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25 mai 2007 5 25 /05 /mai /2007 12:59

Pendant que le bateau se repose au chantier de st martin, je profite de l’accès aisé à internet , pour vous transmettre quelques photos de notre croisière de l’année passée, qui nous avait mené de Trinidad au Guatemala.

 

Pour vous remorer le contexte , je transmets aussi les bulletins de l’époque

 

Marina  Cumanatogo à Cumana Venezuela

samedi 3 décembre 2005

 

samedi de la semaine passée, nous étions parti passer le week-end à Scotland bay (3 miles du port), très joli mouillage entre des montagnes couvertes de foret vierge et peuplées de singes hurleurs. En me promenant j’en ai dérangé un qui a cherché à m’intimider, et bien ça hurle vraiment.

C’est un très beau mouillage, assez étroit, en pleine nature, ce qui est fort appréciable après 3 semaines de port ; autour de nous, la forêt tropicale, les cris des bandes de singes hurleurs et la mer pour se rafraîchir

 

Donc mardi, nous voila partis pour le Venezuela (après les formalités d’immigration et de douane,faciles ,et le règlement de la marina ,moins facile pour le porte- monnaie :presque 30euros par jour) .Le premier départ ne nous a pas mené bien loin : 10 m environ, le temps de prendre une haussière dans l’hélice, il m’a fallu bien 30 mn d’efforts pour enlever le bout qui s’était coincé entre le support arbre et le coupe orin (qui n’a pas réussi à couper une haussière).

Notre deuxième étape a été à peine plus longue, nous avons été (sans incident) jusqu’à Chacachare, une île déserte au bout de Trinidad, juste avant le Venezuela. Nous avons passé un après-midi tranquille en regardant les vautours tournoyer dans les ascendants (et je me suis, bien sur, baigné dans ce mouillage ou nous étions seuls) pour attendre l’heure du départ pour les Testigos ; il y a 90 miles à faire, l’heure idéale de départ se situe donc vers 5h de l’après_midi, pour être sur d’arriver en fin de matinée.

 

Les Testigos sont un groupe d’îlots montagneux, habités par une centaine de pêcheurs de langoustes, en deux petits villages.

La traversée s’est faite par un vent quasi nul et au moteur (à part une brève tentative à la voile), nous sommes donc arrivés vers 9H du matin ; la traversée bien qu’un peu bruyante faute de vent, a tout de même été agrémenté par un ciel très étoilé et une mer si riche en plancton que nous laissions derrière nous un sillage lumineux .Nous avons été nous déclarer au poste de gardes côte, et nous nous sommes promenés dans le village en bordure de plage. Pa rapport à notre visite d’il y a 3 ans, nous avons l’impression que le village est plus propre, plus gai ; il y a quelques maisons en maçonnerie, dont une avec des céramiques sur le mur.

Sur la plage, devant leurs maisons les hommes préparent des filets de poissons pour les sécher. Le village donne une impression de quiétude ; il y a aussi une école flambante neuve, avec des écoliers en uniforme. Nous repartons ensuit au village de Testigos Grande (4ou 5 maisons sur la plage à l’ombre des cocotiers), et nous mouillons devant un restaurant : l’Erotica Te, malheureusement fermé  Dans la soirée, il s’avère aussi que c’est devant le groupe électrogène du village.

Tant pis, nous sommes à pied d’œuvre pour faire la balade du phare qui se trouve en haut de la montagne (800 pieds). C’est une joli promenade, un peu fatigante, mais avec de belles vues sur l’archipel .Nous sommes accompagnés depuis la plage par un petit chien noir adorable, et, malheureusement, par des essaims de mouches minuscules qui vrombissent autour de nous, en essayant d’éviter de se faire avaler, trois y perdrons la vie avalée par AM qui avait pourtant petit déjeuner .Malgré la chaleur et les moucherons, nous sommes récompensés par une vue à 360° de l’archipel des Testigos. Cet ensemble d’îlots mérite le détour :peu de voiliers,des eaux bleues incomparables et seulement les 2 petits villages de pêcheurs vivant du ramassage de langoustes, emmenées la nuit même vers l’ile de Margarita ou la côte 

 

Au retour de la balade, nous changeons de mouillage, et c’est là qu’un deuxième incident impossible se produit : un serflex casse, celui qui assure l’étanchéité du circuit d’eau douce, au bout de 10 mn donc, l’alarme température s’est déclenchée, nous avons constatée que la cale moteur était pleine d’eau verte (le liquide de refroidissement) et trouvé la fuite. Mais évidemment pas de serflex de remplacement de cette taille (grande), j’ai donc bricolé un serflex en fil à voile pendant qu’AM filtrait le liquide de refroidissement répandu dans les fonds pour le remettre dans le circuit.

Bon, en bateau on trouve toujours quelque chose à faire.

Nous avons pu quand même faire du snorkeling (joli et riche en poissons : perroquets, anges français, chevaliers, bourses, une murène…) et de la marche sur l’île (cactus, lézards, iguanes, et dans le ciel, fous de bassan, frégates et pélicans).

Vendredi soir, à 5 h, par un vent léger nous avons quitté les Testigos pour aller à Cumana, sur la côte vénézuelienne. Notre regret sera de n’avoir pas mangé de langoustes, aucun de ces pêcheurs de langouste ne nous en a proposé, non plus que du poisson.

La traversé de 90 miles s’est bien passée, au portant, presque entièrement à la voile, malgré un vent faible ; depuis notre départ, nous devinions l’ile de Margarita que nous avons longé entre minuit et 4h du matin, sans aucune difficulté vu l’éclairage de  la côte, très bâtie et hérissée de buildings ce qui ne donne guère envie de s’y arrèter. Le vent ne s’est levé que dans la matinée et maintenant il souffle à 18/20 nœuds.

La marina est bien protégée , le vent souffle dans les haubans , mais grâce à la hauteur des digues ne gène pas les manœuvres ; A notre arrivée , on nous a indiqué une place et du personnel de la marina nous a aidé pour l’amarrage. Il n’y a quasiment que des bateaux vénézueliens plutôt à moteur, mais il y a aussi quelques voiliers. L’accueil au bureau est agréable, seul problème il faut attendre lundi pour faire les papiers car demain dimanche tout et fermé et en plus ce sont les élections législatives.  

 

Jeudi anse de Laguna Chica

 

C’est dans cette très joli anse que nous finissons notre visite du golfe de Cariaco qui nous a beaucoup plu ;  il a pas mal plu également (mauvais jeu de mot, mais nous sommes surpris par l’humidité du temps sur cette côte réputée par sa sécheresse)

La pluie a commencé le dimanche , pluie battante avec des rafales à plus de 25 nœuds , nous étions finalement contents d’être au port(nous avons remis notre visite de la ville à plus tard, nous contentant de faire un tour dans le complexe de magasins de la marina :boutiques de vêtements ou chaussures, une librairie,un ciné avec 6 salles ,des restos, un Internet…) ; la journée a été pluvieuse dans tout le Vénézuela , puisque cela a été l’explication officiel du taux d’abstention aux élections  plus de 75 % ; il est vrai que les partis d’oppositions avaient retiré 3 jours avant leurs candidats, ; donc Chavez a ( 100 % des siéges à l’assemblée ; nous ne connaissons pas la politique locale , mais cela ne semble pas très malin de la part de l’opposition.

Le lundi, nous avons visité la ville, assez jolie, sans beaucoup d’immeubles (la zone est très sismique), et nous n’avons pas noté un grand interet pour la politique : aucune affiche électorale,  très peu de vendeurs de journaux .D’après notre guide Artaud , elle ne présente pas d’intérêt, nous avons été agréablement surpris :la place principale entourée d’arbres magnifique,la cathédrale au plafond  de caissons de bois et un chœur richement orné d’un retable doré, des rues étroites bordées de maisons très colorées

 

Nous avons fait de courses alimentaires dans le quartier plus moderne de la ville (rues très animées, des échoppes partout sur les trottoirs, et la musique omniprésente) pour constater que le coût de la vie est comparable à celui de Trinidad et donc à celui des Antilles pu de la France ; seules les bananes, et les fruits de la passion sont moins chers, et l’essence qui est vraiment donnée. Bien sur, les comparaisons sont difficiles d’autant qu’il y a un taux de change bancaire et un taux de change parallèle, mais personne ne nous l’a proposé (des français de la marina  faisait un change un peu meilleur de 5 %, alors qu'il parait que le boni pouvait atteindre 20 %) globalement le Vénézuela n’est donc pas un pays qui ne coûte rien à un occidental. Pour l’instant, nous essayons de nous habituer au Bolivar : 1 dollar vaut 215O Bol soit pour simplifier3 Frs =1000BOL

 

Alexis nous a fait les papiers de douane : coût 200 000 Bolivars, soit presque 100 euros, ce n’est pas donné, et je n’ai pas compris la part revenant à l’état et celle allant dans la poche d’Alexis.   

Mardi nous sommes partis vers 10 h, trop tot pour avoir de la glace qui serait prête dans la journée selon la fille peu aimable de la boutique et Internet que nous avions utilisé la veille ne marchait plus

 

 Vers 2H nous sommes arrivés dans la grande baie de Laguna Grande ? SUR LA COTE NORD DU Golfe de Cariaco : c’est magnifique : de très hautes collines rouge vif, de multiples criques bordées de mangroves vertes.

Evidement qui dit collines dit montée sur  le sommet de celles-ci, nous avons choisi un mouillage qui semblait présenter un chemin vers les crêtes, et sitôt avalé le repas je suis parti en expédition ; heureusement la végétation est tellement clairsemée qu’il est facile de cheminer, et d’en haut (3OO M ?) quelle vue. (Pendant que je lisais et me rafraîchissais par un bon bain)

 

Le lendemain matin, nous y sommes donc repartis cette fois AM acceptant de faire l’effort (2H tout de même AR mais sous un soleil raisonnable) elle ne l’a pas regretté. C’est vrai, c’est très beau, ce très grand mouillage, découpé entouré de collines jaunes, rouges, mauves, parsemées de cactus et d’euphorbes verts pales …  

 

Puis nous sommes partis en louvoyant doucement (8 nœuds de vent) jusqu’au village de Medregal ou il y a un hôtel marina qui aurait pu nous servir pour laisser le bateau au sec. L’hôtel est joli avec de petites maisons à toit de chaume, mais il n’y a personne (10 bateaux au mouillage) et l’ensemble nous parait triste et peu accueillent. De plus c’est très loin de tout, et donc sûrement pas très pratique.

Aujourd’hui nous avons poursuivi la visite du golfe en allant jusqu'au fond de celui-ci  vers l’est au moteur (vent quasi nul) ; au passage nous avons eu la chance de voir une baleine qui passait par la, paresseusement, puis un perchoir à frégates avec beaucoup de males arborant une magnifique gorge rouge.

Le retour vent portant s’est fait sous voiles, avec un vent très variable de 8 à 25 nœuds, et nous a eu la chance d’éviter presque toute la pluie qui n’a pas arrêtée de tomber soit sur la cote nord, soit sur la cote sud. A notre arrivée sur la partie nord du golfe, nous avons été accueillis par une bande d’une dizaine de dauphins qui nous ont escortés une heure ,en alternant sauts, plongeons et courses de vitesse

 

Nous avons fini par arriver Laguna chica, en face de Cumana ; c’est une très jolie anse avec des collines rouges, des plages bordées de palmiers, qui ombragent des maisons de pécheurs et 2 petits chantiers de construction de barques.

Bref, une bonne journée : une navigation sympa, des rencontres non prévues : frégates, baleine et dauphins joueurs et pour finir un très beau mouillage

 

 

 

 

 

 

Vendredi soir

Baie de Mochima

 

Ce matin après le journal de RFI, nous sommes partis nous balader dans le village ; Il est dans le lit d’un oued, avec de petites maisons, certaines coquettes en dur et d’autres plus pauvre en tôle plastique. Beaucoup d’arbres et surtout des manguiers qui commencent à avoir des fruits, mais aussi d’autres arbres fruitiers et des grenadiers. Ce village donne l’impression d’un véritable oasis au bord de mer, cerné par toutes ces hautes collines rouges ; presque toutes les maisons ont des fleurs, même les plus pauvres et les enfants à l’école sont en uniforme  Nous avons marché ainsi jusqu’à arriver à une plage donnant sur la Laguna Grande, avec des maisons de pêcheurs et leurs barques. Au retour nous avons marché jusqu’à la pointe de la baie, pour voir le petit mouillage indiqué dans le guide. A voir la couleur des fonds, elle est envasée. Il y a un petit atelier de construction de lanchas, mais nous n’avons vu personne travailler sur les 5 bateaux en cours. Nous sommes revenus au bateau quand un voilier ancrait ; Nous nous sommes salués et sommes partis. pour Mochima. I l était 11H et nous avions plus de 20 miles à faire.

Au début le vent était faible, environ 10 nœuds, puis il a forci jusqu’à 20 nœuds à l’arrivée à Mochima mais portant c’est toujours agréable, surtout sur mer plate .Mais là, mauvaise surprise il a tourné nord dans l’axe de l’entrée, en continuant à souffler assez fort, bien que cette baie magnifique soit entourée de hautes montagnes. Nous avons donc déboulé jusqu’au fond de la baie à 7noeuds Nous avons donc choisi la seule crique protégée du nord et de l’est, devant une plage avec restaurant, en face du petit village de Mochima; comme on est vendredi il n’y a personne demain ce sera plus dur, mais nous serons repartis. A ce mouillage, il y a deux autres bateaux américains et à notre grande surprise, nous ne voyons que très peu de voiliers .Les fonds tombent très vite, et nous sommes mouillés tout prés de la rive, la chaîne à un peu dérapée avant de crocher .Tout près de nous dans la mangrove, les perroquets commencent à rentrer ; il est 16h

 

 

 

Lundi midi

Marina Bahia Redonda Puerto la Cruz

 

Et voila notre brève incursion au Venezuela est presque terminée ; nous faisons la sortie (en principe mercredi) pour partir vers Bonaire, avec peut être une halte sauvage aux Aves.

Ces deux derniers jours nous avons visité le parc national de Mochima, en passant le long de toutes les côtes ; b’abord nous avons fait le tour de la baie de Mochima : bien mais pas extraordinaire , puis nous avons vu à la sortie à gauche la baie de Manare , très jolie avec de hautes falaises rouges encadrant le plage , puis la grande baie Oculto , entourée de montagnes verdoyantes ( au moins de loin ) , pour arriver au mouillage de El Coral dans les îles Caracas ; ce sont des îles hautes et rocheuses , de couleur rouge avec une végétation très clairsemée. La mer est plate , mais nous sommes dans les rouleaux de la crête ( je parle de l’air et non de l’eau ) et le bateau tourne dans tous les sens ; AM part faire du tuba , puis je monte en haut de la colline , ce n’est pas facile car le peu de végétation est très piquant, surtout des petits cactus avec des feuilles plates , et des piquants à barbule : une fois piqué le cactus tient attaché à la jambe .Mais de là haut il y a un panorama splendide .  AM repart faire des photos sous marines des «  arbres de noël » : ce sont des spirographes de toutes les couleurs (c’est très joli ; imaginez des bouquets en boule formés de corail de feu fin comme de la dentelle sur lesquels s’attache ces petits spirographes jaunes, rouges, mauves, blancs…le tout environné d’une multitude de petits poissons. Juste avant de se mettre au diner, AM prise d’une intuition subite met le sondeur et constate que la profondeur augmente : nous dérapons ; il a fallu la nuit pour que cela nous arrive, en guise d’apéro nous relevons le mouillage, nous allons nous remouiller encore plus prés de la plage et nous mettons 30 m de chaîne pour 3M d’eau. (Nous sommes vraiment prés du bord, car les fonds tombent très vite) ; après une nuit moyenne (nous vérifions que le mouillage tient), nous repartons le dimanche matin et évidemment le vent tombe. C’est donc au moteur que nous longeons les îles Aparos, lieu de week end des locaux, et le vent se relève quand nous arrivons aux îles Chimana, îles de pierres blanches avec de rares buissons (nous continuons donc sous génois seul); le passage entre les 2 îles est magnifique et nous allons mouiller à la baie de Ciénaga ; le mouillage est calme, mais très ventilée. Le cadre est superbe, mais l’eau est peu limpide et les promenades à terre impossible en raison de la pente des collines et du terrain glissant. 4à5 grosses vedettes à moteur sont venues passés l’après midi ; nous sommes dimanche et très près de la ville (5miles) mais pour une fois ils n’ont pas mis de musique .A notre grande surprise, nous n’avons vu de voiliers pratiquement nulle part

 

Et le soir le scénario du jour précédent se répète : à l’apéro, nous constatons que le bateau a dérapé et il nous faut remouiller à la lueur de la lune (dans 2,5 m d’eau et 30 m de chaîne). Le vent a soufflé toute la nuit.

Demain  matin, nous allons à la marina, faire le plein d’eau, de diesel, de provisions et surtout faire la sortie du Vénézuela, car c’est le dernier port pratique avant Bonaire. La marina semble jolie ; ici, il y a pas mal de voiliers, y compris des français ; les marinas sont un peu excentrées par rapport à la ville dont nous voyions surtout de très grands et très nombreux buildings    

 

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