ont pas d'argent pour les réaliser , car la commune est en faillite .Nous dînons ensuite avec Yves , un de leur guide de canyoning qui est en train de s'installer à Malendure. Seul bémol à cette belle soirée, la farine du gâteau d'Anne Marie qui a un petit arrière gôut de moisi, et la météo qui prévoit du vent fort 25 noeuds de mardi à samedi prochain . Il va falloir en tenir compte .

 

    

 

     Mardi soir  Les saintes , anse de la mire

 

Nous sommes partis de Malendure avec un vent léger. Compte tenu de la météo, qui prévoyait un bon vent nous avions grée le foc pour voir si tout allait bien et  comment le ranger quand nous ne l'utilisons pas . NB technique : pour pouvoir faciliter le stockage de l'étai largable , je l'ai fait raccourcir de façon que le ridoir pélican puisse s'accrocher au pontet du hale bas de tangon. Il a donc fallu rajouter une courte itague métallique au point d'amure , ce qui remonte le haut du ridoir pélican et fait que le foc reste assez haut une fois ferlé. Pour moi ça va , mais AM trouve cela pas très beau;la question reste à l'étude! Nous avions bien fait de gréer le foc , car sitôt sorti de l'abri de Basse Terre, le vent a soufflé fort de 25 à 30 noeuds et bien sur nous étions au près. La nouvelle GV arisée à 2 ris est très bien , juste un fasseyement entre de la chute entre les lattes . Après avoir pensé aller jusqu'à Marie Galante , au bout d'une heure de chocs contre la mer ( creux de 2.5 m avec une fréquence de 9 secondes ) nous avons décidé de nous arrêter à Terre de haut ou nous sommes arrivés à 13 H . Il y avait déjà pas mal de bateaux au mouillage , et nous avons réussi à trouver une place un peu au nord de la villa en forme de bateau devant les bouées d'épave , prés de la falaise dans 3 m d'eau . Il y avait encore de très fortes rafales et un gros catamaran switch près de nous a dérapé brusquement.

 

Lundi matin , nous sommes partis faire les courses en commençant à passer le club de plongée les Pisquettes. On nous a proposé de partir immédiatement plonger , et nous sommes partis sur le sec de la baleine : plongée moyenne avec du courant , mais pas mal de poissons peu farouches . Au retour nous avons eu le temps de faire les courses de frais et de glace ( à la boulangerie située pas loin de l'UCPA ). Et à 14 h nous sommes repartis faire une balade . Nous avons escaladé le morne Morel sous le soleil , un peu dur , mais le point de vue vaut le coup , puis j'ai essayé de prendre le sentier des crêtes du sud à partir de la très belle plage de Bompierre. Hélas , après être monté sur le premier piton , juste au dessus de la plage , le chemin s'arrête devant une clôture barbelée , la flèche du sentier incite a faire demi tour , ce qui est obligatoire .  J'étais un peu énervé qu'un sentier ? officiel ? puisse être ainsi bloqué.

 

Mardi matin nouvelle plongée , cette fois à la pointe ouest de l'îlot cabri . Assez belle plongée , peu profonde avec pas mal de poissons ( beaucoup de murènes ne laissant dépasser que leur queue ) , et aussi des tortues , dont une apprivoisée : elle vient tourner tout prés des plongeurs et accepte de se faire caresser le dessous de la carapace et les pattes .( coût des plongées 41 euros ) .L' après midi, le temps  se couvre et après une grosse averse , nous partons à la pointe ouest de l'île par une route peu fréquentée. Nous allons jusqu'à la plage de Grawen , sous un temps sombre qui donne une ambiance peu caribéenne au site . Au retour la pluie recommence et nous rentrons bien mouillés.

 

 

Samedi soir marina bas du fort Pointe à Pitre(POP)

 

 

     mercredi la traversée des Saintes vers POP, a été musclée : vent de 20 à 25 noeuds , avec des rafales à 30 noeuds , au près serré , avec même un petit contre bord a tirer pour passer la pointe de Capesterre ( à noter qu'une fois dans la grande baie le vent a légèrement adonné). Nous sommes arrivés vers 13 h, le vent étant quasi nul pour notre prise de ponton , aidés par la capitainerie qui est venue très vite. Le ponton d'accueil était bien plein. L'après midi a été consacré au bateau et en particulier à l'annexe. Le réparateur après nous avoir prédit un devis autour de 1000 euros , après avoir regardé sa date de fabrication a pronostiqué qu'elle devait être morte . Effectivement le soir après déballage , nous avons pu constater que les bandes de caoutchouc se décollaient et que le caoutchouc était devenu cassant. Heureusement que nous n'en avons pas eu besoin , mais quelle pitié que des engins de survie ne tiennent pas la durée de vie prévue !!, bravo Zodiac!. Après discussions avec le réparateur, nous décidons de racheter un classe 2, non transocéanique ( sans les rations de survie ), ce qui nous interdit au regard de la loi française de s'éloigner des cotes, mais avec le téléphone en cas de besoin , on devrait être retrouvé très vite. A noter que l'ancien bib avait été abîmé par la rotule de la barre . Bravo Dufour ! Le jeudi, outre cet achat imprévu , nous faisons les courses pour nous et pour le bateau  , en particulier une bonbonne de gaz , les nôtres étant extrêmement rouillés et le soir nous allons dîner au restaurant la frégate , moyen pour le menu à 15 euros .

 

Vendredi, en dépit de gros nuages noirs , nous partons en voiture pour aller voir la troisième chute du carbet . C'est une très belle balade d'une heure aller au milieu de la foret , pour arriver à une belle chute avec beaucoup d'eau . Nous poursuivons ensuite un peu sur le chemin de la deuxième chute , nous nous arrêtons après la deuxième traversée de rivière, car il reste encore une heure de montée et AM craint d'être trop fatiguée . Nous rentrons à la voiture vers 1 h , et repartons pour aller voir la cascade de bras de fort.

 

Mais le paysage a changé , par rapport à la description du guide et nous y renonçons , En route pour la cascade de la lézarde , dont nous ne trouvons pas non plus le sentier ( nous lirons ultérieurement qu'elle est interdite par décision préfectorale) . Nous continuons jusqu'à la maison de la foret pour faire un bout de la trace de la rivière quiok : nous marchons 50 mn jusqu'à la première traversée de la rivière : il  resterait 18 traversées , pour aller au bout de la trace ; c'est tentant mais il est trop tard et nous rebroussons chemin ,une autre fois peut être.

 

Ce matin , nous avions envisagé de retourner aux Saintes , mais il a plu tout le matin et nous avons décidé d'attendre . L'après midi nous allons visiter l'aquarium, assez joli et centré sur la région , mais excessivement cher : 8,5 euros pour 30 mn de visite détaillée!

 

 

Mardi soir mouillage de Camden Bay Nevis

 

 

            Nous sommes repartis dimanche matin à 10 h, aprés avoir ravitaillé le bateau en fuel. Un grain violent nous attendait à la sortie du chenal de sortie. Mais nous avions pris deux ris et mis le foc , avec cette petite voilure nous avançions à presque 7 noeuds,7,5 sous les grains. A 14 H nous virions la pointe du vieux fort. Le vent est resté  jusqu'à l'anse à la barque, puis il a fallu mettre le moteur et nous sommes arrivés à Malendure vers 17 h.

 

Lundi matin , j'espérai faire du canyoning, mais il y a trop d'eau dans les rivières; nous avons donc fait une belle plongée, une tortue, un bans de carangues, des barracudas , un platax , etc. Nous avons déjeuné avec Anne et bavardé jusqu'à l'heure de notre départ . Nous sommes partis à 16 H 30 avec un  vent d'est suffisant pour nous faire avancer à la voile. A l'ouest de la pointe, nous avons touché un vent de l'ordre de 15/20 noeuds, et une houle de 2 à 3 m. La mer ne se calme que sous Montserrat. A 5 h nous somme devant la pointe sud de Nevis. A 6h30 nous prenons une bouée jaune de NPA devant le petit port.

 

Nous allons faire les formalités , douane dans le bâtiment devant le port , l'autorité portuaire, puis la police dans la grande rue à une centaine de mètres à l'ouest. Au total 19 USD et une heure , y compris 15 mn d'attente la fin d'un grain. Nous avons ensuite fait un tour de la petite ville, assez jolie et bien entretenue , avec des maisons en pierre noire et en bois .

 

Puis nous sommes repartis vers le nord , en longeant la cote , celle ci est maintenant bordée d'une longue de file de bouées de mouillage , c'est ainsi que nous sommes arrivés jusqu'à Camden bay.

 

Nous avons fait une petite balade à terre , tout le littoral est en construction, de très belles villas ; cela donne l'impression de devenir une réserve à millionnaires .

 

 

JEUDI soir, mouillage de Marigot.

 

Après une nuit difficile en raison d'un fort clapot , et de petits grains obligeant à des manoeuvres du panneau, nous sommes partis à 7 H .

 

Avec au départ une petite frayeur , le câble d'embrayage se coince en marche arrière. Je plonge dans le moteur, lorsque la marche arrière est très loin, le câble est presque aligné avec la manette d'embrayage sur l'inverseur et la poussée devient trop axiale pour faire tourner cette manette . Je réussis à la décoincer à la main .A 8h , nous sommes à la pointe de St Kitts et nous envoyons la voile avec un vent de 12 noeuds d'est. Juste avant l'arrivée à St Barth, nous pêchons un petit thon, mort d'avoir été traîné pendant un certain temps! A 13 h nous virons l'îlot coco, puis longeons la cote . Le mouillage devant Gustavia est noir de monde : au moins une centaine de voiliers, une dizaine de gros yachts à moteur et 4 bateaux de croisière. Heureusement le mouillage de l'île fourchue est moins encombré : il reste 4 bouées libres sur les 7. Nous en prenons une à 15 H 30. Je pars faire une photo de soleil couchant, en montant sur le piton nord ouest : très belle vue sur la baie avec St Barth en arrière plan. Nous aimons beaucoup ce mouillage , un des plus beaux des petites antilles à notre point de vue.

 

Jeudi matin beau snorkel, le long de la cote nord de la baie avec une paire de carangues plumes et un énorme barracuda se mettant à l'ombre sous le bateau. Je fais ensuite une petite montée sur un piton pour admirer le panorama, c'est vraiment beau . Nous repartons ensuite , le vent est très faible et nous devons mettre le moteur . Curieusement nous ne retouchons du vent que sous St Martin. Nous arrivons au mouillage à 15 h 30 . Il y a beaucoup de bateaux , certains mouillés très loin; nous trouvons notre place habituelle un peu en avant le cimetière.    

 

 Nous voici donc de retour pour passer en famille les fêtes de Noël,

 

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2 décembre 2007 7 02 /12 /décembre /2007 12:50

Bulletin n 1

 

 

Saint martin le 27/11/07

 

 

  Pour le moment tout va bien dans la préparation du bateau

 

Le gréeur a bien préparé le mat qui est prêt . Le voilier a bien reçu la grand voile. Nous avons eu un petit jeune qui en 15 H a passé la coque au papier de verre, a fait les retouches de primaire nécessaire  , puis a passé les 2 couches d'antifouling . C'est beaucoup plus rapide qu'à Trinidad , mais c'est un peu moins bien fait : il y a des coulures et la coque n'est pas parfaitement lisse . ( nous avons utilise deux pots de 5 l de Jotum sea quantum classic )

 

Normalement demain le bateau retourne à l'eau et retrouve son mat , avec un haubanage tout neuf et des barres de flèche également neuves .

 

Logés chez les enfants , tout s 'est donc déroulé dans le calme et la quiétude , beaucoup plus confortablement qu'à Trinidad ; J'ai même pu faire de la planche à voile devant la maison .

 

 

Dimanche 2 décembre

 

Jeudi et Vendredi le déroulements des opérations de remise à l'eau et de rematage s'est  bien passé,avec une demie journée seulement de retard. La grand voile a été grée le vendredi matin et nous sommes sortis du lagon avec le pont de 14 H 30, pour aller mouiller dans la baie .

 

Samedi nous avons fait diverses courses ce qui nous a pris beaucoup de temps , car les embouteillages sont devenus gigantesques : 30 min pour traverses Marigot, plus d'une heure pour aller jusqu'à Philippsburg pour trouver deux prises BSN pour l'antenne de notre nouveau système de mail qui ne sera pas disponible avant 15 jours .  

 

Quelques achats chez le shipchandler, des courses alimentaires , et nous sommes rentrés au bateau à 3h , à temps pour récupérer Megan qui est venue dormir au bateau, pendant que ses soeurs allaient avec leur père au cinéma voir un film violent

 

Aujourd'hui hui garde des 3 filles pendant que le père travail et que la mère se paye un week-end de réflexion pédagogique avec quelques collègues sur un catamaran .

 

Donc en principe départ demain pour la Guadeloupe , avec un vent favorable , après le passage à la police des frontières , fermée le week-end et ouverte seulement de 9H à 11 h.

 

 

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18 juillet 2007 3 18 /07 /juillet /2007 12:09

 

Mercredi matin mars 2006

Mouillage de San Andres

 

La remontée vers le nord n a pas été très facile !

Voici la recoupie du livre de bord

 

: dimanche

8H 30  Départ avec un soleil voilé

9H à l’entrée des bouches et envoi des voiles, génois car il y 8 nœuds de vent d’ouest.

11H 30 un grain, foc

1H du matin le vent tombe moteur nous sommes a 9 45/ 82 04

2H 30 le petit vent refuse cap nord est

1H45 Arrêt moteur vent 12 N ENE, cap 340, dans une mer clapoteuse, mais ce bord est bien meilleur que l’autre question vagues.

NB nous nous dirigeons donc vers l’ile de Mais, mais il parait peu probable que nous l’atteignons avant la nuit et il est difficile de naviguer la nuit dans ce coin à  haut fond sans savoir comment se comporte la houle.

 

1 H le vent tombe moteur (lundi)

2 H 30 arrêt moteur le vent est revenu Nous sommes à 10 34 /82 35.

7H 30 le vent forci 20/ 22 nœuds nous prenons le 2 éme ris .Position 11 01/82 44 ;

NB Jusqu’ici le moral est bon, nous avançons vite, le cap n’est pas fameux, et nous n’irons pas à l’ile de mais, car c’est sur nous y serions de nuit.

11 H Virement de cap pour se recentrer, cap 90  position 11 5 / 82 &&

 

NB c’est la catastrophe, notre angle de remontée au vent est absolument lamentable, les vagues qui font sauter le bateau et le courant contraire font un angle de louvoyage exécrable. Nous espérons que le vent va tourner à l’est comme prévu et ne pas rester dans l’axe ; nous tirons un long bord vers l’est pour profiter de la bascule

 Mardi -2 h du matin, le bout qui tient l’annexe casse, on répare.

5 h du matin virement de bord  Position 11 5 / 1111

Le nouveau cap est toujours aussi cata 310 !!!                      

5H 30 l’étai largable casse au manchonnage du haut, puis la drisse. On range tout et on repart avec le génois encore plus roule que la 3éme marque ; Et on prend le 3 éme ris, car pour éviter les départs au lof, après les vagues il fallait laisser déventer la GV, le vent se tient entre 18 et 24 nœuds.

9H 30 cap 324 vitesses 6 Nœuds

13 H 3O moteur et voile et louvoyage ver les cayes d’Albuquerque

NB nous espérons atteindre les cayes avant la nuit et y trouver un abri pour attendre un vent plus favorable ; l’appui du moteur apporte un mieux au passage dans les vagues, le bateau lofe moins après une descente et évite donc de se retrouver le nez suspendu au dessus du vide .Enfin le plus souvent.

18h Nous arrivons aux cayes, mais il est trop tard pour y entrer, tous les récifs demandent une navigation à vue qui devient impossible.

Arrêt du moteur et cap 320 direction St Andres (autre ile colombienne)

21 H 30 virement, cap 90 

mercredi -3 H virement pour aller se mettre à l’abri de la cote de st Andres pour attendre le jour pour entrer , il n’y a pas beaucoup à attendre et ce sera moins stressant , nous ne rappelons plus si le chenal est éclairé , et nous n’avons pas de cartes .

5 H a la cape sous le phare de la pointe sud, de la houle mais moins de vent .Le mouillage de la cote ouest envisage sera intenable.

6H nous repartons au moteur.

7H 45 entrée du chenal

8H 20 mouillé devant les bateaux de pêche, de la ville

 

Bilan   188 miles en ligne droite, 400 miles au loch soit prés de 440 parcouru et 72 h de mer

Soit si on retire les 30 premiers miles, vent de travers, une vitesse de remontée vent debout de 2 nœuds (courant contraire probablement de 1 nœud, et beaucoup de vagues faisant dériver le bateau, car la VMG du cadran était autour de 3noeuds, en moyenne)  

 

Et bien la remontée vers le nord est difficile. Quand nous avons regardé la météo nous nous sommes focalisés sur la force du vent, les 20 nœuds prévus le mercredi et le jeudi ne nous gênaient pas trop car nous pensions etre presque arrivés, avec deux bons jours de vent moyen et favorable pendant au moins une journée jusqu’au 11 degré nord. En fait le vent local d’ouest a très vite fait la place au vent normal de la région, NNE. Et puis nous avions eu rarement l’occasion de remonter face au vent dans une mer assez grosse, nous avions donc pense faire un angle de louvoyage correct, environ 100 degrés. En fait cela a été plus tot 120 voire 130 degré (dérive due au courant incluse, que nous avions omise) sans compter les vagues courtes et dans tous les sens ; mais nous voulions partir, pour retrouver Alain et ceci nous a rendu optimiste, sur le temps et notre vitesse. Et nous n avons pas eu de chance avec les stops en cours, toujours un peu trop tard dans la journée pour s’y arrêter.

Nous avions , il y a 3 ans , fait au près la remontée Panama Jamaique , 6 jours de très gros temps , fort difficiles et ,là, vu la bonne  météo prévue et les arrêts possibles , cette remontée nous paraissait sans problème ; ce fut un autre genre mais pas plus simple ; rien n’est pire que le louvoyage , avec l’impression de faire du sur place , surtout lorsque les grains se mettaient  de la partie (nous avons quand même eu de belles nuits étoilées)

 

Le bateau était très humide, avec les embruns qui arrivaient à entrer ; nous avons mouillé au moins 3 tenues, les draps, etc. (oh la la, la petite vague traîtresse qui vous inonde juste au moment ou vous sortez le nez de la descente pour vérifier que tout va bien) L’humidité était si grande que le dessous de plat en teck est couvert de moisi. Et les journaux imbibés d’humidité AM ont été malades presque 2 jours, jusqu’à la purée salvatrice, bien plus efficace que le sureptil.

 Voici quelques exemples de la délicieuse cuisine mijotée à bord : dimanche midi sandwich jambon , fromage ,le soir saucisses lentilles en boite- lundi midi salade mélangée en boite , le soir soupe style potée auvergnate que je n’arrive pas à avaler,mardi midi purée mousseline ( oh délice pour mon estomac récalcitrant) , le soir soupe (qui passe), le tout accompagné de bananes de temps en temps ou de gâteaux secs …un régime excellent pour la ligne .Je ne parlerai pas du confort du cookpit par force 4ou 5 ,et une inclinaison de 10° :  un exercice d’adresse ,l’assiette d’une main, la fourchette de l’autre ( la 3° pour le verre…)   AM souffre toujours aussi des ses démangeaisons ( allergie ou eczéma) qui ne veulent pas s’arrêter .Moi j’ai été à peu prés, mais avec mal à la tête. Nous sommes assez fatigués et espérons avoir enfin du soleil pour nous sécher. Nous sommes en manque depuis la Colombie.

Il est 11H, le bateau est de nouveau en état .N’ayant pas réussi à faire la sieste pour rattraper le sommeil manquant, nous avons asséché les fonds , rangé tout ce qui traînait depuis 3 jours ,lavé tout ce qui avait trempé plus ou moins dans l’eau salé , mis à sécher dehors , la pluie ayant bien voulu s’arrêter …Nous n’avons même pas visité la ville , que nous connaissons déjà ; c’est une grande ville , zone franche, avec pleins de buildings De plus, nous ne voulions pas nous faire repérer par les autorités , les formalités d’entrée et sortie nous auraient bloqué 2 jours ; ce fut vraiment la halte  de récupération.

 

  Mais le vent souffle toujours fort et semble t il toujours assez nord, nous repartirons demain matin, pour l’ile de Providencia. Le vent doit tourner est et faiblir ! A confirmer toutefois par notre routeur

 

Lundi 3 avril Cayes de Vivorio (50 miles à l’est du Honduras)

 

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas .Nous sommes mouillés  depuis midi dans ces  cayes , perdues au milieu de nulle part entre l’ile de Providencia ( Colombie )et l’ile de Guanaja ( Honduras ) Le soleil est là, le vent n’est pas trop fort, la mer avec toutes ces couleurs de bleu baignent deux îlots et les cayes ou nous venons de faire un très beau snorkel : un aquarium avec de coraux magnifiques, des nuées de poissons et en prime  , des anges , des balistes argentés , des diodons , des carangues , des perroquets bleu metallisé et même ,un requin nourrice

Voilà, l’essentiel de la remontée vers le nord est fait et tout c’est très bien passé

 

Mais  reprenons le fil de notre navigation

 

 

Jeudi 30 St Andres

Le GPS nous indique 46 miles pour l’entrée de la baie sud de Providencia. Nos routeurs nous ont indiqué un vent de NE de 15 nœuds, pour les 3 prochains jours.  Avec l’expérience précédente, nous estimons donc à 24 h le temps nécessaire et nous partons donc à 10 h du matin. Il y a du soleil, de la brume, et un peu de vent avec des rafales au mouillage.

Dans le chenal de sortie, le vent souffle de plus en plus fort, un bon 24 nœuds relativement réguliers, une hypothèse optimiste est qu’il y a un effet de cote avec renforcement du vent, le long de la barrière San Andres. Nous décidons d’aller voir dehors et si possible d’aller à un mouillage des cayes du sud est, cayes qui sont quasiment sur la route puisqu’au 120° ; (NB Providencia est au 18°).Les cayes sont à 12 miles donc ; si me mouillage n’est pas tenable et le vent trop fort nous pouvons revenir à San Andres.

La mer est très grosse, des creux d’au moins 3 M, avec nos 3 ris et le génois presque aussi petit qu’un tourmentin, nous allons vite : 6 nœuds sans trop taper car nous sommes à 50 du vent ce qui est le max pour ne pas tout casser. 3h plus tard nous arrivons à l’ile du phare : Cayo Bolivar. L’arrivée sur le reef est magnifique par les couleurs de la mer. Les cartes ne sont pas exactes dans le détail, il y a maintenant des îlots, la ou sur la carte il y a fond à 1,8, mais nous nous y attendions. Nous avons maintenant l’habitude de la navigation à la couleur de l’eau. Nous longeons par son sud une caye de sable avec une statue de la vierge , et mouillons au sud ouest de la caye Bolivar , petite ile couverte de palmiers , avec un poste militaire ; nous espérons faire des échanges de cadeaux , et accepterions bien une langouste . Mais les militaires ne bougent pas. Notre bateau si, car il y a un fort clapot ; ce n’est pas intenable, mais c’est rouleur pour passer la nuit Nous retéléphonons à Nico pour savoir si la météo confirme un vent de 16 nœuds alors que notre anémo indique autour de 20 avec des pointes fréquentes à 24. Nico nous confirme : pour les 3 jours suivants même vent : 16 nœuds d’ENE. D’ailleurs le vent baisse un peu et tourne à l’ENE, nettement plus favorable que le NE d’avant. C’est décidé, nous y allons : direction Providencia

A 17 h nous partons donc, au moteur sur une mer protégée par le reef jusqu’aux brisants les plus à l’ouest . Le vent est de 20 nœuds ; nous gardons notre voilure réduite qui nous permet d’avancer à 6 nœuds, cap plein nord. Mais le gps nous indique une route au 345, il y a un fort courant qui porte à l’ouest, ce que nous avions aussi constaté la veille. Malgré tout ce n’est pas si mal et la navigation n’est pas désagréable ; la houle est régulière, le bateau ne tape pas, et reste sec. Les étoiles sont magnifiques, «  une obscure clarté tombe des étoiles ...», «  décidément mes nuits sont plus belles que vos jours ».  A 23 h, changement de quart et nous enlevons le 3 éme ris. Vers 0 H 45, le vent refuse un peu de 10 °, à 4h, à hauteur de Providencia ; nous virons de bord pour aller vers l’est, en fait cap 115. Le vent continue à baisser ; nous déroulons le génois, renvoyons la GV.et à 7h nous ne sommes plus qu’à 3.5 miles du WP d’entrée. Il nous faut encore 1h pour le faire, le dévent de l’ile devient important et nous envoyons le moteur pour terminer. Nous mouillons à 8H 3O dans la jolie baie du S-W de Providencia

Nous avons mis au total environ 18 H pour faire 90 miles au loch, pour une distance théorique de 50 miles (et cette fois tout confort ou presque)

 

Samedi soir, 1 avril

A midi n’ayant vu aucun mouvement sur les restaurants de la plage , nous avons déjeuné sur le bateau puis nous sommes partis au mouillage devant le port de Providencia, pour faire les papiers en règle .Nous avons donc longer de prés la cote au moteur ; il y a un chenal de 2M à 3M d’eau .Dès notre arrivée au mouillage dans le grande baie ( au total 7 bateaux ) , nous sommes appelés par la capitainerie : défense de bouger avant la visite des officiels et de l’agent : Mr Bush .

Nous attendons donc. Nos voisins reviennent à leur bateau ; ce sont les Biquet, qui ont un site internet assez bien fait. Ils viennent bavarder un peu ; ils nous ont vu ce matin au mouillage où ils étaient au restaurant qui fonctionnait et ils nous le recommandent. Puis les officiels arrivent, expédient les papiers. Comme nous restons très peu, nous avons des papiers simplifiés, sans coût (sauf les 30 USD de l’agent) ; Il faudra aller chercher le zarpe chez lui demain vers 19H .Nous descendons à terre pour faire quelques courses et voir si il y a un restaurant. Aucun ne nous plait : ils sont tous au ras de la rue, très bruyante avec beaucoup de mobylettes qui sentent très mauvais (: l’essence colombienne sent très mauvais, nous l’avions déjà constaté à Carthagène.)

Le lendemain matin après le passage à Internet (message à Alain pour le RV à Guanaja, mais avec les grèves de France quand y arrivera t il ?)  , après un peu d’hésitation nous partons à pied en direction de la baie du sud ouest, là ou nous étions mouillés hier pour aller au restaurant et voir une course de chevaux. Il y a 6 Kms et nous sommes décidés à faire du stop ; mais il y a très peu de circulation .Au bout de 3km, nous hésitons à poursuivre quand enfin une voiture nous prend en stop. La route est belle. Nous allons au restaurant sur la plage ; il y a un peu d’animation, des marchands de friture, une sono et une centaine de gens qui déambulent. Le restaurant est bien ouvert, et nous commandons un plato mixto del mare: demi langouste demi crabe fricassée de crabes, fricassée de lambis, deux poissons et du riz et des bananes plantains (c’est copieux et très bon).Avec 4 bières cela nous fera 21 USD. Il y une dizaine de clients au restaurant, des touristes locaux dont beaucoup viennent en barque depuis leur hôtel. A la fin du repas il y a un grand mouvement de foule sur la plage ; ils vont voir la première course ; nous suivons. Tout à coup, un grand bruit, tout le monde se met sur le coté  en criant et deux chevaux passent au grand galop sur la plage : c’était la 1°course ; tous les spectateurs sont très excités, crient, sautent ,se tapent dans la main… il devait y avoir des paris .Nous allons voir à l’arrivée . ; il y a pas mal de monde, surtout des hommes , venus en petite moto de tous les coins de l’ile et il y a bien un bookmaker. Nous tournons un peu dans la foule, espérant voir une deuxième course, mais comme il ne se passe plus rien, nous décidons de rentrer à pied par la route. La route est agréable, il n ‘y a aucune circulation et elle est assez ombragée ; elle passe d’abord dans la forêt avec des arbres immenses (fromagers), puis dans la foret sèche et finalement dans une zone pavillonnaire. Nous avons soif ; un petit bar se présente et nous nous y installons pour boire un coca. Une voiture s’arrête et 4 personnes en descendent, s’installent et commencent à jouer de la musica tipica : un accordéon diatonique, un tambour, une grille à gratter et un chanteur (qui chante faux avec conviction) ; ce sont des amis qui se retrouvent pour le plaisir ; du coup nous discutons un petit peu. ; Malheureusement, il faut rentrer pour récupérer nos papiers chez Mr Bush

 

. Nous sommes partis à 7H15, dimanche matin de Providencia Le vent était assez est et nous avons pu aller vers le nord (350 °) pour contourner les cayes du « mi lune » Ce choix de route était celui d’une route un peu plus longue que la route directe, mais plus facile avec un seul WP intermédiaire et sans obligation de vérifier pendant la nuit notre position au milieu des cayes, certes très éloignées mais totalement invisibles de nuit. Par ailleurs en montant vers le nord avec des conditions favorables, nous étions presque sûrs de ne pas avoir de changement de vent trop défavorable. En même temps que nous, 3 autres bateaux partaient en faisant le choix de la ligne droite. Ils arriveront 4 h après nous.

Pour nous tout s’est bien passé : jusqu’au soir : petit largue avec 12 nœuds de vent, puis vent de 16 nœuds jusqu’au point intermédiaire au nord des cayes d’Alegardo (120 miles atteint vers 3h du matin) et enfin travers 16/18 nœuds jusqu’à l’arrive à midi, après etre passé devant Cocoruma, la petite ile ou nous avons passé Noël il y a 3 ans. Les traversées heureuses n’ont pas d’histoire et il n’y a rien de plus à dire : 180 miles en 29 heures, sous le soleil et les étoiles (la constellation du scorpion nous accompagne presque toute la nuit)

 

 

Mercredi matin

En mer à 10 miles de Guanaja, ile de la baie, Honduras

     Après une nuit fort agréable et très calme à Vivorio une halte à marquer de plusieurs étoiles) nous sommes partis à 7h pour couvrir les 153 Miles jusqu’à Guanaja

Cette fois ci , Eole était avec nous : 13 à 18 No portant , peu de houle, une bonne vitesse jusqu’à 7 No,un bateau presque horizontal ; nous avons pu lire , faire des mots croisés , bronzer tranquille…

 

Après une belle navigation jusqu’au coucher du soleil, le vent est tombé et c’est au moteur que nous aurons fait la moitié des 150 miles entre Vivorio et dimanche 23 avril 2006

Mouillage de Puerto escondido, en route vers le Guatemala

 

Et voilà, notre visite des îles de la baie (Honduras) est terminée.

Elle a été marquée par une absence de vent sauf exception, ou Eole s’est déchaîné. Cela nous a permis d’aller dans des mouillages derrière le reef, inaccessibles en cas de vent, et nous ne regrettons pas cette absence de vent.

 

Les îles de la baie sont un groupe de trois îles situées au large du Honduras. Historiquement, elles ont été peuplées par des pirates anglais et français, puis par  les garifunas.  Les garifunas sont les métis noirs /caraïbes, insoumis et déportés par les anglais des Antilles (Ste Lucie et st vincent) aux 18 éme siècle, ils peuplent les îles du Belize au Honduras et parlent un patois anglais. .Les îles d’abord colonies anglaises sont cédées au milieu du 19 ème siècle au Honduras.

 Leurs cultures sont donc très différentes de celles des autres pays d’Amérique centrale ; les gens parlent plus anglais qu’espagnol, et la religion est surtout adventiste.

La musique fait un peu penser au calypso trinidadien.

Guanaja et Roatan sont montagneuses, couvertes de forets, avec de très bons abris pour les bateaux ; elles ont commencé par vivre de la pêche, surtout à la crevette, avec de gros bateaux qui ressemblent un peu aux chalutiers bretons les plus modernes. Elles se tournent aujourd’hui vers le tourisme de luxe, avec de très beaux « resorts » et surtout des lotissements pour des américains millionnaires. Utila très peu peuplée (et surtout par des blancs, descendants des pirates) s’est consacré à la plongée, il y a une vingtaine de clubs avec des prix vraiment bas.  

 

Mais reprenons le récit de notre périple, depuis notre arrivée à Guanaja, l’ile le plus à l’ouest.

Nous y sommes arrivés le mercredi matin, 5 avril et avons mouillé devant la petite ville de Bonaca. Nous avons fait les papiers sans problème et sans frais (à part une mordida à l’immigration qui nous a fait aussi le change, car il y avait beaucoup de queue à la banque).

Nous avons aussi fait quelques courses, occasion de parcourir les ruelles de cette petite ville construite sur une caye   ; il y a donc beaucoup de maisons sur pilotis, des canaux de 2m de large qui traversent la ville, mais aussi quelques jardins. L’ensemble n’est pas très beau, mais avec du charme : c’est animé et donne l’impression d’une vraie ville.  Nous aimons bien. Puis nous allons mouiller à l’aéroport, pour y attendre Alain qui n’est pas dans l’avion prévu. Nous téléphonons partout, à Nathalie qui nous dit qu’il est arrivé à San Pedro, aux enfants qui auraient pu avoir de ses nouvelles, rien.

Nous retournons le lendemain matin, toujours pas d’Alain dans l’avion ; a Internet pas de nouvelles. Nous y retournons dans l’après midi avec un petit problème de vent qui s’est levé fort et qui fait déraper le bateau sur la vase molle de ce fond de baie. Ouf cette fois ci Alain est là. En fait sa compagnie ne fait qu’un vol par jour sur  Guanaja et hier il a raté celui du matin  et le vol suivant était l’après midi. Nous allons immédiatement mouiller au mouillage calme de Bight. Il y a 8 bateaux.

Vendredi matin, le vent est tombé et nous partons pour la baie un peu au nord, mais la houle entre et nous mouillons finalement sous une caye qui ferme la baie, à l’abri de la houle sous le reef .Nous y sommes seuls Le site est joli, l’eau est claire et le snorkel pas mal. Dans la nuit le vent se lève et souffle à prés de 30 nœuds , mais l’eau reste plate ; le vent retombe le matin  Nous repartons à la ville faire des courses , du fuel et de l’eau  et passer à Internet . Hélas le patron du fuel est adventiste et ne travaille pas le samedi : ni fuel, ni eau ; mais à Internet nous apprenons par un suisse qui est mouillé au Bight, qu’il y est possible d’y faire de l’eau et de plus, il y un petit restaurant qui fait un barbecue le samedi soir.

Nous repartons donc pour «  el Bight » 

Effectivement il y a barbecue, dans un petit restaurant tenu par des allemands  n’ouvrant que le samedi soir pour les yachties et quelques retraités blancs de l’ile. Il y a aussi de l’eau et en plus beaucoup d’insectes piqueurs .Nous sommes une vingtaine, la majorité américains mais nous arrivons à discuter avec 2couples de suisses ; la soirée est sympa

Le lendemain matin, nous sommes piqués de partout malgré le off, et nous fuyons les lieux pour aller à Barbareta, petite ile au bout de Roatan. Nous avons lu qu’il y avait un carnaval garifuna à Roatan le 12 avril et nous voulons y aller.

.

Après une navigation principalement au moteur, mais aussi au louvoyage car le vent passe à l’ouest (heureusement pas fort), nous embouquons la passe de Pigeon çays et mouillons devant la grande plage ; il n’y a pas de vent mais la petite houle d’ouest rentre et fait danser le bateau. Nous essayons d’aller à terre, mais nous sommes refoulés par des gardes qui nous demandent 10 USD par personne pour aller nous promener. Nous ne ferons donc qu’une courte promenade, dans cette ile jolie, couverte de forets et bien entretenue, avec des chemins pour 4 4    

Le lendemain matin, il y a pétole ; c’est donc au moteur nous longeons la côte de Roatan  (la plus grande des trois îles) jusqu’au mouillage de Port royal, immense baie bien protégée par un reef ou il n’y a que 3 passes. Nous avons une pompe à remettre à un cata allemand de la part d’un suisse rencontré au barbecue. Le cata est là depuis 8 ans, n’allant au rio dulce qu’en septembre/octobre à cause des cyclones. Comment rester aussi longtemps, dans cette baie certes jolie et déserte, mais sans attrait particulier. Le snorkel à l’intérieur du reef est moyen et il est difficile d’aller coter mer, la barrière étant continue

Le mardi 11, nous continuons vers l’ouest pour mouiller à French harbour, une des principales villes de l’ile, ou nous laisserons le bateau pour aller au carnaval. Il faut aussi se ravitailler en eau, en vivres frais, et enfin pour nous changer, aller à un restaurant.

Le lendemain , avec difficultés nous trouvons l’agence de location de voiture , mais ils n’ont rien à louer , c’est donc en taxi que nous allons à Punta gorda , le chauffeur de taxi étant étonné d’apprendre qu’il y avait un carnaval . Nous arrivons donc à la bourgade au bord de mer, sur la côte nord : 10 cases éparses, aucune trace d’animation ! Nous décidons de rentrer avec le taxi, qui se renseigne : il y aura bien quelque chose ce soir sur la plage. Nous rentrons quand même, en faisant arrêter le taxi pour admirer le reef de la cote nord. La route est jolie ; elle circule sur la crête et permet de voir aussi bien le nord que le sud de l’ile et nous sommes séduits par la mer côté nord : bleu marine au large, couleur émeraude derrière la barrière de corail, ce qui donne envie d’aller y faire un tour Nous allons aussi visiter une petite réserve à iguanes.

Il nous reste beaucoup de temps et Alain ne souhaitait pas spécialement aller à Utila, car il reprend son avion à Roatan et cela nécessiterait  un retour Utila – Roatan de 40 miles au près. Nous décidons d’aller aux ile Cochinos, un ensemble de petites îles et cayes à 25 miles de Roatan, mais par vent de travers.

En fait le jeudi après une heure de voile, c’est le calme plat.  Nous faisons donc l’essentiel des 25 miles au moteur pour arriver vers midi au mouillage de Cochino grande, ile montagneuse et couverte de foret, comme sa petite sœur Cochino pequeno. Le guide (terrestre du Honduras signale que le mouillage sur ancre est interdit  et qu’il faut prendre une des nombreuses bouées à la disposition des voiliers ; tout l’archipel est devenu une réserve. Nous sommes les seuls et ne voyons que des petites bouées qui nous paraissent toutes petites ; nous prenons la plus grosse ; sur le coté gauche à coté d’une pointe rocheuse et en face l’hôtel de l’ile. Nous descendons à l’hôtel pour marcher un peu sur l’ile et commander un diner ; mais c’est le week end de Pâques ; l’hôtel est plein et n’a plus de nourriture pour nous. Il ne peut pas non plus nous emmener faire une plongée bouteille, mais nous indique où sont les bouées de plongée. Il nous indique aussi le chemin pour monter au phare ; c’est une jolie balade dans la forêt mais évidemment au sommet nous ne voyons rien car les arbres, certains très grands, cachent le paysage. Après le repas  nous partons faire du snorkel sur les rochers : l’eau est très claire et il y a beaucoup de poissons : anges, mérous, perroquets, carangues,  barracudas …  Le lendemain après un nouveau snorkel, et après avoir payé aux gardes la taxe pour la réserve, nous partons en annexe pour le village de chachahuate, village de pécheurs garifunas, sur une caye sableuse à 2 miles. C’est un tout petit village, qui est devenu un lieu de restauration pour les continentaux, mais il garde tout son charme, car ce sont des restaurants pays : une table bancale et des chaises plastiques sous un auvent qui protège du soleil, les pieds presque dans l’eau ; Fausto, patron d’un des petits resto nous accueille avec le sourire, nous vend des colliers de coquillage, et nous fait déjeuner : poisson, platanos et riz.

Le vent est toujours faible et AM veut en profiter pour voir la cote nord de Roatan, qui nous avait semblé si belle depuis la route. Après un dernier snorkel, nous repartons pour Coxen hole, ou Alain pourra également confirmer son vol retour. Coup de chance, le vent se lève un peu et nous pouvons traverser rapidement à la voile.

La ville de Coxen hole en ce dimanche de Paques est très endormie ; elle nous parait beaucoup plus propre que dans nos souvenirs (nous l’avions vu sous la pluie), elle est agréable avec beaucoup de magasins, hélas fermés, mais nous trouverons cependant des petites alimentations pour acheter des fruits, des légumes et un peu de pain.

Lundi matin, nous faisons le plein d’eau ; avec les fuites du circuit d’eau, la consommation  est importante  puis partons pour la cote nord. Le vent nous pousse gentiment, puis   après le cap sud ouest, ou il aurait du nous arriver de face puisque nous retournons vers l’est, il a l la bonne idée de tomber. Nous longeons donc la côte nord et le reef par un calme plat, au moteur, ce qui me plait beaucoup, car les passes d’entrée du reef ont l’air peu large. Nous prenons la passe de Big bight, qualifié de très large par le guide ; heureusement qu’il n’y a ni vent ni vague, car il faut passer entre les coraux : certes la passe est profonde, au moins 30 m et la couleur de l’eau y est bleue foncée, très contrastée avec le reef jaune et vert, mais ce n’est pas très large ; je suis à l’avant et guide à vue AM. Enfin nous sommes derrière le reef et toujours à la vue, dans des fonds de 4/5 M, avec quelques patates de corail ; nous allons jusqu'à une jolie baie en face de la passe de Johnson.

L’après midi snorkel dans la passe ; les fonds sont très beaux, avec de larges canyons et un tombant important ; il y a beaucoup de poissons .Ce n’est pas par là que nous sortirons, car la passe est encombrée de gros blocs de corail qui remontent depuis les 30 M  de fond. En plongée bouteilles ce serait très beau, en tuba c’est un peu profond.

Mardi est un jour de repos, avec beaucoup de snorkel.

Mercredi nous repartons vers l’est pour aller au mouillage de Politilly bight , petit village de pêcheurs; la passe est très étroite et j’hésite beaucoup à la prendre , mais AM veut absolument aller acheter du pain ; après une tentative et une marche arrière , nous trouvons la bonne passe et allons mouiller devant le village : 30 maisons de bois sur pilotis au pied de la colline ; toutes sont colorées et très propres ; les habitants sûrement peu habitués aux touristes répondent à nos saluts en souriant (et victoire , nous trouvons du pain dans une minuscule tienda) .Nous allons faire du snorkel sur la platière , qui est peu profonde mais avec beaucoup de petites patates et de coraux mous et beaucoup de poissons  dans un mètre d’eau : le pied !surtout dans une eau  à 30° .

Jeudi matin , nous repartons vers l’aéroport à Coxen hole ; en chemin nous déjeunons dans la baie d’Anthony resort qui ne nous plait pas ;: le site est très beau mais complètement aménagé : bungalows , resto, très nombreux bateaux de plongée et des barques à moteur qui circulent sans arrêt ; nous continuons donc et en passant devant la plage de West end , nous voyons des voiliers mouilles . L’un des guide indique une passe ; nous la trouvons , elle est large , et nous allons mouiller devant la plage . C’est un joli mouillage, assez loin des hôtels qui commencent à se construire dans ce coin de Roatan, coin privilégié, car à l’abri du vent et avec une belle plage de sable et un reef pour y faire de la plongée.

Dans la nuit le vent souffle fort, mais le mouillage reste calme, et au matin il faut partir pour Coxen hole, car Alain a son avion à prendre. Nous arisons la voile et c’est parti pour une courte mais animée séance de prés. Heureusement il n’y a que 5 miles à faire contre le vent.

  Et à 11H nous mouillons devant Coxen hole. L’après midi est consacrée aux courses et aux formalités de sortie du Honduras et pour la dernière soirée d’Alain ici ,nous trouvons un restaurant pays , pas mal.

 

Samedi mati Alain va prendre son avion. Nous repassons à Internet, voyons le défilé des enfants de écoles pour la fête nationale des îles de la baie ; c’est sympa. Les groupes d’enfants et de jeunes, venus des trois îles ,défilent avec des pancartes écolos accompagnés par des groupes de musique : grosses caisses, tambours et aussi xylophones portatifs ; c’est gai, dynamique et bon enfant Une fois le défilé terminé, le capitaine du port arrive et nous pouvons faire le zarpe de départ. A 11H nous partons avec toujours un bon vent force5/6, alors que la météo donnait 15 nœuds et nous fonçons donc vers Utila  , l’ile la plus à l’ouest ou nous arrivons à 15H 30 ; nous y passons une nuit tranquille 

  Ce matin, dimanche, nous repartons pour Livingston ( Guatemala ) à 140miles d’Utila. Nous naviguons à la voile et sommes salués par une bande de dauphins sauteurs en arrivant sur la côte. Nous faisons une halte baignade au beau mouillage de Puerto escondido, sur la cote hondurienne, mouillage solitaire dans une baie très fermée enchâssée dans de hautes collines .Malheureusement, il fait très gris et brumeux et nous profitons moins du paysage. Après le repas, nous repartons pour une nuit en mer qui va nous amener au Rio dulce, porte d’entrée au Guatemala .

Cette nuit , bien que sans problème,ne fut pas des plus idyllique. Nous attendions un petit vent de 10 à 15 nœuds , nous avons eu de 18 à 24 nœuds ,heureusement portant mais avec une grosse houle arrière si bien que le bateau se dandinait :  tribord  babord ,tribord babord ,pas très confortable .Les nuages cachaient les étoiles et un très gros orage , avec éclairs , menaçaient sur la côte ;nous y avons échappé , ne recevant qu’un petit grain ;bref , nous étions heureux d’arriver après 65miles et 13h de mer. 

 

 

 

jeudi 27 avril 2006

 

Après des formalités d’entrée sans problème à Livingston, nous avons remonté les 20 miles du Rio dulce, retrouvant avec plaisir le spectacle de ses rives : falaises couvertes de forêt tropicale, des oiseaux partout, de jolies habitations le long des rives jusqu’à Fronteras ou se trouvent regrouper toutes les marinas. 

 

Nous sommes amarrés à la marina de Tijax, au rio dulce et préparons le bateau à l’hivernage : non pas avec de l’antigel, mais en essayant de le sécher au maximum, après toutes ces semaines très humides : l’eau s’infiltre un peu partout sur les couchettes arrière et même dans les coffres sous la couchette avant. Mais là, nous croyons savoir pourquoi : le trop plein du réservoir à eau n’avait pas été rebranché vers l’extérieur et il a rempli un peu les coffres mouillant tout le fond, sacs de voyage inclus.

 Nous nous activons pour désarmer le bateau .Je ne vous raconterai pas les détails de cette opération, ce n’est pas le plus drôle dans une croisière ; c’est fou ce qu’il y a à faire dans un si petit bateau ! De plus, il fait très, très chaud ; heureusement nous piquons régulièrement une tête dans la petite piscine du marin

 

 Nous partirons dimanche pour Guatemala City, puis retour lundi via Mexico

 

A bientôt..

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11 juillet 2007 3 11 /07 /juillet /2007 11:35

fin de la visite de la cote caraibe du  panama

 

De Colon à Guanaja, en passant par les baies de Chiriqui et d’Almirante.

 

Colon le 14 mars 2006

 

Déjà plus d’une semaine que nous sommes au yacht club, en attente de la réparation du presse étoupe, qui devrait se terminer cette après midi.

Cette escale n’est pas des plus agréables. Il a fallu refaire des tas de papiers à l’entrée et à la sortie ; et la ville est affreuse, très sale et dangereuse : il est fortement déconseillé d’y marcher, et de toute façon il n’y a que des détritus à voir.  Je me suis fait escroquer par la caissière d’un super marché qui m’a rendu la monnaie sur 10 USD alors que je lui avais donné 100 ; sa hiérarchie l’a soutenue alors que j’avais un témoin.

Heureusement il y a en ville une grande surface (ou il faut aller en taxi pour cause d’insécurité) avec de jolis magasins et un super marché très bien approvisionné ; nous avons complété nos réserves de nourriture et boissons pour un moment

 

Autre avantage : nous avons retrouvé internet avec pleins de nouvelles et des téléphones publics qui marchent, ce qui nous a permis d’apprendre la grande nouvelle : la naissance de Lucas, le matin même du 8 mars

 

La marina n’est pas super ; nous sommes à quai mais sous le vent d’un incinérateur d’ordures et les filtres anti pollution sont inconnus ici. Seul le restaurant donne de la très bonne viande.

La marina est pleine de gens en attente du passage du canal. Il y a en effet un mois d’attente à raison de deux bateaux par jour ; et encore le planning bouge souvent , car en payant 2500 USD , on peut passer en une semaine , ce qui bouleverse les dates .

Le seul bon moment de ce séjour aura été une excursion de 2 jours chez les indiens emberras, indiens encore plus cool que les kunas.  Sinon c’est l’attente, d’abord de la pièce, puis de la sortie de l’eau, puis d’une pièce à tourner, en croisant des doigts pour ne pas avoir de mauvaise surprise. Nous avons encore amélioré nos scores au freecell et commencé à trier nos 1800 photos.

 

Notre excursion chez les indiens

Nous partons tous les deux, avec un guide français : Philippe Lainé

Après 1 h de voiture, nous arrivons à un grand lac alimenté par le rio Chagrés, et nous prenons une pirogue à moteur. Nous traversons le lac puis remontons le rio Pequini, jolie vallée assez encaissée aux rives couvertes de forêt. Le courant est de plus en plus vif, avec quelques rapides ou il n’y a plus beaucoup d’eau ; la pirogue prend de l’élan et arrive à les remonter. Au bout de 2H, nous arrivons au village. C’est un petit village d’une dizaine de cases sur pilotis avec des toits coniques en chaume : un petit groupe musical nous accueille : tambour et flûte de pan. Les hommes sont en costume : un string avec une grande étoffe de couleur vive qui pend devant, torse et cuisses souvent décorés de motifs géométriques noirs   . Les femmes ont un  paréo très court et la poitrine nue mais toujours ornées de dessins, arabesques spirales …faites avec un colorant naturel qu’elles utilisent aussi pour renforcer la tonalité noire de leurs cheveux. Nous grimpons par une échelle locale sur un parquet perché sur pilotis et abrité par un toit  ou un indien nous accueille et commence à nous raconter l’histoire de ce village. Il a été fondé, il y a 40 ans par son grand père qui a émigré du Darién   ; il compte 27 familles (et autant de cases) et environ 300 personnes. Les cases mesurent environ 10 m sur 1O, ce sont des plateformes sur pilotis d’une hauteur d’environ 2 m ; il n’y a pas de mur, juste un toit de palmes de forme conique; pour monter l’escalier est un tronc de palmier avec des encoches, posé en biais. Les cases sont espacées avec des plantes entre elles, elles s’étagent sur une cinquantaine de mètres .Nous déjeunons avec des poissons du lac (tilapia) cuits au gril par des femmes : la cuisinière est un feu de 3 troncs en étoile, posés sur une couche d’argile. Il y a aussi des platanos frites à l’huile. Puis pendant que Philipe installe les hamacs dans notre case, nous nous promenons dans le village et allons nous baigner dans la rivière avec une dizaine d’enfants ; une petite fille joue longuement avec AM. Tous les enfants nagent avec aisance. Ensuite nous avons une présentation de l’artisanat, vannerie (travail des femmes) et bois sculptés (travail des hommes). Puis danses traditionnelles des femmes, les hommes jouant de la musique : flûte de pan et tambours. Ce n’est pas du grand art mais fait avec beaucoup de gaîté et de bonne humeur. Si les enfants sont très beaux, avec de très grands yeux noirs, les adultes sont tous assez rondelets, à ma grande surprise.

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28 juin 2007 4 28 /06 /juin /2007 12:37

suite et fin de notre sejour aux san blas en 2006

Bulletin n 5  -les San Blas du 23 janvier au 6 mars 2006

 

De Mamitupu à Porvenir avec Michel et Jocelyne Blin

 

A 7 h , Jocelyne et  Michel atterrissaient ,tout de suite mis dans l’ambiance des San Blas : « aéroport » minuscule , 5 minutes à pied sur un sentier au milieu des cocotiers , 2 minutes en annexe, salués par les dauphins et ils  étaient à bord de Luliberine , face au village de Mamitupu

 

Petit déjeuner, premier bain et nous voilà descendus au village pour assister à la suite de la fête : la coupe des cheveux de la jeune fille .Les femmes ,toutes en costume bien sur , sont réunis dans une petite case attenante à la salle de la chicha .Elles entourent la jeune fille et sa mère,assises sur le sol ; la mère se lamente et pleure soutenue par 2 femmes tandis qu’une ancienne du village coupe à grands coups  de ciseau les cheveux de la jeune fille ,silencieuse et figée .Les femmes tapent des mains ,dansent sur place et très vite viennent nous offrir de la chicha dans une calebasse ( heureusement pas trop grande) ;il convient de la boire cul sec ,tout en dansant sur place comme elles ;j’ai réussi à finir la deuxième sous les applaudissements des femmes ,ravies .  Dans la salle de la chicha, il reste des hommes plus ou moins en état, mais très chaleureux pour l’accueil. Dans le hamac, le kandur et son assistant se balancent en fumant, agitant des maracas et chantonnant.

 

En parcourant le village, Jocelyne s’est laissée tenter par son 1° mola et un petit collier d’or fait à la main dans une feuille d’or par le joaillier » local. L’après midi a été consacrée à une leçon de cuisine française, à bord du bateau, à la femme de Pablo : des crêpes, le seul plat que nous puisions faire avec ce que nous trouvons ici (farine, lait, œufs) !

 

Le lendemain, nous avons commencé notre périple vers l’ouest allant d’îles en îles, de mouillages  en mouillages. Ici, les îles sont situées près de la côte dont elles sont séparées par un semis de pâté de corail et ne sont pas protégées par un reef extérieur .Chaque a son village : Achutupu, Alitupi,Tupile… tous villages très traditionnels, des cases , très peu de maisons en dur , pas d’électricité , quelquefois une cabine téléphonique ou les dames ,en bavardant ,attendaient qu’une ligne s’établisse ; par contre il y a de l’eau douce venue des montagnes par des conduites d’eau en plastique  . A chaque arrêt ,un « guide »nous emmenait voir le sahila ,payer nos 5 dollars de séjour et nous partions à la recherche de l’épicerie ou nous pourrions trouver du pain et un peu de fruits et légumes ; « madu nika » ( y a-t-il du pain )-« sate »( non ) ; quant aux verduras ,inutile d’y penser ,à part des bananes .A défaut de nourriture terrestre,nous avons enrichi notre collection de molas

 

La navigation n’était pas toujours aisée .Il fallait louvoyer entre les îles et la côte en surveillant les patates de corail et dès que nous sortions de l’abri des îles, nous étions secoués par la très grosse houle du large,de vrais parties de manège ; heureusement les étapes étaient courtes .

 

A Tupile, nous avons remonté le rio, jolie balade ou nous avons vu beaucoup d’oiseaux : aigrettes blanches, hérons bleus, pélicans et même un vol d’ibis qui le soir sont venus nicher dans la mangrove, tout près du bateau. Nous avons fait 2très beaux mouillages : Monos et Snug Harbour. Au premier , nous étions mouillé entre l’ile Monos, inhabitée, couverte de cocotiers et une presqu’île ; nous avons fait une longue  promenade à terre au milieu des cocoteraies et bananeraies et une remontée du rio , rencontrant beaucoup de ulus chargés de bois , de bananes et de yuccas pour le village de Tupile .Snug Harbour est un magnifique mouillage : un semis d’îles à cocotiers et mangroves ,des petites cayes , des eaux claires ;toutes sont inhabitées sauf une ou s’est établi un joli petit hôtel  ,style local et la plus proche de la côte ou se trouve le village . Pour notre plus grand plaisir, des pêcheurs sont venus nous vendre des petits poissons, des langoustes et des crabes et nous avons fait un diner royal, arrosé d’une de nos dernières bouteilles de muscadet

 

Le lendemain (samedi 28), vers 10h, nous sommes partis pour Tigre, une grande ile qui marque le début de la zone des San Blas plus connue des voiliers .Le temps était gris et venteux, jusqu’à 25 nœuds de vent .Nous avons fait, à la voile ,19 miles sur une mer très houleuse et 3h plus tard nous étions mouillé au sud de Tigre .C’est un grand village aux rues larges formant presque des petits quartiers ;les maisons sont propres ,souvent décorées de fleurs ;quelques unes possèdent un jardinet ou poussent fleurs ,bananier, arbre à pain ;nous avons même vu un potager avec des plants de tomates .Par contre les boutiques sont toujours aussi pauvres ; nous n’avons trouvé que 5 petits pains ( de la taille d’un croissant )et aucun légume .Je me suis donc mise à faire le pain avec plus ou moins de succès ,Jocelyne se spécialisant dans la fabrication des yaourts. Ici, les gens sont très fiers d’être kunas et s’apprêtent à fêter leur révolution : des émeutes contre les Panaméens ,ce qui leur a permis d’obtenir une grande autonomie .Il y aura de grandes réjouissances auxquelles se joindront les villages voisins le 25 février. Nous y sommes invités et y reviendrons avec les Lombard

 

        Le 29 , nous avons quitté le village et la côte pour les cayes de Coco bandero .A partir de Tigre , les îles sont beaucoup plus nombreuses et , en gros ,s’organisent en trois groupes :les îles de la côte ou se regroupent les villages , des îles intermédiaires ou vivent quelques familles venues à tour de rôle ramasser les noix de coco pour leur village et les îles extérieures ,inhabitées, larges cocoteraies ,baignées d’eaux émeraudes très claires et protégées par une très large barrière de corail . Après 2 H de navigation sous génois seul et moteur, par 15No de vent et une mer houleuse, nous avons mouillé à Coco bandero ; c’est un très beau mouillage, entre 3 petites îles entourées de cayes ; malheureusement nous y avons trouvé 20 bateaux, ce qui n’est pas vraiment à notre goût.

 

         Le lendemain, poussés par la nécessité de faire de l’eau et retrouver des produits frais, nous sommes parti pour Nargana ,1 H de moteur sous un soleil voilé. Nargana est l’ile la plus «  moderne » des San Blas ; étant assez centrale et située près d’ un aéroport,de nombreux voiliers y font escale pour accueillir ou débarquer leurs équipages .Beaucoup de maisons sont en dur ; il y a l’électricité , la lumière dans les rues ,plusieurs cabines téléphoniques ( mais il est très difficile d’obtenir une communication) , une petite banque et plusieurs petites épiceries dont celle d’Eidi ou on trouve de tout ; enfin presque .Nous étions ravis de pouvoir renouveler nos stocks de produits frais : tomates , salades , choux , pamplemousses , citrons, oranges,concombres , poivrons, lait non concentré,et  des petits pains …mais il n’y a pas d’eau et les coffres se vident vite à 4 ! Il est encore tot , l’ile manquant de charge nous décidons d’aller mouiller aux Cayes de Green Island , à 2 miles de là .Une heure plus tard ,nous mouillons à l’est de cet archipel , tout près d’une ile inhabitée ; nous y sommes seuls et nous profitons de la mer . Le lendemain, retour à Nargana ; cette fois ci, nous ne trouvons ni pain, ni œufs mais Jacques peut racheter 50 l de fuel et surtout, nous faisons le plein d’eau, c’est le principal.

 

 L’équipage ayant voté pour un mouillage , loin d’un village ,nous repartons pour une autre ile , dont le livre- guide nous dit que c’est joli et peu fréquenté ; c’est effectivement une belle ile à cocotiers  , entourée de cayes avec une entrée assez étroite. Malheureusement, nous n’y sommes pas seuls ; il y a 7voiliers dont 5 Français que nous avions vu à Carthagène ; étant dériveur, nous pouvons nous mettre très près de la plage et faisons un joli snorkel sur les cayes voisines

 

        Mercredi 1février Départ pour le village de Rio Sidra ou nous espérons revoir Lisa, autre artiste en molas et faire une balade sur le rio et les collines avoisinantes

 

Nous faisons 2 h de très agréable navigation, par 15 No de vent, portant pour arriver au village .Un jeune guide Reido vient nous proposer la promenade à terre demain matin. Lisa est absente mais en nous promenant dans le village, nous trouvons de quoi satisfaire nos achats de molas ; il y en a de très beaux mais les prix ont beaucoup augmenté : 40 ,50 dollars et même plus .Nous avons la chance de tomber sur 2 barques venues vendre leurs produits dans l’ile : à l’un nous achetons 3 kg de tomates, un ananas, à l’autre3 poissons pour 1dollar !  Comme prévu, nous partons le lendemain  sur le cayuco à moteur de Reido ; le rio est magnifique ; au début , après le passage d’une barre ,il serpente dans la mangrove , puis à travers les cocoteraies ou travaillent des villageois avant d’atteindre la grande forêt .Nous laissons la barque et montons sur les collines d’où nous voyons la mer et toutes les îles avoisinantes ,y compris Rio Sidra et Luliberine , et continuons sous de très grands arbres jusqu’à une cascade ou nous nous baignons avec plaisir, vu la chaleur : une très belle balade.

 

  Au retour, une fois la salade du midi mangée, nous quittons ce village pour que Jocelyne et Michel passent leurs derniers jours au mouillage. Nous avons choisi les Cayes Limones de l’est dont nous avions gardé un très  bon souvenir

 

      C’est, je pense, notre mouillage préféré aux San Blas. Imaginez un lagon bleu et clair ,entourée de 3 iles couvertes de cocotiers , protégé par une platière et des bancs de coraux .Grace à notre faible tirant d’eau , nous pouvons mouiller au centre , tout près de la petite ile du nord ,les autres bateaux préférant se mettre à l’extérieur le long du reef .Nous profitons  ainsi de la vue sur les iles , du ballet incessant des pélicans plongeant à la recherche de petits poissons ;  au lointain se découpent d’autres cocoteraies .Sur chacune de ces petites iles, vit une famille venue d’un village différent pour entretenir la cocoteraie .Nous avons fait ainsi la connaissance sur l’ile du sud d’Aseliano, maitre d’école de Tupsuit et de sa femme .Ils séjournent là pour 3 mois .Il parle de son métier avec enthousiasme (25 enfants de 6 ans ) ; nous visitons sa maison : une case pour vivre , une pour la cuisine et sa femme nous montre ses molas ;ils sont très beaux et nous achetons une blouse que nous nous partageons avec Jocelyne : d’un coté , un enfant sur un dauphin , de l’autre une femme papillon, tout deux d’une grande finesse . Nous nous baignons , faisons du snorkel sur les barrières voisines ; c’est joli, très riche en petits poissons ,en particulier le reef de l’ile sud ou nous voyons un requin nourrice .Le soir ,une dame Loila vient en ulu nous apporter ses molas ; nous en rachetons un ; comment résister ! Puis le repas vient à domicile : des pêcheurs nous vendent 3 petites langoustes, un gros crabe et une cigale de mer ; de quoi faire un diner royal

 

     Après 2jours de rêve , il a bien fallu rejoindre Porvenir , l’ile ou se trouve l’aéroport .Après 2 heures de moteur , faute de vent , nous avons mouillé sur le coté ouest de l’ile ; ce n’est pas très joli mais fort pratique : 2 minutes en annexe pour atteindre le quai .Sept autres bateaux étaient déjà là ,attendant des arrivants ou des départ .Nous avons pu faire nos formalités d’entrée au Panama ; bien que nous soyons aux San Blas depuis plus de 3 semaines ,il n’y a au aucune difficulté ; il n’y a eu qu’à payer : 40 US pour l’entrée , 89 pour les affaires maritimes

 

Le 5 à l’aube, nous nous sommes levés après une nuit venteuse et agitée .L’avion était prévu

 

6 h 30 ; à 7h, toujours rien ; se succédaient rafales de vent et trombes d’eau ; tous les avions étaient bloqués dans l’attente d’une amélioration .Enfin, à 8 h, l’avion est arrivé, volant en crabe pour se poser à cause du vent (mais sans pluie) : un minuscule avion rouge pour 8 passagers. Le temps d’embarquer, et, hop, nous avons vu l’avion disparaître dans les nuages noirs.

 

 

 

Ballade aux San Blas du 5 au 18 février

 

En 15 jours nous avons été de Porvenir à Nargana, soit 25 miles en ligne droite, mais tout le monde sait que la ligne droite n’est pas une notion de marin, et encore moins de d’ecrases crabes. En fait nous aurons quand même navigué en moyenne deux heures par jour, soit une dizaine de miles, le plus souvent à la voile avec un vent agréable et une mer assez plate. Et nous avons alterné les découvertes de nouveaux mouillages et les retrouvailles avec nos meilleurs souvenirs d’il y a deux ans, en alternant également les mouillages sous le vent d’îles désertes (et peu fréquentées par les voiliers) et les mouillages devant les villages (là pas de problème, sauf exception, nous sommes les seuls ou presque).

Nous avons commencé par quitter le mouillage de Porvenir , pas très agréable après avoir visité le petit musée kuna, pour aller mouiller à 1 mile de là , sous de Wichabula, petite ile avec un beau petit hôtel dans le style pays . Cette ile bien que réputé touristique a gardé son charme, ses maisons en paille, son terrain de basket comme place centrale, et ses femmes en molas qui en proposent évidement aux touristes (nous étions les seuls, sauf un couple à l’hôtel). Nous avons pu faire un peu de course à l’épicerie locale et miracle il y avait du pain. La petite ile voisine de      que nous avons aussi visitée lui ressemble beaucoup, en plus petit encore. Ensuite nous avons été à Tupsuit, petite ile traditionnelle, sans eau, ni électricité mais avec une boulangerie. C'est un beau village, avec des cases bien propres et des rues de sable .Coup de chance, le lendemain il y avait une grande fete de 4 jours, ou le boulanger nous a invité .Nous avons été aussi invité par la sœur d’Arseliano, (l’instit), à qui nous avons acheté un mola.   Dans l’après midi nous avons été visité en annexe le rio Mandinga qui est court mais superbe. Pas de chance le lendemain matin 6 bateaux allemands sont arrivés. Nous sommes partis à la fete avant qu’ils ne débarquent et avons pu assister aux débuts des cérémonies avec les locaux ; mais les allemands ont débarqués et le kandur (chef de la fete) a estimé qu’il y avait trop d’étrangers pour cette fete qui était dans ce village traditionnel, une vraie cérémonie religieuse. Alors nous avons eu droit à une calebasse de chicha (très bonne avec un gout de café, car à Tupsuit on fait aussi macérer du café avec la canne), et au revoir. Tant pis pour la suite, mais comme le rythme des cérémonies kuna est extremement lent, nous en avions aussi un peu assez : voir le kandur fabriquer une maracas pendant 2 heures, c’est intéressant, mais long.

 Nous sommes alors part pour Carti Sugudup, ile faisant partie d’un groupe de 4, autrefois visitée par les cruisers ships. Il reste de cette époque des maisons en dur et l’électricité. Nous avons été accueilli par Eulogio, guide de l’ile. Il nous a emmené faire les courses, voir le sahila, puis invité à manger chez lui le soir, cela sentait le piége, mais comment dire non. Nous avons donc été diner , chez lui , dans sa case ou toute la famille regardait un DVD , ( bienfait de l’électricité ) ; Nous avons manger du thon braise et du riz , puis après avoir répété que le diner était cadeau , nous a réclamé 20 USD pour le guide . Bref Carti est une escale à éviter, d’autant que pendant que nous cherchions un spot à snorkel, on nous a volé la canne à pêche (mais on s’en est aperçu que plus tard).

Nous voulions voir Soledad, l’un des rares villages que nous ne connaissions pas, mais c’était trop de villages et nous avons préféré essayer le mouillage de Moron au nord de Rio Sidra. Ce fut un mouillage presque parfait : mouillé à 20 m de la plage dans 2m d’eau claire, devant des cocotiers et des pélicans qui nous faisaient une démonstration permanente de plongeons, personne sauf des barques de pécheurs avec leur drôle d’épuisette, et un reef assez joli, malheureusement avec pas trop de poissons.

Le lendemain nous avons été mouillé à Gaigar, distante de moins de 5 miles, c’est le mouillage très abrité de Mormake, l’un de nos villages préférés, ou nous voulions revoir Idelfonso et son frère Venancio l’artiste en mola. Dés que nous avons mouillé n, nous avons reçu la visite de vendeurs de molas, puis nous avons vu arriver un ulu à moteur avec ceux que nous venions voir. Venancio nous a montré une cinquantaine de molas ; nous avons finalement craqué pour le plus cher, qui est un véritable tableau naïf montrant des Kuna à la pêche. Après une nuit paisible, nous avons été mouillé devant Mormake, en repérant au GPS toutes les cayes, car le guide est un peu faux sur leur positionnement. Nous avons refait de l’eau et acheté du pain, puis nous sommes partis pour les cayes hollandaises. Après une balade au prés sur une mer plate et 10 nœuds de vent, nous sommes arrivés au mouillage de Caobos bay, que nous avions repéré il y a deux ans et qui est sans doute le plus beau des San Blas et en plus alors qu’il est immense il n’y avait que 3 bateaux groupés dans un coin. Imaginez : 2 îles couvertes de cocotiers à l’est et à l’ouest , séparées par un bras de mer large de 100m donnant sur une immense platière de 50 cm de fonds, au loin la mer qui brise , et derrière nous un reef . Le mouillage n’est accessible que par deux passe étroites : 30 m de large et peu profondes, l’eau est turquoise.

De plus les coraux ne sont pas si mal, il y a un peu de poissons et des raies ocellées magnifiques et peu farouches .Et la promenade en annexe entre le reef et le îles dans des chenaux d’eau turquoise (d’ac. je me répète mais c’est la vérité vraie, et il n’y a pas d’autre mot) est sublime.

Nous y avons passé deux nuits, puis avons été voir le mouillage des cayes de l’ouest, ou le guide promettait du très beau snorkeling. Le mouillage est presque aussi beau, mais plus petit et il y a avait 3 autres bateaux. Il est aussi un peu rouleur, car à l’extrémité du reef, mais pour une fois il y a des poissons.

Mais il était temps d’aller à Rio Sidra pour aller voir la fete. 15 miles vent arrière avec un bon vent et une grosse houle qui s’est calmée en arrivant, mais il subsistait un fort clapot, nous avons mouillé devant le village, mais le ressac était dur ; nous avons essayé le mouillage sous l’ile maison en béton, beaucoup de clapot et loin du village ; alors nous avons mouillé sous la pointe sud du village, pas mal de clapot mais c’était près du village et le voyage en annexe  facile. Nous avons essayé de téléphoner (nos 2 téléphones sont en carafe), mais pas de lignes. Nous avons été voir Lisa et acheté un beau mola  et appris que la fete n’était que le lendemain et semblait etre une petite fete ou nous n’étions pas franchement invité.

Après une nuit houleuse, sous les rafales de vent à plus de 20 nœuds, nous avons décidé d’aller nous abriter sous une ile plus grande : Moron ou Salar à quelques miles au nord. Après une remontée au vent au moteur, nous sommes arrivés à Salar ou l’eau était calme et ou l’ile coupait bien le vent. C’était bien la ou il fallait aller, et d’ailleurs nous n’avons pas été les seuls à avoir la même idée, progressivement 6 autres bateaux sont arrivés, heureusement nous étions si prés de la cote qu’un seul troublait un peu notre vue (mais pas la fureur du capitaine qui n’aime pas voir un bateau entre la cote et elle). Le snorkel a été un peu décevant, les fonds sont beaux mais presque sans poissons.

Le lendemain, le vent était tombé et nous avons été aux prés jusqu’à Cangombia, petite étape avant d’arriver à Nargana, pour profiter d’eaux claires et de mouillage tranquille. Nous avons poussé en annexe jusqu’à une ile dont le guide disait grand bien pour le snorkel, elle était occupé par 4 jeunes italiens qui se payaient une cure d’îles désertes (avec 2 kunas pour l’entretien). Encore de beaux fonds sans poissons. Nous avons alors  plongé dans la passe d’entrée du mouillage et la c’était pas mal, avec des tombants presque verticaux.  

  Et voila, il n’y avait qu’une petite étape pour arriver à Nargana.

 

 

De Nargana à Colon en passant par Tigre pour la fête de la révolution, avec Jean Pierre et Micheline Lombard

 

Colon le 9 mars

 

Après une belle balade chez les indiens Emberra, encore plus cool que les Kunas, nous attendons la presse étoupe qui doit arriver aujourd’hui, pour une réparation lundi si la marée le permet.

 Avant la contribution de Micheline, je résume la fin de notre séjour à Kuna Yala.

Le dimanche, après avoir vu passer 3 avions sans les Lombard, ils finissent par débarquer du  quatrième avion, avec plus d’une heure de retard, dans un aéroport fermé. Après l’installation et le déballer des nourritures terrestres et spirituels, hélas un peu moins fournis que prévues, car la douane a détruit toute la charcuterie dont un jambon de Parme, nous allons chercher un peu de pain en ville, puis partons pour un mouillage, et choisissons celui de Cangombia, bien abrité du vent assez fort qui continue de souffler sur la comarca.

Nous mouillons à 13 H sous un beau soleil, déjeunons puis allons faire du snorkel  sur le reef de l’ile d’à coté De retour au bateau, une barque vient nous voir, c’est Venancio qui déballe ces 97 molas, tous très beaux ; il repart avec 3 ventes. Le chauffeur de la barque est Jairo, notre guide de Rio Sidra.

Lundi matin nous partons refaire du snorkel, sur le reef de l’ile d’à cote en commettant l’erreur d’essayer de traverser la platière ; c’est vraiment pas profond mais suffisamment pour rendre la marche très difficile, et la mise à l’eau dans les petites vagues est sportive .Micheline débusque quand même un requin nourrice. Quand nous rentrons au bateau, Lisa, autre artiste en molas, arrive et nous montre une cinquantaine de molas ; elle en vend 3 à Micheline. Quand elle repart, nous nous interrogeons toujours sur son sexe.

A 11H  nous partons pour Salar, 1 h sous génois seul avec 20 nœuds sur une mer plate, Micheline reprend goût  à la croisière sportive.

Apres midi de farniente.

Mardi matin démonstration de pêche par les kunas à quelques mètres du bateau. D’abord pêche à leur espèce d’épuisette de touts petits poissons pour faire les appâts, puis pêche à la ligne, ça marche fort et à chaque beau poisson attrapé, ils nous les montrent et nous les applaudissons. Evidemment nous leur achetons le repas du jour ; puis petit tour en annexe pour visiter les petites îles de l’ouest. Nous partons avec notre voilure habituelle pour Mormake. 1 H plus tard, nous y mouillons, accueillis par des vendeuses de molas venues de la maison d’en face. Puis nous allons voir Idelfonso et le sahila, petite balade dans le village tout tendu de molas (un petit groupe de visiteurs arrivent d’une ile hôtel) et prenons rendez vous pour la balade de demain. Nous allons mouiller à Gaigar, pour son calme total.

Mercredi matin balade avec Idelfonso à terre d’où nous avons une vue magnifique sur la baie des San Blas ; l’après midi snorkel sur les cayes devant le mouillage. Des ulus passent proposer fruits, langoustes et crabes.

Jeudi, les Lombard étant amarinés, c’est une grande journée de voile avec remontée au prés et louvoyage dans le chenal des mangles pour aller jusqu’à Banedup pipi, au sud ouest de Green Island ; 3 bateaux (dont nous) dans cette immense lagune parfaitement calme et bien abritée du vent. Il y a 20 bateaux à Green Island. 3 H de voile aujourd’hui !

Après le déjeuner, nous allons faire du snorkel dans la passe ; la passe est franchissable en voilier, mais très étroite ; à la voile c’est sportif. En snorkel, c’est une merveille, un vrai aquarium avec en prime 3 raies aigles, une pastenague, des anges, un banc de carangues.

Vendredi 25 février presque deux heures de mer, avec une grosse houle sur la fin pour aller à Tigre.

Le mouillage est presque plein : 10 bateaux ! venus pour assister à la fête de la révolution kuna

Nous allons nous renseigner sur la fête qui commence demain matin par un défilé. Nous allons diner au restaurant près du dock, et avons la chance, le repas terminé d’assister à un spectacle de danse kuna, probablement retravaillé par un chorégraphe (kuna) qui fait faire aux 12 danseurs des mouvements d’ensemble compliqués : il n’y a qu’un pas de base, la musique est faite par les danseurs, petite flûte de pan à 3 notes pour les homme et maracas pour les femmes ; c’est agréable  et enlevé.

Samedi, le grand jour attendu par nous depuis deux ans : la fete de la révolution kuna. Elle commence par un défilé, le groupe de danseurs précédent les officiels drapeau en tête, suivis par les acteurs de la pièce de théâtre qui va raconter la révolution. Nous allons dans la salle des congrès écouter le discours d’un grand sahila, qui réserve un speech pour les invités étrangers.

Puis la représentation commence .Deux sahilas, acteurs ,dans des hamacs discutent, un kuna vient nous traduire et expliquer les événements. Tout le monde sait que la glorieuse révolution a pour cause première le refus des kunas d’accepter l’école espagnole, début de la perte d’identité culturelle. La première partie de la représentation s’achève sur l’arrestation de kunas. Tout le monde se rend sur le place pour un intermède de danse, puis la tragédie reprend : nouvelle exaction des panaméens ils brisent une jarre de chicha fuerte, symbole de la principale fete kuna. Ils brutalisent ceux qui refusent d’accepter les nouvelles règles ; longues séquences de représentations de ces violences avec claques qui font du bruit et sang répandu (encre rouge) .Cela fait pleurer les enfants et rire les adultes ; puis la violence augmente encore : les soldats panaméens forcent les filles à danser des danses modernes. C’est  trop : les sahilas se réveillent, se concertent, puis passent à l’action, les soldats sont tués à coup de pagaies, de pilons et de haches. Victoire de kunas et fin de la représentation ; les choses sérieuses commencent : la chicha partie ou nous sommes invités par le grand sahila.

Les femmes vont s’asseoir avec le femmes , JP et moi avec les hommes ; et la célébration commence : séparément mais simultanément, les goûteurs de chicha avancent vers le « bar «  avec des pas rythmés ponctues de HAN HAN ; ils reçoivent une coupe de chicha , vont à la ronde en donner toujours en dansant ( un bien grand mot ) à d’autres goûteurs , qui boivent , prennent la coupe et le cycle recommence .Pendant ce temps deux fumeurs dansent devant les graines de cacao qui brûlent , et soufflent leur fumée dans l’oreille des goûteurs . Comme la réputation de grands buveurs de JP et de moi a du parvenir aux oreilles des chefs , nous sommes invités aussi à la goûter , nous allons au «  bar » ( sans danser ) , nous rinçons la bouche, crachons l’eau par terre, et prenons une grande calebasse de chicha , qui n’est pas mauvaise .Côté femme ,la même cérémonie se déroule , avec un peu plus de danse et moins de « han, han » ; les femmes ,bien sur , toutes en costume traditionnel , ne se font pas prier pour boire la chicha ; nous sommes assises au milieu d’elles , et après pas mal de sourires échangés ( je ne domine pas vraiment la langue kuna ! ),une vieille dame vient m’offrir en dansant une calebasse de chicha ;je me lève ,l’accepte tout en dansant ( le pas de base est à la portée d’une danseuse moyenne) et je la bois cul sec sous les applaudissements des dames kunas ; je ne pouvais pas décevoir mes ancètres bourguignons !

 

Ayant reçu l’agrément de tous , la chicha peut etre distribué à tous les participants restés assis à leur place ; nous en buvons une nouvelle calebasse , puis nous prenons congé discrètement en remerciant nos hotes .

Le mouillage est un peu houleux ; nous reprenons la mer pour aller dans un mouillage tranquille ; nous choisissons d’aller à Coco Bandero ouest que nous ne connaissons pas. 2 h de voile agréable au bon plein, puis au prés. Nous mouillons à 15 H 45, sous la petit ile d’ordugandup…. le reef s’étend de tous les cotés, c’est très beau et nous sommes seuls au monde, juste dans le lointain l’autre mouillage de coco bandero avec ses 15 voiliers.

Dimanche matin, après une nuit un peu houleuse (les courants de marée agitent l’eau), nous faisons un snorkel moyen sur la caye sous le vent. Nous repartons à 11H pour un mouillage très calme, celui de Caobos. 1H3O de prés sur mer plate ; nous mouillons sous la petite ile , le mouillage à son vent étant déjà pris . Nous sommes deux bateaux , mais nous ne voyons de l’autre que la pointe de son mat.

Nous allons faire un joli snorkel dans la passe ouest.

Lundi le temps est maussade, nous allons sous génois seul a Cayo limones, hélas plein de bateaux, mais nous mouillons tout près de Banedup, sans personne entre nous et les deux petites îles. Nous achetons des molas à la femme de l’amateur d’accordéon que nous avions rencontré il y a 2 ans(il nous reconnaît) ; il nous fournit aussi en langoustes. Les Lombard, un peu malades ( tourista)ne nous accompagnent pas au snorkel de Nuinidup.

Mardi le temps est toujours gris ; quel dommage, les couleurs de la mer sont quand même plus belles sous le soleil. Un peu de snorkel, un peu de farniente, une petite visite des 2 îles, avec un nouvel achat de molas à Arseliano l’instituteur ( voir début du bulletin)qui rentre le lendemain à Tupsuit , et une visite aux nouveaux occupants de Banedup qui nous annoncent que demain , il y aura du pain .(excellente nouvelle pour moi , je n’aurai pas à me mettre au pétrin)

 

Mercredi matin, le soleil revient. Nous allons acheter du pain : c’est « suite ombo les dix, suite pake les vingt », deux nouveaux mots s’ajoutent à notre vocabulaire kuna.

A 10 H 15, nous partons sous génois seul, nous prenons la passe de l’ile Nellie pour aller ensuite à Tupsuit ou nous mouillons à 12H 45. Le comité d’accueil nous propose notamment des nuchus ( petite statuette de bois représentant un esprit protecteur de la maison), et des langoustes ; Nous voyons Breidio qui est d’accord pour nous emmener visiter un village de montagne demain ; il nous fait visiter sa case, faire une risette au bébé de 1 mois ; la future grand mère est aux anges  puis faire le tour de sa petite ile, l’autre Tupsuit. Le bruit s’est répandu qu’il y avait un amateur de nuchu ( Jean Pierre)et tous les gosses nous en proposent. Nous achetons aussi des beaux crabes ( 3 pour 5 dol)et un régime de bananes.( 1 dol !)

Jeudi matin, départ à 7H pour la balade sans Micheline, encore un peu malade. Après 45 mn de mer, nous remontons le rio Nicuesa pendant 20 mn. puis nous prenons le chemin qui monte doucement dans la montagne. Après 2H de marche et la traversée d’un gué, nous arrivons au village. Quel changement par rapport aux villages des îles : les maisons sont grandes , très espacées , il y a de la place ; entre les maisons poussent donc des arbres a pain, des fleurs, des roucous, des avocatiers, etc.  . Nous saluons le sahila qui désherbe devant sa maison, et visitons le village ; les femmes ont étendus tous leurs molas ;  bien qu’il y ait peu de visiteurs, elles ont beaucoup de choses à proposer. AM achète des winis (bracelet de pierres à porter autour des bras ou des jambes) et un mola. Nous pique niquons devant la maison de la soeur de Breidio, en discutant avec son cousin qui est le pasteur de l’élise du christ. Il nous offre une bouchée de porc des montagnes (bouilli et assez bon), des yuccas.

C’est une très belle promenade.

Vendredi, nous allons faire les papiers à Porvenir. l’ile est envahie par les passagers d’un gros bateau de croisière. Elle est transformée en vaste foire à molas et autres souvenirs. Beaucoup de bateaux des îles environnantes sont là, pour balader les croisiéristes. Nous faisons rapidement les papiers, puis repartons mouiller à Wichabuala, mouillage plus calme. C’est là que nous fêtons l’anniversaire de JP avec quelques semaines de retard.

Samedi de bonne heure nous quittons les San Blas avec un petit pincement au cœur.

A 8H20, nous sommes sortis de la passe d’entrée et nous envoyons les voiles, ou plutôt le génois ; avec 20 nœuds de vent ; cela suffit à nous faire aller à plus de 6 nœuds, en longeant la cote assez belle mais inhospitalière. Nous mouillons à 15 h devant Isla grande, un seul bateau est au mouillage.

Nous faisons un petit tour dans l’ile qui nous parait vide, et un peu à l’abandon mais il y a quand même un très bon restaurant local, ou nous dînons le soir.

Dimanche nous repartons à 8H30 ; après etre passé entre l’ile Linton et le continent , nous déroulons le génois et 2 h plus tard , nous mouillons à Porto Bello : 30 voiliers au mouillage !

Promenade dans la petite ville, calme, sale et un peu abandonnée ; déjeuner au restaurant fréquenté par les touristes locaux (bien), puis montée au fort du nord, sur l’autre rive. C’est raide, mais tout le monde arrive en haut pour admirer le panorama.

Lundi pour le dernier jour des Lombard, c’est une belle partie de voile, vent grand largue de 23 nœuds ; nous fonçons avec tout le génois et la grande voile (1 ris) ; en 2H nous atteignons Colon ; et à 11H nous sommes amarrés à quai au Panama Canal Yacht club. La marina est très pleine avec tous les voiliers en attente du passage par le canal ( l’attente peut durer jusqu’à un mois ) ;heureusement nous trouvons une place ce qui facilite bien la vie : eau et électricité sur place sans parler des travaux à faire

 

 

 

 

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17 juin 2007 7 17 /06 /juin /2007 12:12

le titre du précedent article était un peu en avance

c est seulement dans cet article que nous explorons le sud des san blas  

 

 

Les îles colombiennes pres de Carthagéne, du 5 au 10 janvier

 

Après une semaine de ville, nous avons retrouvé avec plaisir l’eau claire des îles. Notre première étape a été les îles Rosario qui se trouvent à 10 miles au sud de la sortie de la baie de Carthagène. Ce sont des îles coralliennes qui forment une chaîne de 5 miles de long, globalement orientées est ouest. Elles sont entourées d’îlots et de récifs. Heureusement  nous avions acheté une carte détaillée, car les cartes générales sont insuffisantes pour naviguer dans ces eaux d’autant que les patates de corail ne sont guères visibles avec leur sommet souvent à 1 m sous l’eau. Il y a cependant des perches un peu partout, et les entrées de lagon ont des portes signalées par une paire de poteaux, l’un rouge et l’autre vert comme il se doit ; ces poteaux ne figurent que partiellement sur la carte de détail, carte qu’il faut interpréter car les affleurants sont indiqués comme des îles par un trait noir, et les patates par une croix.

Au départ, nous voulions aller dans le lagon nord de lsla grande, mais comme il y avait un bon vent (25 nœuds) et une grosse houle, nous avons choisi d’aller sur la coté sud mieux protégée. Nous avons été au mouillage principal entre isla grande et isla marina, en prenant un chemin de traverse, empruntée à toute vitesse par beaucoup de gros bateaux moteurs, et en essayant de suivre les reefs de la carte ; nous avons passé une demie heure désagréable en voyant défiler sous le bateau de nombreuses patates : heureusement que nous avons une dérive relevable.  Au mouillage il y avait deux autres voiliers. Mais ces îles, appelles réserves, sont occupées par des villas et des hôtels, pour les week ends des Carthagénois, et sont toutes privées. Il y a beaucoup de bateaux à moteur sillonnant les eaux. Le lendemain nous avons été visiter l’aquarium en allant mouiller dans le lagon au nord de l’île Panda ; il faut passer par une porte étroite (20 M) pour aller dans ce lagon profond (15 m), seulement protégé du large par un reef sous marin avec 50 cm d’eau au dessus ; heureusement que le vent était calme et la mer aussi. L’aquarium, installé directement dans les eaux du lagon est petit mais bien fait et intéressant ; il y avait beaucoup de visiteurs venus dans des barques du continent. Nous avons passé la nuit dans ce mouillage et comme le vent s’est un peu levé, il y a eu pas mal de clapot ; le snorkeleing dans le reef était sans intérêt .Le cadre est très plaisant avec ces tous petits îlots comportant quelquefois une maison , quelques fleurs ,une eau bleu vert et un mouillage ou nous étions tout à fait solitaires Le lendemain nous sommes retournés à notre premier mouillage pour faire du tuba sur les patates de corail autour de la porte d’entrée ; le corail est beau, mais il y peu de poissons, surtout pour une réserve. Le lendemain nous sommes repartis pour  la baie Cholon, juste en face sur le continent. Dans un récit, elle était signalée comme intéressante. ; En fait elle est superbe. C’est une très grande lagune avec des fonds d’environ 4m, entourée de mangroves avec beaucoup de petites îles ; pas trop de maisons ou de bateaux moteurs, un grand calme, et pour couronner le tout, il y a à l’entrée une petite plage avec des restaurants de plage, des échoppes ou on fait frire du poisson. Beaucoup de bateaux viennent déposer des gens qui y passent la journée, dans une ambiance assez extraordinaire et populaire ; évidement nous y avons mangé, mais à l’ombre et pas comme beaucoup de Colombiens assis dans l’eau sur des fauteuils en plastique, autour d’une table, en plein soleil.

Le lendemain nous avons fait tranquillement les 25 miles qui nous séparaient des îles San Bernado. Ce sont aussi des îles coralliennes situées au sud des précédentes, sur un très vaste plateau avec des profondeurs d’eau moyenne de 2 à 3 m d’eau. Elles sont encore très peu habitées et nous avons passé une agréable après midi à regarder un magnifique gommier sur la plage et les envols d’oiseaux.       Ces îles sont malgré la difficulté de navigation ( beaucoup de hauts fonds peu visible et aucun repère ) une bonne halte qui raccourcit sensiblement la route vers les San Blas et offrent un plan d’eau très bien abrité de la houle . Mais leur attrait reste limitée et le lendemain nous sommes repartis pour les San Blas.

 

Le sud des îles San Blas

jeudi 19 janvier 2006

Mouillage de Mamitupu

 

La traversée jusqu à l’île Pinos s’est passée sans problème. Au départ, nous voulions aller jusqu’à Puerto Obaldia, à la frontière de la Colombie, à la fois pour aller le plus au sud et aussi pour pouvoir faire les papiers d’entrée au Panama et des provisions. Mais la grosse houle nous a dissuadée d’y aller, ainsi que dans toutes les escales possibles plus au sud que l’île Pinos car elles étaient sur la carte peu protégées de la houle de Nord.

Nous sommes dons arrivés tranquillement à l’île Pinos avec un vent gentil (12 nœuds) après 130 miles de navigation et une nuit en mer. L’entrée dans le mouillage est facile et la houle s’est apaisée ; nous avons mouillé par 3m d’eau dans un décor de rêve .Sur tribord, l’île : une plage avec une cocoteraie et, derrière, une colline couverte de forets, devant nous, un peu plus, loin derrière un petit îlot de mangrove, le village composé de huttes en chaume, sur bâbord le lagon, bordée d’une mangrove et en arrière plan la montagne. Le bonheur. !    Nous sommes restés à ce mouillage deux jours, sous la tutelle de David, un jeune Kuna, qui nous a dit que le sahila interdisait toute visite de l’île non accompagnée .Il nous a emmené faire une promenade dans les champs sur le continent, puis au sommet de l’île ou nous aurions pu voir de belles grenouilles, mais la balade dans le foret était déjà super en elle -même. Le village est petit, (300 personnes) mais jolie ; les cases ne sont pas très serrées, avec des  fleurs et même un peu de gazon le long des rues

 

Ne trouvant rien à manger sur l’île ni pain, ni fruits, nous sommes partis à Mulatupu, une île très peuplée (3000 habitants). Mulatupu n’était qu’à 4 miles de Pinos, avec une navigation pas trop difficile au milieu des brisants. Comme de coutume, nous sommes descendus à terre pour voir le Sahila ; nous avons demandé à un homme, Leone, où nous pouvions  voir le chef. Il nous a emmené voir le chef, qui de son hamac nous a donné la permission de tout voir et d’aller ou l’on voulait.  Leone nous a accompagné pour faire le tour des tiendas ( petites boutiques)à la recherche du pain et des fruits, mais après avoir fait toutes les tiendas du village, le bilan était mince : un peu d pain, des platanos et des bananes. Leone étant très gentil et voulant parler avec nous, nous lui avons demandé s’il souhaitait nous accompagner sur la rivière, le lendemain. Oui, évidemment. Le lendemain donc,, nous avons été visité le rio, jusqu’au cimetière, situé sur une petite colline d’où les esprits ont une très belle vue sur le village .Les cimetières kunas sont composés de cases sans mur, juste un toit de palmes donc, les morts étant enterrés dans la terre avec quelques instruments journaliers ; la famille veille plusieurs jours après l’enterrement vivant dans la case et recevant les amis. Leone a été se recueuillir sur la tombe de ses parents et d’enfants et de nièces ; si certains kunas vivent vieux, il y a pas mal de décès d’enfants et de personnes jeunes.

Puis nous sommes revenus à Pinos, ou nous avons aperçu un cata américain mouillé dans la baie d’avant nous .Il es parti peu après notre arrivée, nous avons fait un petit tour dans le village ; ce petit village est très propre avec des espaces engazonnés bien taillés et n’a pas l’air pauvre ; mais il n’y a aucune tienda, les gens doivent aller à Mulatupu.  David nous a aperçu,  il nous a rappelé que nous ne devions pas nous promener seuls ; alors nous sommes rentrés doucement au bateau, en discutant avec plusieurs personnes qui ne nous ont jamais parlé de cette interdiction. David veut sans doute garder de la clientèle. L’après midi nous avons fait un grand tour en annexe avec le nouveau moteur de 9 CV, il démarre en tirant à peine sur le lanceur, est silencieux et nous allons bien plus vite, à deux on déjauge facilement, mais si il y a un peu de clapot le bateau saute tellement que ce n’est pas supportable. Le planning est réservé au vent arrière ; Nous avons eu la chance de voir des aigles : un couple d’aigles pécheurs avec des taches jaunes sur les ailes, un aigle très grand avec un poitrail blanc et un autre.

Le dimanche nous sommes repartis de Pinos pour Ustupu. Le premier bord face au vent (force 4) et surtout à la mer assez grosse (2à 3 m de creux) a été difficile, après cela a été une gentille promenade derrière les récifs, jusqu’à Ustupu, la ville principale de la comarca : 8000 habitants. Mais elle reste essentiellement une ville de cases traditionnelles, avec un seul immeuble , une grande église, et  quelques maisons en dur qui se fondent dans le paysage. Evidemment dés notre arrivée, un ulu est venu nous faire payer la taxe de port et nous inviter à venir voir le sahila à 14H. A 14H donc , nous avons vu un adjoint du sahila dans les bureaux de l’administration, il  ne nous a pas adressé directement la parole et, par son traducteur,a dit que nous pouvions aller partout à condition d’être  accompagné et en payant 10 USD ; Luis , le capitaine du port ( une jetée ) , nous a donc accompagné dans la visite de la ville et dans les tiendas ,à la recherche de fruits et de pain : nous avons seulement trouvé du pain .Il y a pas mal de tiendas ; elles ont toutes très peu de choses : quelques boites de conserves de thon ou de sauces tomates , des haricots américains ( sucrés ) , un peu de lait en poudre, un peu d’œufs .du lait en poudre…

L’après midi, nous sommes descendus à terre pour faire un tour de village et comme Luis était occupé, nous avons visité tous seuls. Le village est joli, avec en prime une grande lagune au milieu d’où partent des canaux allant à la mer ; des cases  l’entourent avec beaucoup d’ulus. Ce coin est vraiment beau. Les gens sont agréables ; nous les saluons dans leur langue : nuedi, ( bonjour) ;ils sourient et nous répondent. Les enfants nous disent ola, como te llama( comment tu t’appelles) mais ne sont pas collants et ne réclament rien.  

Le lendemain nous avons visité le rio, avec un ami de Luis, très agréable et parlant bien espagnol ; nous avons appris plus tard qu’il était juge ; le rio était tranquille et traversait une belle cocoteraie, puis nous avons fait une longue marche dans la forêt en coupant les méandres du rio devenu non navigable ; en dehors du paysage, un des plaisirs de la visite tait évidemment la discussion avec Arnulfo. Au retour nous avons été déjeuné au petit restaurant prés du dock, tenu par un ami de Luis que nous avons invité et qui nous a donné une leçon de Kuna. Il nous a appris qu’une chicha fuerte était prévue ; nous avions très envie d’y aller, alors on a essayé non pas de se faire inviter, pour ça c’était fait, mais de se faire confirmer l’invitation et surtout l’heure car elle était  fluctuante, D’abord prévue cette après-midi, en  retournant à terre, nous apprenons qu’elle est reportée à demain ; de plus comme c’est la communauté voisine qui l’organise nous devons payer 5 USD chacun .

Le lendemain , petite tournée des tiendas , toujours aussi vides , et déjeuner au resto , toujours avec Luis ; cette fois rendez vous ce soir à 20H au quai . Nous débarquons à l’heure dite : surprise, Luis est là et la fête a bien lieu , nous le suivons .Ci après extrait du journal de bord sur la fête

 

 Après le repas, nous descendons ; je traînais un peu des pieds, vu le temps et échaudée par les retards  précédents .Le village était très sombre (il n’y a pas d’électricité) et nous n’entendions aucun bruit Bonne surprise, Louis nous attendait bien, avec un ami et nous l’avons suivi à la lueur de nos lampes de poche. D’autres personnes prenaient le même chemin et, au fur et à mesure, le bruit de la fête augmentait .Nous sommes arrivés à la grande case des fêtes ; une foule dense l’entourait, hommes, femmes et enfants rassemblés .Louis, à grand peine, nous a fait entrer dans la salle, surtout remplie d’hommes ,une bonne centaine  ;certains étaient vêtus de façon traditionnel :pantalon noir ,chemise à manches longues colorées (rouge, verte, bleu vif ) ,la plupart étaient en jean mais tous portent une casquette ,sauf les chefs coiffés ,eux, d’un feutre noir ou pour les plus âgés d’un panama de paille blanc. Et là, quel spectacle ! Un groupe d’hommes , une dizaine , entourait un   ulu,rempli de chicha ; ils chantonnaient ,puis buvaient de la chicha dans une coupelle minuscules ; en même temps,ils fumaient  une sorte de tige de canne à sucre , en soufflaient la fumée au visage d’un assistant qui buvait à son tour de la chicha dans une calebasse ; 4ou 5 hommes dansaient autour , au son unique de colliers d’os d’oiseaux pendant que d’autres jeunes ou vieux venaient remplir des calebasses de chicha ,  couraient à l’autre bout de la salle ,au milieu de la foule , pour faire boire les assistants en criant « lo gaste »( santé) . Tout le monde avait le sourire, échangeait avec nous quelques mots ….Louis, au bout d’un moment, nous a emmené au milieu de la salle, sur le trajet des porteurs de chicha et nous avons eu droit à notre calebasse de chicha ; ce n’est pas mauvais du tout, alcoolisé mais pas trop, légèrement parfumé, un peu une sangria sans fruit… Puis se fut le tour des femmes , qui jusqu’alors , bien que présentes , n’avaient pas bu Les hommes se sont assis tout autour de la salle .Elles sont entrées en long cortège , plus d’une centaine de femmes ,dansant et chantant au son de très petits harmonicas , vêtues de leur costume si coloré, ornées de bijoux d’or , leur foulard rouge illuminant la scène ; un groupe d’entre elles a entouré le ulu de chicha et la cérémonie s’est renouvelée pour les femmes cette fois ci , au milieu des chants et des rires ; l’ambiance commençait à monter …des hommes ayant bien arrosés déjà la soirée . Les yeux remplis de toutes ces couleurs, nous sommes rentrés au bateau ; une soirée inoubliable !

 

 

Mais il est temps de repartir, pour vérifier ou se trouve l’aéroport ou doivent arriver les Blin . Nous disons au revoir à Luis et partons .La distance n’est pas longue, mais elle est difficile : il y a une forte houle, un peu de vent  (15 noeuds) et il y a des brisants un peu partout, de loin difficile de distinguer des gros moutons de grosses vagues normales, des brisants avec des secs dessous. Heureusement quand on s’approche, cela est évident. Nous slalomons donc autour des secs , avec l’aide des cartes du guide , très précis et nous mouillons au bout de 3H à Mamitupu, sous une île à cocotiers , avec des secs tout autour de nous , et la montagne en arrière plan : c’est beau.

Un ulu arrive ; c’est Pablo qui est guide : il parle espagnol , anglais et se propose de nous emmener voir le sahila et le congresso pour paye la taxe de séjour.

Donc dans l’après midi nous le retrouvons et allons saluer le chef, payer la taxe (5 USD) et faire quelques courses et, là, miracle nous trouvons du pain. Il y a une chicha partie dimanche et nous y sommes invités.

Le lendemain , Pablo nous enmène visiter les champs.

 La cocoteraie est belle, mais n’est pas très bien entretenue, faute de main d’œuvre ; nous avons compté une cinquantaine d’ulus, donc cinquante personnes aux champs ce matin, pour un village de 1000 habitants (hors enfants). Selon Pablo, avant quand le village était au bord du rio, il n’y avait que 600 habitants, mais les champs étaient propres ; puis il y a 70 ans une crue du rio a tout emporté et le chef a décidé de venir installer le village sur l’île, avec comme avantage supplémentaire l’absence de moustiques et donc de malaria.

Pablo a beaucoup de terrains hérités de son grand père, il doit donner une partie de la récolte à ses sœurs et à sa mère. Le rio est très large, et navigable, mais l’entrée est périlleuse à cause des vagues (elle est peut être aussi interdite aux étrangers), le cimetière est comme d’habitude, très bien situé. Le règlement du village prévoit que la famille de la personne décédée doit rester après l’ enterrement 3 mois sur place (sauf pour dormir) et donner à manger à tous ceux qui viennent les voir; elle est défrayée de 50 USD, ce qui est insuffisant. Pablo nous offre une noix de coco : il faut prendre celles qui commencent à germer , il n’y a plus d’eau dedans ; il nous offre aussi un bout de canne à sucre ,( bonne sucette )et des fruits sans grand goût dont les enfants raffolent et dont on peut faire une infusion .

Cette après midi, il y a réunion du congresso et presque tout le village doit y être, car on ne voit presque plus personne. Il y a deux réunions par semaine obligatoire : le mercredi et le samedi, les autres jours il est facultatif de venir entendre la parole de dieu (je ne sais pas ce que cela veut dire, d’autant qu’il y a une église baptiste, qui est la seule église à avoir réussi a s’implanter dans le secteur, ce qua nous comprenons difficilement pour une région réputée traditionnelle, mais il est difficile de poser des questions sur le sujet et surtout d’insister) 

 

Dimanche

 

Et une nouvelle chicha party, encore un peu différente de la précédente. Il semble que ces fêtes sont célébrées uniquement pour marquer la date de  la puberté des jeunes filles

 

Nous avions rendez vous avec Pablo et sa femme à 8H 30 pour la leçon de cuisine mais la femme de Pablo, comme beaucoup d’autres, avait réquisitionnée par le chef pour faire la cuisine de la chicha. Donc nous avons été directement à la fête, avec Pablo et aussi 2 jeunes allemands qui venaient d’arriver par l’avion .Cette fois nous étions au début de la cérémonie qui a commencé par un défilé dans le village du Kandur et de ses aides, le cou orné  de colliers en os de pélican. Le kandur est le chef de cérémonie de la chicha (et pas le père de la jeune fille qui devient femme) ; c’est lui le chef du jour et le sahila a quitté son hamac. Dans la salle de la chicha (ou sont déjà les jarres de chicha qui finissent de fermenter °), les hommes tressent le hamac du kandur, tout en dansant (sautillant sur place, en poussant des cris), en buvant de la chicha et aussi en fumant (du tabac dans des pipes en bambous). D’autres hommes, les chimicos, goûtent la chicha des différentes jarres et harmonisent les goûts et les forces. Tout autour, femmes et enfants regardent, et soutiennent quand de besoin, les hommes qui ont commencé à devenir un peu ivres. Puis à un moment, il y a une distribution de palmes et les femmes vont chercher auprès de sous-chefs du poisson séché qu’elles emportent dans leur case.  Pablo était perturbé par l’absence de sa femme qui vivait sa vie à la cantina et qui, nous dit il , assez vexé, était complètement borracha (bourrée) ; il nous fait donc repartir après deux heures de spectacle pour aller chez lui, faire la cuisine pour les 2 allemands. Nous sommes retournés voir la suite. Quand nous sommes arrivés toutes les femmes entraient en dansant avec des harmonicas et des flûtes à bec, mais sans en jouer juste pour faire du bruit, elles dansaient et semblaient beaucoup s’amuser. Toute cette ambiance était vraiment sympa, et nous étions manifestement les bienvenus : les petits garçons et petites filles venaient nous toucher et nous saluer, seuls quelques bébés pleuraient en nous voyant (ils doivent nous trouver beaucoup trop blancs !). Pas mal d’hommes sont venus nous saluer et dire qu’ils étaient contents de nous monter leurs traditions, certains s’excusant du nombre de gens ivres. J’ai goûté la chicha, un peu acidulée cette fois et pas très bonne. Demain avec un peu d chance, nous verrons la cérémonie finale ou l’on coupe les cheveux de la jeune femme et ou elle reçoit en plus de son prénom de naissance son nom kuna Peut être ,nous enseignerons la cuisine à la femme de Pablo, qui devrait être dégrisée.    

   

 

Lundi matin, à 6H 30 nous sommes à l’aéroport et au deuxième avion, les Blin arrivent ; à peine arrivés au bateau, les dauphins viennent les saluer. Puis Nous allons au village voir la fin de la chicha partie. Tous les hommes ne sont pas encore complètement saouls, et Les Kandurs se balancent doucement dans un hamac (à deux dans le même) en chantonnant tout en fumant et en agitant mollement des maracas. Les femmes, elles, sous un auvent, coupent les cheveux de la jeune fille, dont la mère tout émue est en pleurs. Puis nous rentrons au bateau pour déjeuner. L’après midi nouveau tour de village et achats de molas (peu, car les prix sont élevés), de savon de coco (spécialité locale)  et d’un collier en or par Jocelyne, que le joaillier ajuste sur son établi sous nos yeux.

Nous disons au revoir  à Pablo, demain nous partons pour Aligandi.

 

 

 

  

 

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8 juin 2007 5 08 /06 /juin /2007 09:21

 

 

Comme l’ecrit JF Deniau dans son livre la mer est ronde, un des charmes de la croisiére , est la préparation et/ou le souvenir des navigations .

C’est donc avec beaucoup de plaisirs que je revois les photos de notre croisière sur les cotes d’Amerique centrale, dans ce bulletin bonaire curacao colombie et quelques iles des san blas.

 

 

Bulletin n 3

 

Mardi soir 20 décembre

 Spanish harbour Curaçao

 

Nous sommes arrivés à la frontière de la zone de navigation des Antilles, les plans et les indications se font plus rares mais c’est encore une zone de croisière connue ; après ce sera plus l’aventure.

Porto la Cruz n’a été pour nous qu’une halte de ravitaillement , mais aussi un peu de bavardage de pontons , car nous y avons retrouvé Maki , et d’autres français à la marina de Bahia Redonda, belle marina encore assez pleine .Colette ( de Maki ) nous a emmené au marche de frais : légumes, fruits, poissons et viande en bus , et c’est vrai que ce n’est pas cher ;  là,nous avons trouvé de tout :fruits ,légumes de qualité, toutes sortes de viande, pas mal de poissons… elle nous a indiqué un super marché que nous avons rejoint en bus ,de l’autre coté de la ville et là, par contre ,les prix sont les prix mondiaux , à l’exception de la bière locale vraiment pas chère . Les 2 grands avantages du Venezuela pour les prix sont donc surtout l’essence et la bière ; le premier poste n(est pas conséquent le deuxième l’est plus, car finalement un bateau consomme plus de bière que de diesel, le notre en tout cas. La ville en elle même n’a pas d’intérêt : c’est une très grande ville, avec un mélange de quartiers pauvres et plutôt sales et de zones de buildings ; par contre, la marina est jolie, clean, des fleurs partout, une piscine, Internet… mais pas de magasins d’alimentation    

 Mercredi matin, nous sommes partis pour Bonaire, mais avec l’intention de faire deux stops dans les îles du Vénézuela : le premier aux Roques, le deuxième aux Aves.

La traversée jusqu’au Roques nous a pris 24 h. les Roques sont un grand plateau corallien a peu prés rectangulaire de 20 kms sur 10 kms. Il y a une multitude ‘îles  et de récifs ; nous avons choisi d’aller à un petit groupe d’îles tout à l’ouest de ce grand ensemble : l’ile principale s’appelle Caya agua ; elle fait partie d’un ensemble corallien en fer à cheval ouvert sur l’ouest et en forme le coté sud ; c’est une ile de 3 kms de long sur 200 m de large , couvert de buissons avec de petits lagons et de la mangrove ; il y a aussi une belle plage de sable ou viennent quelques touristes qui doivent résider sur des îles à hôtels . Nous y avons passé une après-midi tranquille à marcher un peu, à voir les poissons et à flemmarder. C’est étonnant comme les récifs brisent la mer et à l’intérieur de l’atoll la mer est plate, alors qu’au loin on voit les rouleaux. .Cet archipel mérite un arrêt beaucoup plus long car les eaux sont très, très claires et très riches en poissons ; ce sera pour une autre année lorsque nous naviguerons plus longuement au Venez…

 

Le lendemain nous faisons une belle navigation jusqu’aux îles Aves de Barlovento. C’est aussi un récif corallien avec la même disposition que décrite précédemment. Mais l’ile sud est cette fois bordée sur le coté nord (intérieur  du lagon) par de grands arbres pleins d’oiseaux ; il y en a des centaines ; des frégates, des pélicans, des fous de toutes sortes, des gris des noirs et surtout des blancs à pattes rouges  c’est à 50 m de l’un de ces perchoirs que nous mouillons et nous passerons l’après midi à regarder les oiseaux. Ils planent, plongent, pèchent et criaillent avec énergie : quel spectacle ; de plus, les eaux sont magnifiques, bleu turquoise et très claires mais nous n’avons pas plongé : il était déjà tard et la zone plutôt bien ventilée.    

Le vent se lève dans la nuit et bien que le mouillage reste confortable, nous décidons de repartir pour Bonaire ; c’est une belle traversée ultrarapide puisque nous faisons les 5O miles jusqu’à la pointe de Bonaire en 5H 30 .Nous avons du battre notre record de vitesse et cela, au portant et sur mer plate ! …La remontée en louvoyant par 25 nœuds de vent sur une mer plate jusqu'à la zone de mouillage nous parait long.

Il y a une quarantaine de bateaux au mouillage ( sur bouée car il est interdit de jeter l’ancre à Bonaire pour ne pas détruire le corail ) Nous en prenons un juste en face du ponton à annexe le Karels bar . Mauvais choix, car la nuit sera très bruyante : un concert live, puis deux boites de nuit (impossible de dormir même avec des boules Quies et les basses faisaient vibrer la coque du bateau) .Nous allons faire les formalités, facile car le centre est petit, les officiels sont sympas. La petite ville est très propre, avec de petites maisons colorées et de jolis magasins .Elle fait calme, ( mais nous sommes dimanche , jour «  mort » en général )avec beaucoup de blancs ( tout à fait type hollandais ) ; les gens dans la rue parlent une espèce d’espagnol avec des intonations hollandaises : c’est le créole local le papimiento ; c’est encore plus curieux à lire : de l’espagnol orthographié à la manière hollandaise avec plein de H et de K, il faut lire à haute voix pour comprendre.

Le dimanche nous vérifions que tout est fermé ; l’après midi AM fait un peu de snorkel autour du bateau tandis que je fais une reconnaissance en vélo : 45 kms sous le soleil, en 3 H, je suis fatigué et nous décidons que le lendemain la visite de l’île se fera en voiture Les fonds sont jolis ; l’eau est d’une extrême clarté ;il y a du corail bien vivant et beaucoup de poissons même à 2m du bord ; l’ile est réputée pour ses plongées , les sites sont situés tout le long de la côte sous le vent et peuvent etre atteints depuis la route le long de la mer ;Jacques ayant toujours mal aux oreilles ,nous n’avons pas testé . Ce sera pour une autre année.

A 9h nous partons dans un pick-up, la plus petite voiture disponible. Nous prenons la route de la cote vers le nord jusqu’au sanctuaire des flamands roses : c’est une grande lagune entre de hautes collines rouges, comme un lac de montagne et les flamands sont bien là  Nous allons jusqu’au  Washington Park ,y entrons ; le gardien nous prévient la route est «  bumpy «, et c’est vrai, c’est une piste ravagée par les pluies, avec des ornières et des passages d’oued difficiles ; finalement Bonaire n’est pas une île plate, ni une île sans eau. Il y a des collines, et de la végétation de foret sèche : arbustes à piquants, cactus et euphorbes; c’est beau. Il y a aussi beaucoup de lézards qui veulent tous traverser la route devant nos roues, là aussi, des lagunes avec des flamants et beaucoup de perroquets verts au cou jaune.

Nous rentrons fatigués et contents.

Mardi matin , après la douane et la police ,fait vite et gratuitement, nous partons vers 10 H avec un vent variable de 10 à 15 nœuds , qui nous amène tranquillement, après une nuit sans problème, à la ponte sud de Curaçao vers 16 h . Après quelques hésitations nous trouvons l’entrée du chenal du lagon de Spanish Water , immense lagon très découpé devenu un lieu de résidence et de marinas . Selon les descriptions d’il y a 10 ans c’était désert ! et à la place des réservoirs à l’entrée du chenal il y a maintenant une plage aménagée .

 

Dimanche en mer entre Cabo di vela et Santa Marta, le long de la côte colombienne

 

Je profite du moteur pour mettre à jour ce bulletin.

Curaçao ne nous a pas emballé ; le mouillage est calme, mais l’eau n’y est pas très claire et n’incite pas à la baignade ; la marina n’est qu’un restaurant avec internet, (il y a une machine à laver), et la ville est loin. Il faut 35 mn en bus pour la rejoindre, ce qui nous avons fait pour aller faire les formalités ou par chance ils ont bien voulu nous faire entrée et sortie en même temps, nous évitant un deuxième déplacement. La ville est coquette, avec une vaste zone pavillonnaire et un centre d’immeubles colorés, dédiés au free taxe Jacques est plutot sévère avec Willemstad ; la ville ancienne ne manque pas d’originalité : des rues étroites et très propres le long de l’eau, des maisons très style hollandais (haut fronton, façade étroite, fenêtres à petits carreaux) mais peintes des plus belles couleurs : jaunes, roses, bleues ; c’est étonnant.   Il y a beaucoup de touristes, des gens débarqués des bateaux de croisière ou selon la langue que nous entendons des sud américains probablement venus faire les courses de noël ; il n’y a aucun signe visible de l’approche des fêtes. Depuis la marina, nous n’avons donc fait que le seul déplacement aisé grâce à un bus spécial gratuit: les courses au supermarché. Il est bien approvisionné, avec du choix et même de la bonne viande ; les prix sont antillais, sans plus, la salade (américaine) est même moins chère qu’au Vénézuela .Pour la bateau , il y a même un shipchandler bien approvisionné

Le restaurant est bon et les gens agréables ; ce n’est pas le cas des autres yachties qui ont pris le car gratuit pour aller avec nous au supermarché, ni hollandais ni américain, nous n’étions pas fréquentables ! Cette escale restera marquée cependant par la rencontre de Marie et d’Antony du bateau Destinée, bateau qu’ils ont aménagé totalement par eux-mêmes en deux ans, très beau travail d’ébénisterie ; ils partent faire le tour du monde, en travaillant de temps à autre pour remplir la caisse du bord, elle est infirmière et lui artisan de bateau. Ils sont bien sympas et nous espérons les revoir à Carthagène ou aux San Blas.

Nous sommes donc repartis assez vite de Curaçao, sans aller voir par la terre la partie nord, ou il y a un parc national.

Cependant, en repartant, nous avons longé la côte sous le vent, et passé les zones pétrochimiques ; nous avons vu une belle côte avec des plages qui semblent mouillables, bien qu’elles soient désertes de bateaux (sauf 2 bateaux de plongée). Donc peut etre reviendrons nous à Curaçao pour explorer la région nord.

En chemin nous avons aperçu Aruba dont toute la partie sud n’est qu’une zone pétrochimique, là, c’est sûr nous n’irons pas à Aruba.

 

Jeudi soir

Carthagène

 

Nous prenons le frais au soleil couchant sur la rade, avec un léger clapotis dû aux bateaux de touristes qui sillonnent la rade, et avec une légère odeur de pétrole due probablement à la marine de guerre stationnée un peu au vent ; léger clapotis, Jacques est modeste, Lulibérine danse quelquefois la sarabande au passage d’un gros « promène- couillon »   Le soleil se couche entre les gratte ciel, mais ceux-ci sont jolis

Quel contraste avec ce que nous avons vu de la Colombie , au moins jusqu’à Santa Marta.

Notre première étape a donc été Cabo di Vela, atteint après 30 h de mer et une déchirure de la grande voile dans un empennage pourtant maîtrisé, mais la grande voile est maintenant usée, nous espérions qu’elle tienne encore deux ans ; nous le souhaitons toujours, mais ce sera difficile. Nous avons longé la cote de la péninsule de Guaijara , totalement désertique : aucune nuance de vert sur les dunes et falaises basses . L’arrivée au Cabo di vela est un choc, car après des kilomètres de cotes basses, c’est une montagne noire qui se dresse, avec un sol rocheux comme lavé par le soleil (si j’ose dire). C’est magnifique ; et puis on arrive dans la baie derrière cette montagne qui contrairement à nos espérances n’est du tout déventé ; le vent souffle à plus de 20 nœuds, il n’y a presque rien que quelques cases pour véliplanchistes. A coté, Sal est un jardin. C’est donc sur le bateau que nous ferons notre repas de Noël :filets de barracuda sauce citron,pommes sautées, et gâteau ,le tout arrosé d’un petit vin blanc

 

De cabo di vela nous refaisons une longue navigation pour essayer de trouver un mouillage dans l’une des 5 baies du parc naturel de Tairona, au nord de Santa Marta.

Au petit matin, nous approchons d’une cote montagneuse qui émerge de la brume ; pour la première fois en Colombie nous voyons des nuages et des arbres sur les montagnes. Nous ne disposons que de peu d’informations sur les baies, qui ne sont pas cartographiées, mais selon des récits, il est possible d’y mouiller. Hélas les noms donnés par les récits ou les renseignements touristiques ne correspondent pas aux noms des cartes : nous ferons à vue.

La troisième baie à sur l’une des cartes un  peu de bleu, signe de fonds de moins de 20 m.

Nous y entrons donc, avec méfiance, car la baie n’est pas très protégée de la houle du nord est .C’est vraiment très beau et sauvage. Mais la première crique à gauche est une petite plage aménagée et il me semble apercevoir des restaurants ; chouette nous allons pouvoir manger colombien. Et dés notre arrivée de petites barques amènent des touristes colombiens en congé pour le week end de Noél ; heureusement ce n’est pas bruyant et elles ne font pas de vagues.  Nous reprenons la réparation de la voile, ce qui durera toute la journée avec une pause pour aller au restaurant Le Mirador, qui domine la plage. C’est une grande hutte , avec des tables en bois ; nous choisissons notre poisson , une belle gorette qui nous est servie avec du riz parfumé au coco et des plantains pour une fois tendres ; il y aura deux autres couples à déjeuner . C’est calme, il n’y a pas de musique, juste le vent dans les arbres, il y a aussi très peu d’oiseaux. Sur la plage une centaine de colombiens se bronzent au soleil. Au soir, ils repartent tandis que les pécheurs restent, ils préparent leurs filets sur la plage.

La nuit est un peu houleuse, la houle du large rentre de l’autre coté de la baie et se réfléchit sur les falaises, comme le vent est très variable en force et en direction, le bateau tourne et lorsqu’il est de coté à la houle, il danse pas mal. Pour finir la réparation, nous décidons d’aller mouiller dans une autre baie, si possible la suivante, qui n’a pas de bleu sur les cartes, mais comme une rivière y arrive, nous pensons qu’il y aura une plage et des fonds correct ;

La baie est aussi belle que l’autre, il y a une grande plage, avec quelques barques et des tentes à touristes dans un coin. Tout est bien , sauf qu’à 10 m de la plage il y a encore 20 m d’eau , trop profond pour mouiller , nous cherchons le long de la cote et trouvons une crique dont la moitié est prise par un filet . Nous mouillons, mais à peine installés, une barque arrive et explique que nous gênons la future manoeuvre des filets, il faut partir. Nous trouvons une baie de l’autre coté, avec des fonds adéquats, elle est peu plus en face de la houle, mais pour le moment elle est calme. Nous finissons la réparation, faisons un petit tour de tuba, abrégé par une piqûre de méduse, puis un tour de plage, mais la végétation empêche toute promenade vers l’intérieur.   Le vent se lève et soufflera toute la nuit levant un clapot qui lui aussi fait danser le bateau. Peu importe, nous sommes maintenant bien amarinés et dormons sans problème, un peu fatigués par nos réparations de voile : au moins 10 H chacun

 

Au matin nous repartons donc et essayons la grand voile ; le départ est parfait puis le vent se lève dés la sortie de la baie ; Nous n’avons que des îles à doubler , avant de retrouver des eaux abritées ; alors nous continuons , le vent forcit et au passage de l’ile , il y a un vent à prés de 35 nœuds ; la voile tient mais nous sommes vent arrière et il va falloir empanner ; dés que le vent baisse un peu ( 25 noeuds ) nous y allons avec douceur , tout est parfait mais le seul passage de la voile  bordée dans l’axe suffit à la faire éclater , c’est tout une couture qui a cisaillé le tissu , il ne nous reste qu’ une grand voile à 2 ris .C’est un peu ce que je craignais ;ses 5 ans de navigation au soleil commencent sérieusement à se faire sentir

 

Nous décidons  d’aller directement à Carthagène pour essayer de faire réparer, car cette fois cela dépasse nos possibilités et il faut du tissu. Nous passons devant Santa Marta, ville moderne dans un très beau cadre de montagne, quand un bateau garde cote arrive et nous demande de mouiller à Rodadero, ceci très poliment et même avec le sourire; nous obtempérons et mouillons devant cette station balnéaire ultra moderne, avec plein de beaux gratte ciels, et de bateaux de touristes ; c’est plus une visite de courtoisie, nous bavassons un peu et ils repartent. Nous aussi, sauf que nous constatons un comportement bizarre du pilote automatique qui s’agite beaucoup ; d’habitude il fonctionne avec une très grande économie de mouvement et là, la barre n’arrête pas de tourner.

Nous enquêtons (c’est-à-dire que Jacques va ramper dans le coqueron arrière du  bateau) et trouvons : une tringle qui relie la barre à un safran est cassée et c’est celle qui a le senseur de position du pilote. Celui-ci reçoit donc des infos d’un safran fou ; il faut donc se passer des services du pilote, et avec un seul safran beaucoup moins efficace que les deux nous avons environ 20 H de route pour Carthagène. Nous trouvons finalement un  réglage de voile et de dérive qui permet de barrer sans trop de sinuosités sauf quand la vague nous emmène au surf, là il faut beaucoup d’anticipation. Heureusement le vent n’est pas trop fort (5) et la mer pas trop grosse. La navigation est donc fatigante ( mais nous imaginions bien pire pour toute cette zone qu’un croiseur dans son récit avait baptisée le cap Horn des Antilles). A la fin de la nuit nous arrivons devant Carthagène ; il est trop tot pour passer par la petite passe du nord et nous faisons donc le tour de l’ile qui ferme la baie , au moteur car le vent est complètement tombé. L’arrivée est belle au lever du jour ; l’ile d’entrée est basse et longue,très verte et bordée au sud par les restes d’une muraille de l’époque coloniale espagnole .La baie est très grande , très découpée ;la ville ancienne est située tout au nord ,dominée par un ensemble de buildings assez réussi de la ville moderne .La marina ou nous sommes est petite ,2 pontons tous remplis ; nous sommes donc au mouillage comme une bonne cinquantaine de bateaux Les gens de la marina sont accueillants et facilitent grandement le séjour

 

La première journée a été consacrée au bateau : renseignements, formalités (un agent es donné par la marina), Internet pour aller lire de vos nouvelles (les spam ont encore une fois gagné en nombre), aller au mécanicien qui doit refaire la pièce cassée (2 aller et retour en taxi, nous l’espérons pour demain) et rendez vous avec le voilier pour demain matin. Il est peu probable que nous visitions beaucoup Carthagène demain.

 

Carthagène

 

 C’est bien une jolie ville qui doit etre agréable à vivre. Il y a la vieille ville , de beaux quartiers modernes , le centre avec des gratte-ciels vus de loin ,  le quartier résidentiel ,ou se situe la marina , avec de beaux pavillons de toutes les couleurs .

Les rues sont très propres et parcourues par des armées de balayeurs vêtus de vert, il n’y a ni chien, ni chat, ce qui aide à la propreté des trottoirs, pas mal de voitures et de taxis jaunes qui pratiquent des tarifs honnêtes, des petits vendeurs ambulants proposant du café en thermos, de l’eau fraîche (dans des caisses de polystyrène), des fruits, des beignets frits. Il y a peu de policiers dans la ville et encore moins de militaires (sauf dans le quartier ancien et touristique quand il y a un croiseur qui débarque ses touristes).

 

La vieille ville

La vieille ville, à 10 mn à pied de la marina, est très agréable. Elle est entièrement entourée de murailles. La plupart des maisons ont deux  étages, avec de grands balcons  surplombant la rue ; construits en bois, ils sont souvent très fleuris ; les façades sont toutes peintes de couleur pastel, jaune et rose dominants  il y a des constructions modernes mais le style ne choque pas ; des rénovations sont en cours un peu partout. Dans la partie la plus chic, autour de la cathédrale, au point nord, les balcons sont des œuvres d’art en bois.

 Beaucoup de rues, assez étroites sont piétonnières, très animées avec des boutiques de mode, des joailleries nombreuses, quelques boutiques d’artisanat, et des restaurants que nous n’avons pas encore testés, mais qui installés  dans de magnifiques maisons à patio intérieur semblent sympathiques Les bâtiments officiels ont de l’allure ; quant aux églises à façade souvent  de style jésuite, elles ont un intérieur sobre et dans la nef, un très beau plafond de bois. Au-delà de ce centre, il y a encore de belles maisons des places ombragées,  des magasins et même des fabriques de meubles ou des garages.

Dans les rues il y a beaucoup de petits vendeurs : des vendeurs d’eau fraîche avec une caisse en polystyrène contenant des canettes fraîches, des vendeurs de café en thermos (200 pesos le café), des vendeurs de citronnades, des loteries, des vendeurs de beignets, etc. y compris un petit vendeur d’autos miniatures (à cause des rois mages ?).

Les gens sont habillés légers ; il y a pas mal d’hommes en short, ce qui n’est pas fréquent en Amérique du Sud,  et les femmes ne sont pas particulièrement élégantes pour un 31 décembre. Les gens sont plutôt blanc de peau, avec des nuances indiennes.

Les églises sont de grosses bâtisses, très sobres, peu décorées intérieurement mais beaucoup de monde assiste aux offices, par exemple lundi matin l’église Santo Domingo était pleine. 

Il y a quelques musées pas passionnants mais situés dans de belles demeures .Ils sont souvent petits, possèdent peu d’objets mais bien présentés et nous avons beaucoup appris sur l’histoire préhispanique

 

Au total, c’est une ville sans monuments particulièrement beaux , mais l’ensembles des rues et des places , la douceur de vivre que nous y avons ressenti, en font une ville à part dans tout ce que nous avons vu jusqu’ici en Amérique du Sud .

 

Réveillon

Nous nous sommes aussi promenés, pour le réveillon, dans la vielle ville pour voir comment les Colombiens fêtaient ce jour

. Beaucoup de familles  se promènent dans les rues, en groupe ; d’autres bavardent, assis dans les squares .Il faisait très beau une température agréable .Dans toutes les rues, devant chaque restaurant petit ou grand, sont installées de longues tables nappées de blanc et fleuries pour le repas de réveillon ; cela a du charme mais à 10 h (heure à laquelle nous sommes rentrés), tous les restaurants n’étaient pas pleins, loin de là. Pour le réveillon, les restaurants installent leurs tables dans la rue, les plus huppés prenant une place qu’ils ferment avec des barrières, et y installent une sono, voire un orchestre. Nous hésitions un peu à y aller diner, mais quand nous avons entendu les premières sonos, (style techno) nous avons fui : les basses nous remuaient les tripes : insupportable pour nous. Il ne semblait pas prévu de piste de danse, l’orchestre doit avoir pour seule fonction d’empêcher d’entendre le voisin. A noter que devant quelques très belles maisons particulières qui laissaient deviner l’intérieur par la porte ouverte, des gens avaient installé leur table dans la rue devant chez eux et y accueillaient famille et amis L’ambiance n’était pas particulièrement joyeuse, mais il était tot .Quand nous sommes rentrés à la marina (10h 30) où il y avait une soirée privée colombienne ou les invités commençaient à peine à arriver  

C’est une très bonne halte ; la ville a répondu à notre attente et nous nous y sommes promenés avec grand plaisir . Pour l’avitaillement ,il n’y a pas de problème et nous avons pu faire réparer la voile et la barre de safran .La marina ou nous sommes , le Club Nautico ,est sympathique , l’accueil est agréable , le cadre joli mais elle est trop petite pour permettre d’ètre an ponton ,ce qui nécessite de rester au mouillage avec les inconvénients de corvée d’eau aux bidons mais surtout pendant la journée ,nous sommes ballottés par le passage incessant de barque en tous genres . Nous aspirons à retrouver le calme , la clarté de l’eau et les bains pour nous rafraichir

 

 

 

 

01 à 03  Los roques cayo de agua

 

c’est une petite caye , loin du centre

 

04à06 los aves del sur

cette caye est réputée pour ses oiseaux , notamment la mouettes a patte rouges

 

07 à 11 bonaire

la capitale est une bourgade pimpante, il y a des collines et des lacs avec des oiseaux

 

12 à 15 curacao

une grande ville , un beau mouillage , et une grande réserve que nous n’avons pas vue

 

16 à 17 cabo di vela

la cote colombienne présente peu d’abri, celui de cabo di vela est très bon , mais venté avec une « station touristique «  de planche à voile

 

19 à 24 baies de Santa marta

au dessus du nous le plus haut pic de l’amérique du sud

il y a quelques baies accessibles par la mer, avec quelques touristes locaux , venus en barque

 

25 à 34 carthagéne

c est une grande ville avec des quartiers modernes et de beaux buildings

evidement nous avons surtout marché dans la vieille ville bien conservée et encore vivante , avec ses boutiques ambulantes de boissons fraiches.

a noter les balcons fleuris

 

 

 

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25 mai 2007 5 25 /05 /mai /2007 12:59

Pendant que le bateau se repose au chantier de st martin, je profite de l’accès aisé à internet , pour vous transmettre quelques photos de notre croisière de l’année passée, qui nous avait mené de Trinidad au Guatemala.

 

Pour vous remorer le contexte , je transmets aussi les bulletins de l’époque

 

Marina  Cumanatogo à Cumana Venezuela

samedi 3 décembre 2005

 

samedi de la semaine passée, nous étions parti passer le week-end à Scotland bay (3 miles du port), très joli mouillage entre des montagnes couvertes de foret vierge et peuplées de singes hurleurs. En me promenant j’en ai dérangé un qui a cherché à m’intimider, et bien ça hurle vraiment.

C’est un très beau mouillage, assez étroit, en pleine nature, ce qui est fort appréciable après 3 semaines de port ; autour de nous, la forêt tropicale, les cris des bandes de singes hurleurs et la mer pour se rafraîchir

 

Donc mardi, nous voila partis pour le Venezuela (après les formalités d’immigration et de douane,faciles ,et le règlement de la marina ,moins facile pour le porte- monnaie :presque 30euros par jour) .Le premier départ ne nous a pas mené bien loin : 10 m environ, le temps de prendre une haussière dans l’hélice, il m’a fallu bien 30 mn d’efforts pour enlever le bout qui s’était coincé entre le support arbre et le coupe orin (qui n’a pas réussi à couper une haussière).

Notre deuxième étape a été à peine plus longue, nous avons été (sans incident) jusqu’à Chacachare, une île déserte au bout de Trinidad, juste avant le Venezuela. Nous avons passé un après-midi tranquille en regardant les vautours tournoyer dans les ascendants (et je me suis, bien sur, baigné dans ce mouillage ou nous étions seuls) pour attendre l’heure du départ pour les Testigos ; il y a 90 miles à faire, l’heure idéale de départ se situe donc vers 5h de l’après_midi, pour être sur d’arriver en fin de matinée.

 

Les Testigos sont un groupe d’îlots montagneux, habités par une centaine de pêcheurs de langoustes, en deux petits villages.

La traversée s’est faite par un vent quasi nul et au moteur (à part une brève tentative à la voile), nous sommes donc arrivés vers 9H du matin ; la traversée bien qu’un peu bruyante faute de vent, a tout de même été agrémenté par un ciel très étoilé et une mer si riche en plancton que nous laissions derrière nous un sillage lumineux .Nous avons été nous déclarer au poste de gardes côte, et nous nous sommes promenés dans le village en bordure de plage. Pa rapport à notre visite d’il y a 3 ans, nous avons l’impression que le village est plus propre, plus gai ; il y a quelques maisons en maçonnerie, dont une avec des céramiques sur le mur.

Sur la plage, devant leurs maisons les hommes préparent des filets de poissons pour les sécher. Le village donne une impression de quiétude ; il y a aussi une école flambante neuve, avec des écoliers en uniforme. Nous repartons ensuit au village de Testigos Grande (4ou 5 maisons sur la plage à l’ombre des cocotiers), et nous mouillons devant un restaurant : l’Erotica Te, malheureusement fermé  Dans la soirée, il s’avère aussi que c’est devant le groupe électrogène du village.

Tant pis, nous sommes à pied d’œuvre pour faire la balade du phare qui se trouve en haut de la montagne (800 pieds). C’est une joli promenade, un peu fatigante, mais avec de belles vues sur l’archipel .Nous sommes accompagnés depuis la plage par un petit chien noir adorable, et, malheureusement, par des essaims de mouches minuscules qui vrombissent autour de nous, en essayant d’éviter de se faire avaler, trois y perdrons la vie avalée par AM qui avait pourtant petit déjeuner .Malgré la chaleur et les moucherons, nous sommes récompensés par une vue à 360° de l’archipel des Testigos. Cet ensemble d’îlots mérite le détour :peu de voiliers,des eaux bleues incomparables et seulement les 2 petits villages de pêcheurs vivant du ramassage de langoustes, emmenées la nuit même vers l’ile de Margarita ou la côte 

 

Au retour de la balade, nous changeons de mouillage, et c’est là qu’un deuxième incident impossible se produit : un serflex casse, celui qui assure l’étanchéité du circuit d’eau douce, au bout de 10 mn donc, l’alarme température s’est déclenchée, nous avons constatée que la cale moteur était pleine d’eau verte (le liquide de refroidissement) et trouvé la fuite. Mais évidemment pas de serflex de remplacement de cette taille (grande), j’ai donc bricolé un serflex en fil à voile pendant qu’AM filtrait le liquide de refroidissement répandu dans les fonds pour le remettre dans le circuit.

Bon, en bateau on trouve toujours quelque chose à faire.

Nous avons pu quand même faire du snorkeling (joli et riche en poissons : perroquets, anges français, chevaliers, bourses, une murène…) et de la marche sur l’île (cactus, lézards, iguanes, et dans le ciel, fous de bassan, frégates et pélicans).

Vendredi soir, à 5 h, par un vent léger nous avons quitté les Testigos pour aller à Cumana, sur la côte vénézuelienne. Notre regret sera de n’avoir pas mangé de langoustes, aucun de ces pêcheurs de langouste ne nous en a proposé, non plus que du poisson.

La traversé de 90 miles s’est bien passée, au portant, presque entièrement à la voile, malgré un vent faible ; depuis notre départ, nous devinions l’ile de Margarita que nous avons longé entre minuit et 4h du matin, sans aucune difficulté vu l’éclairage de  la côte, très bâtie et hérissée de buildings ce qui ne donne guère envie de s’y arrèter. Le vent ne s’est levé que dans la matinée et maintenant il souffle à 18/20 nœuds.

La marina est bien protégée , le vent souffle dans les haubans , mais grâce à la hauteur des digues ne gène pas les manœuvres ; A notre arrivée , on nous a indiqué une place et du personnel de la marina nous a aidé pour l’amarrage. Il n’y a quasiment que des bateaux vénézueliens plutôt à moteur, mais il y a aussi quelques voiliers. L’accueil au bureau est agréable, seul problème il faut attendre lundi pour faire les papiers car demain dimanche tout et fermé et en plus ce sont les élections législatives.  

 

Jeudi anse de Laguna Chica

 

C’est dans cette très joli anse que nous finissons notre visite du golfe de Cariaco qui nous a beaucoup plu ;  il a pas mal plu également (mauvais jeu de mot, mais nous sommes surpris par l’humidité du temps sur cette côte réputée par sa sécheresse)

La pluie a commencé le dimanche , pluie battante avec des rafales à plus de 25 nœuds , nous étions finalement contents d’être au port(nous avons remis notre visite de la ville à plus tard, nous contentant de faire un tour dans le complexe de magasins de la marina :boutiques de vêtements ou chaussures, une librairie,un ciné avec 6 salles ,des restos, un Internet…) ; la journée a été pluvieuse dans tout le Vénézuela , puisque cela a été l’explication officiel du taux d’abstention aux élections  plus de 75 % ; il est vrai que les partis d’oppositions avaient retiré 3 jours avant leurs candidats, ; donc Chavez a ( 100 % des siéges à l’assemblée ; nous ne connaissons pas la politique locale , mais cela ne semble pas très malin de la part de l’opposition.

Le lundi, nous avons visité la ville, assez jolie, sans beaucoup d’immeubles (la zone est très sismique), et nous n’avons pas noté un grand interet pour la politique : aucune affiche électorale,  très peu de vendeurs de journaux .D’après notre guide Artaud , elle ne présente pas d’intérêt, nous avons été agréablement surpris :la place principale entourée d’arbres magnifique,la cathédrale au plafond  de caissons de bois et un chœur richement orné d’un retable doré, des rues étroites bordées de maisons très colorées

 

Nous avons fait de courses alimentaires dans le quartier plus moderne de la ville (rues très animées, des échoppes partout sur les trottoirs, et la musique omniprésente) pour constater que le coût de la vie est comparable à celui de Trinidad et donc à celui des Antilles pu de la France ; seules les bananes, et les fruits de la passion sont moins chers, et l’essence qui est vraiment donnée. Bien sur, les comparaisons sont difficiles d’autant qu’il y a un taux de change bancaire et un taux de change parallèle, mais personne ne nous l’a proposé (des français de la marina  faisait un change un peu meilleur de 5 %, alors qu'il parait que le boni pouvait atteindre 20 %) globalement le Vénézuela n’est donc pas un pays qui ne coûte rien à un occidental. Pour l’instant, nous essayons de nous habituer au Bolivar : 1 dollar vaut 215O Bol soit pour simplifier3 Frs =1000BOL

 

Alexis nous a fait les papiers de douane : coût 200 000 Bolivars, soit presque 100 euros, ce n’est pas donné, et je n’ai pas compris la part revenant à l’état et celle allant dans la poche d’Alexis.   

Mardi nous sommes partis vers 10 h, trop tot pour avoir de la glace qui serait prête dans la journée selon la fille peu aimable de la boutique et Internet que nous avions utilisé la veille ne marchait plus

 

 Vers 2H nous sommes arrivés dans la grande baie de Laguna Grande ? SUR LA COTE NORD DU Golfe de Cariaco : c’est magnifique : de très hautes collines rouge vif, de multiples criques bordées de mangroves vertes.

Evidement qui dit collines dit montée sur  le sommet de celles-ci, nous avons choisi un mouillage qui semblait présenter un chemin vers les crêtes, et sitôt avalé le repas je suis parti en expédition ; heureusement la végétation est tellement clairsemée qu’il est facile de cheminer, et d’en haut (3OO M ?) quelle vue. (Pendant que je lisais et me rafraîchissais par un bon bain)

 

Le lendemain matin, nous y sommes donc repartis cette fois AM acceptant de faire l’effort (2H tout de même AR mais sous un soleil raisonnable) elle ne l’a pas regretté. C’est vrai, c’est très beau, ce très grand mouillage, découpé entouré de collines jaunes, rouges, mauves, parsemées de cactus et d’euphorbes verts pales …  

 

Puis nous sommes partis en louvoyant doucement (8 nœuds de vent) jusqu’au village de Medregal ou il y a un hôtel marina qui aurait pu nous servir pour laisser le bateau au sec. L’hôtel est joli avec de petites maisons à toit de chaume, mais il n’y a personne (10 bateaux au mouillage) et l’ensemble nous parait triste et peu accueillent. De plus c’est très loin de tout, et donc sûrement pas très pratique.

Aujourd’hui nous avons poursuivi la visite du golfe en allant jusqu'au fond de celui-ci  vers l’est au moteur (vent quasi nul) ; au passage nous avons eu la chance de voir une baleine qui passait par la, paresseusement, puis un perchoir à frégates avec beaucoup de males arborant une magnifique gorge rouge.

Le retour vent portant s’est fait sous voiles, avec un vent très variable de 8 à 25 nœuds, et nous a eu la chance d’éviter presque toute la pluie qui n’a pas arrêtée de tomber soit sur la cote nord, soit sur la cote sud. A notre arrivée sur la partie nord du golfe, nous avons été accueillis par une bande d’une dizaine de dauphins qui nous ont escortés une heure ,en alternant sauts, plongeons et courses de vitesse

 

Nous avons fini par arriver Laguna chica, en face de Cumana ; c’est une très jolie anse avec des collines rouges, des plages bordées de palmiers, qui ombragent des maisons de pécheurs et 2 petits chantiers de construction de barques.

Bref, une bonne journée : une navigation sympa, des rencontres non prévues : frégates, baleine et dauphins joueurs et pour finir un très beau mouillage

 

 

 

 

 

 

Vendredi soir

Baie de Mochima

 

Ce matin après le journal de RFI, nous sommes partis nous balader dans le village ; Il est dans le lit d’un oued, avec de petites maisons, certaines coquettes en dur et d’autres plus pauvre en tôle plastique. Beaucoup d’arbres et surtout des manguiers qui commencent à avoir des fruits, mais aussi d’autres arbres fruitiers et des grenadiers. Ce village donne l’impression d’un véritable oasis au bord de mer, cerné par toutes ces hautes collines rouges ; presque toutes les maisons ont des fleurs, même les plus pauvres et les enfants à l’école sont en uniforme  Nous avons marché ainsi jusqu’à arriver à une plage donnant sur la Laguna Grande, avec des maisons de pêcheurs et leurs barques. Au retour nous avons marché jusqu’à la pointe de la baie, pour voir le petit mouillage indiqué dans le guide. A voir la couleur des fonds, elle est envasée. Il y a un petit atelier de construction de lanchas, mais nous n’avons vu personne travailler sur les 5 bateaux en cours. Nous sommes revenus au bateau quand un voilier ancrait ; Nous nous sommes salués et sommes partis. pour Mochima. I l était 11H et nous avions plus de 20 miles à faire.

Au début le vent était faible, environ 10 nœuds, puis il a forci jusqu’à 20 nœuds à l’arrivée à Mochima mais portant c’est toujours agréable, surtout sur mer plate .Mais là, mauvaise surprise il a tourné nord dans l’axe de l’entrée, en continuant à souffler assez fort, bien que cette baie magnifique soit entourée de hautes montagnes. Nous avons donc déboulé jusqu’au fond de la baie à 7noeuds Nous avons donc choisi la seule crique protégée du nord et de l’est, devant une plage avec restaurant, en face du petit village de Mochima; comme on est vendredi il n’y a personne demain ce sera plus dur, mais nous serons repartis. A ce mouillage, il y a deux autres bateaux américains et à notre grande surprise, nous ne voyons que très peu de voiliers .Les fonds tombent très vite, et nous sommes mouillés tout prés de la rive, la chaîne à un peu dérapée avant de crocher .Tout près de nous dans la mangrove, les perroquets commencent à rentrer ; il est 16h

 

 

 

Lundi midi

Marina Bahia Redonda Puerto la Cruz

 

Et voila notre brève incursion au Venezuela est presque terminée ; nous faisons la sortie (en principe mercredi) pour partir vers Bonaire, avec peut être une halte sauvage aux Aves.

Ces deux derniers jours nous avons visité le parc national de Mochima, en passant le long de toutes les côtes ; b’abord nous avons fait le tour de la baie de Mochima : bien mais pas extraordinaire , puis nous avons vu à la sortie à gauche la baie de Manare , très jolie avec de hautes falaises rouges encadrant le plage , puis la grande baie Oculto , entourée de montagnes verdoyantes ( au moins de loin ) , pour arriver au mouillage de El Coral dans les îles Caracas ; ce sont des îles hautes et rocheuses , de couleur rouge avec une végétation très clairsemée. La mer est plate , mais nous sommes dans les rouleaux de la crête ( je parle de l’air et non de l’eau ) et le bateau tourne dans tous les sens ; AM part faire du tuba , puis je monte en haut de la colline , ce n’est pas facile car le peu de végétation est très piquant, surtout des petits cactus avec des feuilles plates , et des piquants à barbule : une fois piqué le cactus tient attaché à la jambe .Mais de là haut il y a un panorama splendide .  AM repart faire des photos sous marines des «  arbres de noël » : ce sont des spirographes de toutes les couleurs (c’est très joli ; imaginez des bouquets en boule formés de corail de feu fin comme de la dentelle sur lesquels s’attache ces petits spirographes jaunes, rouges, mauves, blancs…le tout environné d’une multitude de petits poissons. Juste avant de se mettre au diner, AM prise d’une intuition subite met le sondeur et constate que la profondeur augmente : nous dérapons ; il a fallu la nuit pour que cela nous arrive, en guise d’apéro nous relevons le mouillage, nous allons nous remouiller encore plus prés de la plage et nous mettons 30 m de chaîne pour 3M d’eau. (Nous sommes vraiment prés du bord, car les fonds tombent très vite) ; après une nuit moyenne (nous vérifions que le mouillage tient), nous repartons le dimanche matin et évidemment le vent tombe. C’est donc au moteur que nous longeons les îles Aparos, lieu de week end des locaux, et le vent se relève quand nous arrivons aux îles Chimana, îles de pierres blanches avec de rares buissons (nous continuons donc sous génois seul); le passage entre les 2 îles est magnifique et nous allons mouiller à la baie de Ciénaga ; le mouillage est calme, mais très ventilée. Le cadre est superbe, mais l’eau est peu limpide et les promenades à terre impossible en raison de la pente des collines et du terrain glissant. 4à5 grosses vedettes à moteur sont venues passés l’après midi ; nous sommes dimanche et très près de la ville (5miles) mais pour une fois ils n’ont pas mis de musique .A notre grande surprise, nous n’avons vu de voiliers pratiquement nulle part

 

Et le soir le scénario du jour précédent se répète : à l’apéro, nous constatons que le bateau a dérapé et il nous faut remouiller à la lueur de la lune (dans 2,5 m d’eau et 30 m de chaîne). Le vent a soufflé toute la nuit.

Demain  matin, nous allons à la marina, faire le plein d’eau, de diesel, de provisions et surtout faire la sortie du Vénézuela, car c’est le dernier port pratique avant Bonaire. La marina semble jolie ; ici, il y a pas mal de voiliers, y compris des français ; les marinas sont un peu excentrées par rapport à la ville dont nous voyions surtout de très grands et très nombreux buildings    

 

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