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9 mars 2010 2 09 /03 /mars /2010 15:17

 

Jeudi 31 décembre mouillage de Caretto , Panama

N 8 46 2  W 77 33 4

           

            Nous nous apprêtons à fêter le réveillon dans un très beau mouillage solitaire .

La baie de Caretto est grande au moins 1 mile de large sur autant de profondeur et entourée de grandes montagnes ; la houle y entre largement mais nous avons trouvé dans le coin sud ouest une petite crique protégée par un banc de corail et une petite ile avec 3 cocotiers. Toute la crique est bordée par des cocotiers qui poussent les pieds dans l’eau devant une foret impénétrable. C’est mlagnifique  

Auparavant nous avions essayé de mouiller prés du village devant une plage de la  cote nord de la baie , mais le clapot plus un reste de houle la rendait inconfortable ; bien que la houle soit du nord est elle entre plein est dans la baie et soulève en son milieu des creux de plus de 2 m, Les filles nous ont dit qu’à St Martin il y avait trop de vagues pour plonger, ce doit etre l origine de la houle car le vent n’est pas très fort et nous avons fait la route depuis Sapzurzo au moteur 

.Notre menu de réveillon :blue lagoon, foie gras , cuisses de canard aux flageolets, fruits de saison ; nous n aurons pas de feu d’artifice car le village, au fond de la baie n’émet aucune lumière !

 

Vendredi 1 janvier mouillage de puerto escosses

N 8 49 8  W 77 38

            Ce matin nous avons reçu la visite de 3 pécheurs , dont un jeune Arsemio qui voulait une photo pour un passeport. Ils nous ont invités à leur villa ; nous avons donc réessayé d’y mouiller mais le mouillage était encore agité bien que le vent soit quasi nul ; nous sommes donc partis pour le mouillage immédiatement au nord : Puerto escosses distant de 6 miles .

Ce mouillage est une grande baie de 2 miles de long et 1 mile de large. L’entrée est impressionnante car on passe entre la cote et un récif, sur lesquels la houle brise avec force . Heureusement la houle entre peu à l’intérieur ; elle brise seulement sur les récifs disséminés dans la baie , mais la navigation est aisée  . Il y a deux voiliers mouillés près des ruines du fort ( invisibles de l’eau ) et nous avons mouillé plus loin, sous le vent des cases non habitées pour l’instant  de Sukunya Il existe un certain nombre de petits hameaux dispersés ou les kunas viennent pour récolter les noix de coco de leurs champs ;ainsi,ce hameau est lié à l’ile de Mulatupu,6 miles plus au nord

Nous avons fait une promenade en annexe, en allant voir la baie ouest bordée de cocotiers et d’une plage de sable, mais des hauts fonds qui soulèvent de grosses vagues nous en ont interdits l’accès . Nous avons donc été jusqu’au fond de la baie principale , qui est entourée de mangroves . La mer y est très calme mais le vent n’ y arrive pas et nous avons préféré rester dans un endroit aéré. Toute cette baie est bien jolie.

 

Samedi 2 janvier  mouillage de Suletupu

N 8 53 7  w 77 41 40

 

            Nous sommes partis ce matin vers 10 heures en même temps que les deux autres voiliers . Le vent s’était un peu levé : 10 nœuds environ et nous avons été à la voile jusqu’au mouillage sous le vent de Suletupu , grande ile haute de 150 m . Le guide indiquait qu’il était possible d’entrer dans un vaste lagon , nous avons tenté un chenal vert clair mais nous avons dû faire demi-tour devant un obstacle marron clair. Sur le vert clair il y avait 1.50 m mais le marron clair indiquait moins d’1 m. ( nous avons été vérifié en annexe , il y avait effectivement 80 cm ) ; alors nous avons renoncé à entrer et avons mouillé devant le chenal. En annexe , nous avons été cherché le chenal , il semble y en avoir un prés du coté sud est , en alignant un bouquet de palmiers avec la tombée de Suletupu , mais nous avons préféré rester à notre mouillage , tout aussi calme , mais sans doute un tout petit moins beau . Toute cette zone sous le vent de Suletupu est un haut fond de sable avec des ilots de mangrove et de cocotiers , C’est beau .

Nous avons essayé le snorkel , mais il n’y a rien à voir : que des herbes et en plus il y a du courant , probablement dû aux vagues qui passent sur la barrière de corail et remplissent le lagon.

 

dimanche 3 janvier 2010  mouillage de Nubadup

 N 8 54 99  W 77 43 00

            Nous avons été nous promené ce matin sur l ile de Suletupu . Au pied d’un bouquet de cocotiers il y a un petit sentier qui s’enfonce dans la cocoteraie abandonnée et suit le pied de la colline, jusqu’à arriver à la cote au vent, mais il ne monte dans la colline .

Ensuite nous sommes repartis pour aller à Caledonia, le village située à un mile de notre mouillage mais ce village semblait vide d’habitants , un effet du dimanche ? , et comme le temps était au beau , nous an avons profité pour aller au village suivant de Nubadup, car le guide n’était pas très explicite sur le choix du chemin à suivre et nous voulions profiter du soleil dans le dos pour repérer les éventuels hauts fonds . En fait en allant tout droit , direction une grosse bosse , en longeant les hauts fonds du coté de l’aéroport , on a toujours au moins 3 m d’eau autour des iles et ilots qui sont les villages de Nubadup et Tubiana . Nous avons finalement mouillé dans le chenal entre Nubadup et Putumayo

Ces villages sont principalement composés de cases de palme, avec quelques bâtiments en dur dont l’école. Nous avons eu la visite des enfants) venus  demander en ulu des bonbons ;ils ont bien du mérite à ramer contre le vent qui souffle à 11 nœuds .Le ulu est une barque  assez rudimentaire creusée directement dans un tronc d’arbre et d’un seul tenant ;il se manie à la rame ,et au portant avec une voile faite de tissus rapiécés , le gréement rappelant celui  des Optimists

 

Lundi mouillage de Suskantupu 

N  8 56 5  W 77 44

 

            Ce matin , nous avons visité les deux villages pour rechercher du pain : «  madu nika » en kuna Hélas rien. Nubadup est un petit village ou nous avons été accueillis par un jeune étudiant en anglais , vivant à4 h de bus de Panama. Il nous adit que nous pouvions librement visiter le village et nous a emmené à une petite tienda pour qu’AM puisse racheter des bonbons car à la vitesse ou elle en donne notre réserve fond très vite ; les adultes raffolant autant des bonbons que les enfants même si ils sont un plus timides pour en demander.

Nous avons été ensuite à l’autre village , au quai un monsieur nous a pris en charge pour aller à la boulangerie qui se trouve assez loin du quai ; la boulangère était en train de rouler des petits pains kunas à partir d’une grosse boule bien levée. Elle avait un beau four électrique pour la cuisson. Nous lui avons commandé 10 petits pains pour midi et nous sommes rentrés au bateau . Ce village a de jolies cases , dont quelques une avec des jardins . Tout est tès propre.

Nous sommes revenus mouiller devant le quai avec Luliberine et accompagné de nouveau par le monsieur du quai avons été cherché le pain .Hélas la boulangère avait tout vendu. Au retour une barque est arrivée ,chargée de poissons :des  bonites . Cela a été la ruée des dames kunas , brandissant leur billet pour se faire servir . Notre guide a essayé de nous faire servir , mais devant la très forte demande des locaux , je lui ai dit que nous attendrions que les dames soient servis et ensuite il ne restait plus de poissons.(heureusement ,nous ne manquons pas de thon en boite)

Nous sommes donc repartis mouiller dans un coin isolé , prés de l’aéroport de Mulatupu , au bord de la mangrove . Nous avons essayé de faire du snorkel , mais l’eau était peu claire et de toute façon les fonds étaient des herbiers . Nous avons vu une petite langouste sous un bloc de corail , mais elle n’avait pas la taille réglementaire. Dans la soirée,un ulu est venu nous voir ; il pèchait au bord de la mangrove et avait attrapé une vingtaine de petits barracudas. Nous en avons pris deux pour 1 dollar ( la monnaie de panama est le dollar usd ).ils étaient délicieux !

 

mardi 5 janvier 2010 Mouillage de Mulatupu

N 8 56 7  W 77 45 1

           

            Nous sommes partis de notre mouillage vers 10 H 30 , sous un soleil voilé avec des nuages et un vent toujours faible ( force 2  de nord ) . Les cayes qui protégent le mouillage étaient bien visibles et c’est sans difficulté que nous avons mouiller devant le quai de Mulatupu , la deuxième ville des San Blas ( 3000 habitants il y a 10 ans, a voir le nombre d’enfants l accroissement démographique doit etre rapide )   .

Nous sommes descendus immédiatement pour aller voir notre ami Leone Guttierez qui nous avait servi de cicerone il y a 4 ans. Un vieux monsieur sur le quai l’a reconnu sur la photo que nous lui montrions et nous a indiqué sa maison . AM lui a parlé du sahila , mais il n’a pas compris et nous sommes partis à la recherche de Leone . Aidé par les gens nous avons trouvé sa maison ; sa petite fille alexandra s’est jeté à notre cou quand elle nous a vu et Leone a été très content de nous voir . Sa maison nous semble plus propre qu’il y a 4 ans et plus ,fleurie . ( c’est une remarque générale , les maisons semblent mieux , les rues plus propres et les gens plus souriants, mieux habillés et avec pour les dames pas mal de bijoux en or; la jupe , en fait ,un paréo, se porte maintenant très courte , au dessus du genou , et découvre quelquefois la cuisse chez les jeunes femmes )

Alexandra nous a emmené à la boulangerie et nous avons pu acheter 4 baguettes ( 2 usd les 4 ) .

A 3 heures nous sommes retournés chez Leone pour faire visiter le bateau à sa sœur . Nous avons donc pris le café sur le bateau. Leone parle bien espagnol , mais sa sœur pas du tout et Alexandra ,, bien quelle soit en 5 ème année de primaire , pas très bien. Les jeunes qui viennent nous voir en ulu , pour réclamer des photos ou des bonbons , ne parlent  non plus très bien même quand ils ont l’age d avoir été plusieurs années à l’école.

Je m’arrête car AM essaye de parler anglais avec un kuna et m’interrompt sans cesse pour me demander un mot.  c’est terrible ,je me sens mieux lorsque je parle espagnol ; c’est dire mon niveau d’ oral en anglais )

 

Mercredi 6 janvier  Mulatupu

 

Ce matin nous avons été remplir nos bidons d’eau chez Leone ; il a en effet un robinet d’eau dans un espace qui pourrait s appeler buanderie ; il y a des bidons , des casseroles  et un demi ulu ( canoe)  servant à laver le linge. Toutes les maisons ont ainsi l’eau venant de la montagne par un long aqueduc ,une eau très pure.

Puis comme Leone était parti  «  al monte » , c'est-à-dire à un de ses champs sur le continent, nous avons été faire une promenade en annexe sur la rivière , qui serpente d abord dans la mangrove puis dans les cocoteraies ; celles-ci paraissent un peu abandonnées et nous n avons vu que peu de ulus sur les berges et pourtant nous avons été assez loin, au delà du cimetière. Nous n avons pas vu le ulu de Leone ( il est rouge) ;’il y a donc d’autres champs  que ceux  le long de la rivière.

L’après midi nous avons été nous promener dans le village et AM a servi de photographe à beaucoup d’enfants mais aussi à des adultes ravis de se faire photographier pour avoir des souvenirs. Notamment Laurentino, nous a emmené chez lui pour faire des photos de ses voisines , sa famille est à Panama actuellement. Nous avons fait des photos d’une épicière et de 2 de ses amies,( évidemment il avait fallu acheter  un autre paquet de bonbons qui filent très vite) . C’est le miracle du numérique , les gens se voient en photos et en sont tout contents . Nous avons été invité à discuter un peu avec un vieux monsieur assis dans sa case , il nous interpelle avec le mot anai : ami en kuna . Les gens sont vraiment souriants . Nous avons aussi été rattrapés par le chargé de la taxe de séjour ( 10 usd ) . Commentaire de Leone : «  il ne faut pas trainer dans les rues »

 Nous sommes retournés au bateau avec Novia , la fille de Leone et l mère d’Alexandra pour lui faire visiter. Hier,elle n’avait pu se joindre à nous ,ayant été retenu par une réunion de femmes obligatoire pour toutes  Ils nous ont offert un régime de bananes et un mola . Evidement nous leur avons offert un peu de nourriture mais aussi des illustrés et des crayons de couleur aux enfants qui en étaient ravis. Ils nous ont invité demain matin à voir couper les cheveux d’Alexandra . Demain Leone va passer 3 jours à Puerto Escosses pour s occuper de ses champs et ramener des cocos et des bananes ; à la rame, il y va avec son petit fils , il lui faut 4 heures car il s’aide de la voile , mais au retour il lui faudra 6 heures . Cela nous parait curieux un effort pareil pour si peu , d autant qu’il semble y avoir beaucoup de terrains prés de Mulatupu mal exploités.

 

Jeudi soir mouillage de Pinos ( Tubadup )

 

Et bien ce matin , ce n’était pour voir couper les cheveux d’Alexandra que nous étions invités mais pour qu’AM les lui coupe pour me ressembler ,a dit Alexandra10 ans (  la cérémonie de la coupe des cheveux est une des cérémonies essentielles des Kunas , c’est le passage à la puberté de l’enfance à l’age adulte, et pour les plus riches cela donne lieu à une chicha party ) ; AM était bien gêné et a finalement refuse , disant qu’elle ne savait pas couper les cheveux (  mon coiffeur est de cet avis ) j’ai consolé ma petite amie en lui donnant un collier de petits coquillages.

Nous sous sommes dit en revoir avec plein de larmes en promettant d’écrire ; cela a été un moment difficile et émouvant , Alexandra voulant que l on nous construise une case dans leur enclos familial .

Nous sommes donc repartis avec un bon vent et une forte houle de nord est . Nous avons mis les voiles pour une grosse demie heure afin d’aller à Pinos, moins de 4 miles au nord.

Nous avons mouillé dans notre petite crique(celle d’il y a 4 ans) , 3 autres bateaux étaient au mouillage dans le chenal . Dans l’après midi , David est arrivé , nous a reconnu et nous a fait payer l’impuesto traditionnel :ici, 8 dollars. Il est toujours aussi bavard et prétentieux . Selon lui, la richesse est venue au village , ils ont des groupes électrogènes et 5 tiendas ( le village doit compter au maximum 500 habitants permanents ) Il nous a parlé de sa femme actuellement à Panama dans sa famille et de sa girl friend que nous avions photographiée à Mulatupu ( il a dans son porte feuille une photo d’elle en bikini, quelle imprudence) . Bref il nous a saoulé de mots en anglais pendant une heure. Nous avons visité le village , qui a un peu changé depuis 4 ans ; il y a une école et une maison en béton avec des grilles. Nous avons le droit de prendre des photos et nous n avons pas vu le sahila ; Au débarcadère il y a toujours deux « douaniers » qui somnolent un cahier à la main.—Nous avons pu acheter 10 petits pains kuna ( 1 usd )

Heureusement nous avons pu faussé compagnie à David qui a reçu un coup de téléphone de sa girl friend et nous a quitté. 

 

Vendredi soir  toujours à Pinos

 

            Ce matin nous avons fait une grande promenade de près de 4 heures. Nous sommes partis vers le sud dans la cocoteraie , nous avons croisé une famille qui revenait des champs ; ils avaient nettoyé un peu une centaine de mètres carres , de broussailles sous les cocotiers et avaient fait brûler celles-ci avec les vielles palmes et les vielles noix de coco. Ils nous ont dit que le sentier allait à une plage puis faisait le tour de l’ile ; nous sommes bien arrivés à la plage au sud de l’ile , le sentier nous a conduit ensuite à une clairière ou avait été faite une coupe de bois ; mais il s’arrêtait là . Nous sommes repartis vers le village,  à la pointe nord ouest de l’ile puis avons suivi le bord de mer , dans une belle cocoteraie bien entretenue ;  5 personnes au moins y travaillaient , dont Horatio, un vieux monsieur que nous avions vu il y a 4 ans ;il tient un livre d or des bateaux de passage et nous a invité à venir le voir dans sa maison . Au retour nous y sommes passés, et nous avons un peu discuté en espagnol et rempli son livre d’or.

Nous sommes rentré au bateau un peu fatigués, mais cela ne nous  a pas empêché après le repas de nous baigner longuement dans de l’eau tiède.

 

samedi 9 janvier 2010 mouillage d’Ustupu

 

            Ce matin départ à 10 heures pour une de nos grandes étapes : 10 miles en ligne droite. Après le passage de la passe de Pinos entre les récifs sur lesquels la grande houle se brisait, nous avons envoyé les voiles pour un semi louvoyage ( vent de nord nord ouest pour un cap à 300 ) ; nous avons ainsi navigué entre la cote et des récifs au large qui laissaient passer une belle houle . Nous sommes arrivés vers 2 h à Ustupu et avons mouillé un peu au nord du dock.

NB de navigation : nous sommes passés entre l’ile et l’ilot , il y a 10 m d’eau , les fonds remontant progressivement vers le nord , a priori pas de hauts fonds . Le haut fond d’ukupsibu est largement débordé sur son nord est par un caillou qui levait des grosses vagues.

 

A peine mouillé, le ulu du percepteur est venu nous faire payer 8 usd de taxe de séjour. Ce n’était pas Luis ,que nous avons connu il y a 4 ans .

Nous sommes ensuite descendus à terre pour visiter le village , enfin la ville car elle compte 10000 habitants . Elle fait vraiment ville avec des rues presque perpendiculaires , des enclos bien rangés, certains ombragés et fleuris , des places , de l’éclairage public avec des lampes à panneaux solaires. De nombreux petits canaux , enjambés par des  ponts,pénètrent dans le village et les ulus peuvent venir s’accrocher devant  chaque case ; cela donne un charme particulier à Ustupu que nous avons baptisé « la Venise kuna »

Les gens nous saluent en espagnol ; mais les femmes portent toujours le costume traditionnel. Il y a pas mal de tiendas ne vendant que des conserves, toujours pas de légumes ni de fruits , pas de poissons mais nous avons trouvé une boulangerie  et nous avons attendu la sortie du four en discutant en espagnol avec un monsieur qui connaissait  Napoléon et  nous a explique qu’aujourd hui était l’anniversaire au Panama d’un incident sanglant avec les Etats unis du temps du canal. 

Et puis nous sommes rentrés au bateau.

 

Dimanche

 Pour la 1°fois depuis notre départ, il a plu toute la matinée .Nous avons paisiblement attendu l’éclaircie en lisant , bricolant …pour descendre et aller manger dans un des 2 resto ,juste à côté du dock ; menu : poulet ..ou poulet accompagné de riz et grosses lentilles , pas très gastronomique mais ça change du bateau( 7 us à 2) .Le soleil étant de retour, nous avons refait un tour de « ville » , acheté un petit tableau naïf à Alex ,l’artiste d’Ustupu et continué notre chasse alimentaire ; victoire : des petits pains ,des bananes   mais pas d’œufs ; tant pis ,ce sera pour plus tard .A défaut de bain ( impossible ici,nous sommes sous le vent de l’ile et l’eau est verdâtre), nous avons bu le thé ,installés dans le cookpit,excellent poste d’observation

 

Lundi

           

            Malgré un temps maussade, nous avons bien visité la baie d’Ustupu . Tout d’abord , nous avons été avec le bateau jusqu’au fond nord ouest de la baie ; il n’y a pas de probléme pour éviter les deux cayes qui se trouvent entre le dock et l’aéroport , il suffit de rester assez prés du bord de l’ile , et de plus on les voit assez bien que l’eau ne soit pas claire . Ensuite c’est tout droit jusqu’au fond . Nous avons mouiller au fond de la baie très calme , malgré le vent assez fort, l’eau n’était pas claire mais elle était propre ce qui nous a permis de nous baigner , ce que nous n’avions pas ose faire devant la ville. Puis en annexe nous avons fait le tour de la baie à la recherche d’un endroit ou débarquer . Nous en avons trouvé un , petit trou dans la mangrove ou il y avait deux ulus ; un chemin en partait mais il ne nous a mené nulle part , bien que n’ayons vu personne.

Nous sommes repartis ensuite mouiller prés de la rivière pour aller la visiter en annexe ;  belle promenade jusqu’à un seuil avec 10 cm d’eau , nous avons débarqué devant une petite bananeraie, d’où partait un chemin que nous avons emprunté ; mais AM avait mal évalué la façon de se chausser , elle avait des claquettes et le chemin était  très boueux. Nous avons donc été moins loin qu’avec Arnolfo il y a 4 ans .

Nous sommes revenus ensuite mouiller devant le village , ou nous avons été acheter du pain , des bananes et des boites de sardines , car notre stock s’épuise.

 

Mardi 12 janvier mouillage de Mamitupu

 

Nous sommes partis d’Ustupu à 8 h 45 et à 10 h 30 nous étions mouiller à Mamitupu , après une navigation vent de face ou presque et une grosse houle de travers. Cette houle rendait bien visible les cayes qui bordent le chenal des 2 cotés.

NB de navigation : un bateau de commerce a emprunté la passe au nord de la baie , nous l’avions vu coté baie , elle n’était pas sympathique , coté mer elle l est encore moins !

Les cayes qui entourent le mouillage sous le château d’eau de Mamitupu sont bien visibles et sont franches : elles ne posent aucun problème , d’autant que la mer est bien calme derrière la première ile .

A peine mouiller nous avons vu les premiers ulus qui revenaient des champs. Le premier nous a salué, le deuxième nous a vendu 10 citrons ( 1 usd ), le troisième 3 oranges ( 1 usd ), un autre du poisson pour deux( 2 usd ) ( comme il y a du vent et des vagues , ile ne pêchent que sous le vent et il y a peu de poissons ) et enfin un autre nous a vendu un régime de 10 bananas ( 2 usd )( ce sont des bananes assez grandes et sections carré, il en avait des plus petites appelées chinos , longues de 8 cm environ et trapues )

A 3 heures nous sommes descendus à terre pour aller au village et payer la taxe de séjour, Ernesto nous a accompagnés , le bureau étant fermé , il nous a emmené à la case de Pablo , qui était à Panama mais nous avons vu sa femme à qui nous avions appris à faire des crêpes il y a 4ans( cela ne l’a pas marquée) .Nous lui avons donné une photo et du coup nous avons photographié toute la famille. Ensuite le bureau étant ouvert nous avons payé nos 5 usd .et nous sommes rentrés au bateau . Ernesto nous a dit qu’il y avait une fête ce soir vers 17 h , que nous pouvions y venir . De fait dans un grand enclos un groupe de femmes semblait boire de la chicha .Au bateau , nous avons essayé de tirer les photos sur papier , mais la carte mémoire ne marchait plus avec l’imprimante ( elle avait marché à Mulatupu ) et avec l’ordinateur l’impression faisait tourner les photos , c’était un peu raté.             Nous sommes redescendus à terre pour voir la fete , nous avons vu un petit groupe de femmes un peu éméchées qui couraient ,en balayant le chemin et agitant des petites calebasses( en général utiluisées pour boire la chicha) mais tout le reste du village vaquait tranquillement à ses occupations .N’ayant pas trouvé la fête, après un tour de village et des de nombreux refus de propositions de molas ( l’un était pas mal mais hors de prix : 80 usd ) nous sommes repassés devant l’enclos ; il n’y avait toujours que des femmes qui discutaient , alors nous sommes rentrés.

 

mercredi 13 janvier 2010 même mouillage

 

Ce matin grande ballade dans la cocoteraie (presque 3 heures) . Nous sommes partis de l’aéroport et en bout de piste nous avons pris un petit chemin qui serpentait dans un taillis touffu . Arrivés à une clairière de cocoteraie en cours de nettoyage nous avons perdus sa trace , mais heureusement un kuna est arrivé et nous a dit que nous pouvions rejoindre la rivière en continuant tout droit ; il nous emmené jusqu’à un chemin assez marqué, enfin pas toujours , mais nous avons réussi à  atteindre la rivière. A partir de là il était facile de rejoindre la plage et de retourner à l’annexe. La cocoteraie du bord de la rivière est très belle , il y a aussi beaucoup de bananiers et aussi des calebassiers ( utiles pour faire les récipients et les écopes ) .C’est curieux comme les kunas marchent loin pour aller ramasser du bois , des roseaux , des noix de coco ou des bananes alors qu’il y en a beaucoup très prés .( notre marchand de bananes avait marché 3 heures pour aller les cueillir) ; il y a aussi des champs de yuccas abandonnés au bord de l’eau .

Cette après midi nous avons été faire de l’eau , au château d’eau puis un tour au village pour donner les photos que nous avions réussi à tirer, il y avait un bateau colombien au quai , avec beaucoup de visiteuses kunas qui achetaient surtout des vêtements d’enfants . Nous nous avons acheté un chou , et deux concombres , enfin des légumes ! nous avons aussi réussi à acheter du pain , c’est Byzance.²

 

Jeudi 14 janvier  mouillage d’Achutupu

N 9 11 7 W 77 59 3

            Encore une grande journée de navigation puisque nous avons fait 2 miles au moteur pour aller jusqu’à Achutupu. !

Nous sommes partis après avoir été porté une nouvelle série de photos à la famille de Pablo . Il y avait peu de vent , et un peu de soleil ce qui nous a permis de bien voir les cayes. Le mouillage d’Achutupu est au sud de la pointe ouest de l’ile assez loin de la côte , car il y beaucoup de cayes peu profondes prés du rivage. Nous avons été immédiatement à terre et accueilli par la trésorière , Suleika , qui nous a fait payer 2 fois 2.50 usd . Elle nous a ensuite emmené à la maison d’Ifelfonso, le guide de Mormake qui nous avait dit avoir démenagé dans l’ile de sa femme, Evelxi. Hélas il était reparti depuis une semaine pour Mormake laissant sa fille et son bébé d’une semaine pour reprendre son boulot de guide pendant la période touristique. Nous avons donc donné la photo d’Idelfonso et du coup nous avons photographié  tous les bébés de la famille . Au reour, nous avons aussi photographié les bébés de la famille de Suleika (je deviens vraiment la spécialiste des photos d’enfants ;malheureusement ,les mères jouent les timides et en général ,ne veulent pas se laisser prendre malgré leur superbe costume) . Nous nous sommes donc promenés dans tout le village qui est l’un des plus beau des San Blas : il y des rues larges , les maisons ont souvent des jardins avec des fleurs et des arbres , les maisons sont plus coquettes ; celle d’Evelxi et de sa famille avait des tentures sur les murs et aussi au plafond . Nous sommes rentrés au bateau pour tirer les photos ; et nous avons eu la chance d’avoir la visite d’un bateau qui revenait de la pêche à la langouste : nous avons acheté une grosse langouste et un gros crabe pour 20 usd ; ils avaient été péchés au delà des récifs malgré les vagues toujours grosses ; nb le mouillage est calme, la houle est bien cassée par la barrière et l’ile.

En revenant pour donner les tirages , nous avons été requis pour de nouvelles photos de bébés  , en particulier dans la famille de Nestor . Celui-ci doit etre un notable , il parle très bien espagnol et est représentant d’un parti politique , sa maison a des murs en dur et il a une télévision , et une chaine stéréo ; là, la femme et la mère de Nestor ont réclamé une photo avec le bébé ,mais à l’intérieur pour que l’on voit bien la télé ! . Le téléphone cellulaire est moins répandu qu’à Ustupu , mais il est assez fréquent et les dames n’hésitent pas à téléphoner : Evelxi a appelé Idelfonso pendant au moins 25 minutes  pour lui annoncer notre venue un peu plus tard.   Sur la place du village, il y avait un match de football à 5, très sérieux avec arbitres et maillots officiels . Une équipe jouait très bien.

Et maintenant la cocote bout avec la langouste ; on va se régaler.

 

Vendredi 15 janvier  mouillage d’Islandia

N 9 13 47 W 78 00 54

 

En allant porter  les photos , nous avons été interpellé par Braoulia , une vendeuse de molas .AM a craqué pour un joli mola avec oiseau et pour un  mola «  antique »  à dessins géométriques fait par la grand’mère ( 20 usd ) ; à noter que selon les iles, les femmes portent des molas plus ou moins géométriques , a Mamitupu village traditionnel les molas sont presque tous purement géométrique , ici ils sont plus variés .

Ensuite, pour nous changer un peu des villages, nous sommes partis au moteur , pour Islandia distant de 2 miles ; il y a beaucoup de cayes heureusement bien visibles car nous avions le soleil dans le dos ( le plan d’eau est plat et elles ne brisent pas ; les vagues s’arrêtent sur la barrière extérieure .

Islandia se compose de 4 petits ilots , 2 avec des cocotiers , un avec 1 cocotier et le dernier avec 4 cabanas d’un hôtel ( vide ) ; le plan d’eau est relativement plat. Le site est  joli , avec en arrière plan les brisants .

Petite déception pour le snorkel , l’eau n’est pas très claire et de plus il y a peu de poissons ; Nous n’avons pas vu de langouste , mais les 3 pêcheurs qui étaient à proximité non plus .

Cela a donc été une journée de repos, après la tension linguistique ( relative ) des discussions avec les kunas   .

 

Samedi 16 janvier  mouillage d’Aligandi

N 9 13 7 W 78 01 8

 

Encore une grande journée de navigation puisque nous avons fait 2 miles sous le soleil , sans vent pour aller mouiller prés du village d’Aligandi . Cette année pas de comités d’accueil : pas de vendeuses de molas ni de trésorière. Nous avons donc été à terre , en commençant par l’officina , dans un grand bâtiment prés de la jetée. Nous avons payé 2 fois 3 usd . puis nous avons fait un tour de village . C’est un village d’environ 1000 habitants, qui semble plus prospère que les autres. Il y a, bien sûr , l’eau courante, mais aussi l’électricité . Il y a donc des téléviseurs dans certaines maisons ( au moins une vingtaine d’antennes ) . Les enclos familiaux sont grands avec pas mal d’arbres et de fleurs. Beaucoup de maisons ont des sols de ciment , voire des murs en briques de ciment ; il y a comme partout de grandes maisons en béton qui semblent abandonnées. Certaines maisons font des efforts de décorations en entrelaçant les palmes et les roseaux des murs pour faire des dessins Comme nous y étions vers 11 h , il n’ y avait que des vieux dans les rues  et les femmes dans les maisons cousaient des molas . Mais une seule grand-mère nous abordée, une petite fille à la main pour nous vendre une blouse ; elle a du nous dire qu’elle le vendait pour subvenir aux besoins de la petite fille et c’est pourquoi AM a craqué

Elle nous a fait ranger le mola dans le sac , comme si elle ne voulait pas que l’on voie que nous en avions acheté un ??.

Nous avons trouvé du pain , mais le restaurant d’il y a 4 ans n’existe plus . Il semble que les kunas ont des problèmes avec le tourisme et qu’ils manquent de clients.

L’après midi nous avons été sur le rio , d’abord au moteur jusqu’à la panne sèche , le tohatsu consomme beaucoup , il est vrai qu’il ne marche que starter ouvert en faisant beaucoup de fumées. Nous sommes arrivés jusqu’à la dernière tombe, un peu avant le réservoir d’eau Nous avons ensuite suivi le chemin qui suit la conduite d’eau venant  de la montagne pendant une heure ; belle promenade au milieu de grands arbres et de la forêt , il y a peu de cocotiers ou de cultures . Nous avons été jusqu’à un pont et avons rebroussé chemin . Au retour nous avons été dépassés par 3 hommes , un portait 3 tasseaux et un autre une grosse tronçonneuse ils avaient été loin en foret pour découper ces tasseaux .Faute d’essence, nous sommes revenus à la rame , avec une dernière ligne droite contre le vent qui a été un peu dure. Contrairement à il y a 4 ans nous n’avons vu que très peu d’oiseaux .

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Dimanche mouillage sans nom

 

Nous avons battu notre record de navigation en faisant 0.7 miles aujourd hui .Nous essayons d’alyerner village et mouillage pour varier les plaisirs et pouvoir nous baigner ailleurs que dans les rejets des villages Nous sommes mouillé devant une ile sans nom, à l’entrée d’un joli lagon qui n’a malheureusement pas suffisamment d’eau pour le voilier.  Le snorkel que nous espérions est toujours décevant : visibilité médiocre et très peu de poissons sur les cayes de corail ( mais il est toujours agréable de se baigner dans l’eau bien chaude) . Nous avons juste vu dans le lagon une tribu de méduses Cassiopées ; ce sont des méduses posées à l’envers sur le sable , c’a’d tentacules vers le haut avec au milieu des tentacules beaucoup de fines algues symbiotiques qui les colorent de bleu ou de vert,très curieux !

Heureusement,pour nous consoler, une barque à moteur d’Achutupu est venu nous voir de retour de la pêche ( chasse sous marine au-delà des barrières de corail ) ; ils nous ont vendus très contents ( et nous aussi ) une belle langouste et un gros poisson pour 12 usd . Ils avaient aussi dans le bateau 3 crabes et une cinquantaine de gros poissons. Par contre les pêcheurs à la ligne qui étaient à proximité du bateau toute la matinée n’ont rien attrapé

 

Mardi 19 janvier, mouillage de l’ile Monos et village de Tupile

 

Hier, grande navigation puisque nous avons parcouru 12 miles et ce, avec une surveillance attentive des cayes car le secteur est mal pavé

Lorsque nous avons atteint le mouillage que nous connaissions, après 3 heures de navigation et nous avons eu la surprise de trouver de grands panneaux interdisant d’ancrer avant de passer au village voisin .Nous avons donc continué jusqu’à Tupile, à 2 miles de là ,toujours en zigzagant au milieu des cayes .Bien nous en a pris car nous avons trouvé des villageois euphoriques après une fête de la chicha bien arrosée la veille . Nous avons débarqué au muele (quai )ou sont construites 3 maisons en dur :le poste de police ,le magasin communautaire et l’officina ou nous avons payé notre redevance (ici,10 us) à 3 jeunes femmes kunas ,secrétaires du sahila  Nous avons parcouru les rues du village à la recherche de pain et nous nous sommes faits interpeller par un agar ( traducteur et porte parole du sahila)qui ,affalé dans son fauteuil, nous a tenu tout un discours sur son rôle ,sur la théologie kuna …, ses copains ( un botaniste ,un agronome) riant sous cap ; manifestement ,la chicha n’avait pas fini d’agir .De pain , pas ! il fallait revenir à 2 h .De retour au quai , une bonne surprise , un bateau panaméen est arrivé et décharge des marchandises ; un villageois jeune et exubérant nous propose : «  des patates ,des oignons ,des concombres »… « non ,tout ça, nous avons »  « du diesel ? »   « d’accord ,retour à 2 heures » Débarquement à 2h et notre kuna nous annonce : « il y a des œufs , des tomates … » un vrai miracle ! Pendant que Jacques s’occupe du fuel , je vais au magasin récupérer les tomates(presque tout :2 kg ! ), des mandarines pour 1 dol que je paie aux 3 secrétaires devenues caissières,chaque achat donnant lieu à une facture écrite à la main .Pour les œufs ,c’est plus long ;j’en veux 24 et manifestement ,cela étonne beaucoup les dames . Notre « vendeur » court du magasin au fuel ,rapporte le prix des marchandises ,retourne s’occuper du fuel pendant que 2 vieux messieurs entament la conversation en espagnol : «  d’où je viens ,comme je me nomme  ,ou vivons nous… » ils partent en attirant la bénédiction du ciel sur nos têtes .Enfin, je récupère mes 24 œufs et l’une des jeunes ,hilare, glousse en faisant « cot ,cot, cot… » au milieu d’un fou rire général.  Nous refaisons un tour de village pour prendre quelques photos .Les rues sont larges , propres avec des fleurs et des arbres .Les cases sont souvent plus grandes ,il y a moins d’enclos familiaux et pas mal de maisons en dur dont les murs sont recouverts de lamelles de roseau ;certaines ont même 1 étage . A part les vieilles dames ,nous voyons très peu de femmes en tenue traditionnel et personne ne nous propose de mola ; les bonnes habitudes se perdent !

De retour au bateau avec nos trésors, nous partons au mouillage de Monos ou 2 bateaux américains nous ont précédé

  Le mouillage est grand et très beau : devant nous ,l’ile Monos avec de grands arbres et des cocotiers , sur le côté la presqu’ile avec une cocoteraie ,derrière nous la terre avec ses collines  couvertes de forêts

Ce matin, instruit par le snorkel sans intérêt de la veille, nous avons décidé de remonter le rio, une expédition :1 mile à faire en annexe,avec de la houle et le vieux moteur poussif . Le rio est large avec de nombreux méandres ; nous l’avons remonté à la rame pour profiter du calme et voir les oiseaux :hérons ,aigrettes, martins pêcheurs sucriers .Le long des rives ,des plantations :cocoteraies ,bananeraies ,canne à sucre,cacaoyers  ,de temps en temps un ulu attaché au bout d’une demie heure,le rio n’étant plus navigable ,nous avons suivi un chemin souvent emprunté ,serpentant dans la grande forêt entrecoupée de plantations .Nous avons eu la chance de croiser 2 jeunes chasseurs ramenant chacun un oiseau qu’ils nous ont appelé «  pavo » un bel oiseau de la taille d’un dindon ,plumes mordorées,crête blanche et noire, parait il très bon   Une belle balade ! Au retour, un bon bain pour se rafraîchir dans ce mouillage désert, les 2 autres bateaux étant partis .

 

Mercredi 20 janvier mouillage de Snug harbour

N 9 19 72 W 78 14 9

 

Encore une journée bien occupée. Nous sommes partis à 9 h 15 et avons mis les voiles à la sortie des cayes de Tupile ; Le vent était léger mais suffisant pour nous faire avancer à 5 nœuds , vitesse qui nous laissait le temps de surveiller les récifs abondants à l’entrée de Playa Chicon . Nous n’avons affalé que pour mouiller devant la jetée . Un monsieur en ulu est arrivé de suite pour nous faire payer la taxe de séjour ( 10 usd ) et nous dire que ce mouillage était interdit car dans l’axe de l’aéroport . Nous avons juste été en ville pour acheter du pain et des pommes de terre , ce monsieur nous accompagnant ; il a fallu aller à 4 tiendas pour avoir des pommes de terre. Puis nous sommes repartis mouiller un peu à l’extérieur sur un sec , que le kuna nous a montré ( il nous a accompagné à la rame ) , désirant aller visiter le cimetière , bien visible sur le sommet d’une petite colline. Nous commencions à marcher, un jeune nous a rejoint pour nous montrer le chemin. Oswaldo, c’est son nom parlait bien espagnol et nous avons pu bavardé pas mal ; il y 3 cimetières et beaucoup de vieilles dames y vont faire un tour , car le chemin est facile , sauf le petit raidillon final.  Les tombes sont donc bien entretenues ; et pour beaucoup il y a les ustensiles qui accompagnent le mort dans l’au delà ; sur une tombe de chasseur il y avait des os de gibier . ( les tombes sont protégés par un toit de palmes , la tombe elle-même est une simple butte de terre ) . Du haut de la butte, le paysage autour de playa chicon est magnifique ; c’est un archipel d’iles avec des cocotiers et de récifs brisants .  

 

En redescendant nous avons été voir le jardin de l’école d’agriculture . Il y pousse beaucoup de plantes , dont des ananas , des tomates , des potirons et des piments ; plantes dont les kunas semblent avoir du mal à s’approprier la culture ; malheureusement les tomates étaient vertes et nous n’avons pu acheter que des petits piments doux , pas piquants mais avec le gout des piments . Parmi les infos recueillis : le prix de vente d’une noix de coco est de 20 cts, celui de la livre de langouste 5 usd , et celui de la livre de crabe 1.5 usd . ( un petit avion monoplace vient chercher les langoustes pour les livrer à Panama , mais je doute qu’il y en ait beaucoup actuellement car peu de pêcheurs nous en proposent ; ils les pêchent en apnée, et l’eau a cause des vagues est peu claire. J ai dit que nous aimions beaucoup les langoustes , mais sans amener de propositions

Nous sommes repartis ensuite mouiller devant l’hotel d’Isartupu . Après avoir discute avec les équipages de 2 bateaux qui étaient venu boire une bière, nous avons déjeuné d’un poisson et de frites avec un peu de tomates, quel délice !!.

Puis nous avons été mouiller après avoir louvoyé entre les cayes ( bien visibles c’est facile) tout prés d’une passe entre deux iles , donnant sur le large . Le plan d’eau est calme et aéré , la vue admirable : parfait . nb c ’est au sud d’Ogumnaga et au nord de Kaymatar,2 ilots couvert de cocotiers.Nous sommes 4 bateaux dans ce très beau mouillage :un américain, un australien,un belge et nous

 

jeudi 21 janvier 2010 même mouillage

 

la journée a été calme . Ce matin Deleone est venu nous voir en ulu pour nous proposer de nous ramener du pain et des langoustes . OK ;. Puis nous sommes partis faire du snorkel , la visibilité est meilleure mais il y a fort peu de poissons et surtout des touts petits . Le corail ( essentiellement du corail de feu) pousse sur le haut des récifs et descend peu profond , un à deux mètres . En revenant au bateau un ulu nous a proposé deux toutes petites langoustes et une un peu plus grosse ,  nous les avons accepté un peu honteux ;

Cette après midi nous avons un peu marché dans la cocoteraie abandonnée sous laquelle nous sommes mouillé ; nous avons croisé un kuna qui venait de passer son après midi à couper une branche d’arbre pour la charpente de maison ; il y a bien 45 minutes de rame pour le village.

Puis nous avons vu arriver Deleone que nous n’espérions plus . il avait été pêcher aux cayes à l’extérieur : au moins 2 miles face au vent et à la houle ; il nous a ramené deux petites langoustes , et il avait aussi pêché ( au fusil )  5 ou 6 poissons rouges surtout des ti soleil .

Demain il doit nous amener du pain. Nous avons terminé notre soirée en dégustant nos langoustes. 

 

vendredi 22 janvier 2010 mouillage de Ticantiqui

N 9025 2 W 78 28 9

 

Enfin une belle journée de voile , pres de 25 miles contre le vent , en partie au moteur car il fallait arriver avant 16 h .

Nous ne sommes partis que vers 10 h après avoir attendu sans trop y croire Deleone qui devait nous amener du pain, pour             attendre nous nous sommes baignés longuement dans de l’eau tiéde et qui devenait plus claire avec la baisse de la houle ( et du vent ) .

Nous étions partis pour mouiller à des cayes à 2 miles au nord , mais la houle était forte et nous avons renoncé, pour aller vers l’ouest direction Niadup, avec un vent pas très fort 10 nœuds mais pile de face . Nous avons louvoyé un peu , mais cela n’allait pas très vite alors nous avons du finir au moteur , car nous préferrons voire les cayes en entrant dans les mouillages . Nous sommes donc arrivés vers 15 h 30 , après 3 autres bateaux qui étaient aussi à Snug Harbour . Le mouillage est venté , mais protégé de la houle si on s’avance suffisement vers le nord ouest .

 

Samedi 23 janvier

 

A 9h Aquilino est venu nous voir pour encaisser la taxe de séjour : 5 usd . Il nous a proposé de remplir noos jerricans d’eau chez lui , juste en face du bateau . Nous y sommes allés et fait deux navettes pour ramener 110 litres d’eau , les coffres sont de nouveau plein. Evidement sa femme, Iphigenia,  nous a montré ses molas et nous en avons acheté un , bien fait pour 20 usd .Puis nous nous sommes promené dans le village avec Aquilinio, joli village avec peu de béton ( quelques commerces et les églises catholique, mormons et baptiste et l’école ) Le village compte 1000 habitants et comme c’est les vacances scolaires il y a beaucoup d’enfants qui vivent à Panama qui sont chez leurs grands parents. Aquilino a chez lui 10 petits enfants qui parlent plus espagnol que kuna. Au retour nous faisons une séance photo pour ceux des petits enfants qui veulent bien se faire photographier , les filles ado bien entendu refusent en gloussant . Nous glissons le mola dans un sac , il ne faut pas le montrer ! il semble que la vente des molas aux visiteurs soit officielement interdite , mais largement tolérée si elle n’est pas ostentatoire

L’ après midi nous débarquons en annexe prés de l’aéroport ( quasi desaffecté , car les kunas utilisent maintenant la route qui va a carti ) . Et nous prenons le chemin très bien tracé qui part tout droit à l’intérieur. Un monsieur nous dit qu’il va au cimetière , puis au rio . Le chemin sui en fait l’arrivée d’eau. En une demi heure nous arrivons au cimetière bien entretenu , curieux mélange de croix chrétiennes et d’offrandes kunas : assiettes et ustensiles de cuisine et pour le sahila une coiffe de plumes et beaucoup de plumes isolées. Puis nous poursuivons le chemin qui suit de loin le rio . C’est un paysage de champs abandonnées , que la foret reconquière . Il y a aussi beaucoup de manguiers ( saison mars , avril , hélas ) . Nous retournons lorsque le chemin arrive à un gué avec pas mal d’eau .

Au retour nous allons livrer les photos , donner des lunettes de soleil à un albinos ( nb les albinos sont relativement nombreux aux San Blas et évidement ils souffrent du soleil , la petite fille avait les bras tout ulcérés et les yeux presque fermés) . Nous saluons la famille et repartons avec une invitation pour la fete de la révolution le 25 et 26 février.

 

Dimanche 24 janvier mouillage de Tigre

N 9 25 9 W 78 31 4

   

A 9 h 3 0, nous partons sous génois pour Tigre , à 2 miles à l’ouest . Bien que la houle se soit calmée , les cayes sont encore bien visibles . Nous entrons sans problème par la passe est . Nos voisins de Ticantiqui y sont , il y a aussi  Zen , . Après les salutations , nous descendons tenter de payer la taxe , mais le bureau est fermé ; nous visitons le village qui a un peu changé , il y a maintenant des maisons en dur et toutes , y compris les cases , ont un panneau solaire monté sur un piquet . Il n’ y a pas de pain à la boulangerie , car il n’y a pas de farine , par contre les dames déballent leur molas et AM en achète un : 10 usd . bien pour le prix.

L’après midi nous allons faire du snorkel sur la caye derrière nous . L’eau est claire, les coraux sont beaux et variés mais il y a très peu de poissons.

 Le soir nous allons manger au restaurant des cabanas , nous y retrouvons les équipages de lotus bleu d’un bateau québécois, et d’un bateau jaune .

Puis nous assistons à la projection d’une video sur la fete de la révolution de 2008 , un peu long mais amusant a cause des remarques des kunas présents .La date de la prochaine fete est le 25 février, nous sommes invités.

 

Lundi 25 janvier mouillage de Nargana

 

Nous partons les premiers de Tigre , sans avoir pu payer la taxe de séjour. Nous arrivons à Nargana en prenant la passe de l’aéroport pas difficile finalement . Il n’ y a que 7 bateaux au mouillage . Nous descendons rapidement au village et nous sommes acceuillis par notre vieille connaissance Frederico Gonzales, qui pilote aussi une américaine pour faire les courses . Manifestement les affaires marchent pour lui, car il a un air de bonne santé. D’ailleurs ses fils sont actuellemnt en visite à Paris . Dans sa case il a une bonne télé . Le village aussi a changé : encore plus de maisons en dur , des télés un peu partout ( nb il y a depuis longtemps un groupe électrogène pour le village) ; les femmes ne portent plus de molas et beaucoup de gens et meme de femmes parlent espagnol .Comme le disait le monsieur de Tigre , les gens de Nargana ne savent plus si ils sont kunas ou ladinos. Mais nous pouvons faire des courses prsque complétes : il y a des tomates en abondance , des légumes divers , et meme du sopalin .Nous refaisons le plein de bière au magasin de la sahilatura ( mairie ), qui semble le seul habilité à en vendre . ( a Tupile aussi il y avait un magasin de la mairie) .

En début d’après midi Frederico nous livre du fuel et de l’essence , puis nous partons faire un peu d’annexe sur le rio , la barre de la sortie en face le pont est difficile à passer : plus de 50 m a trainer l’annexe en marchant dans la vase molle . Ensuite le rio est large ( plus de 100 m ) et traverse une cocoteraie avec des morceaux de foret. Nous avançons jusqu’à la panne séche, ce qui nous a conduit jusqu’à une berge ou viennent boire des petits oiseaux multicolores : des jaunes et noir , des tout rouge et un tout bleu ; mais les iens iens sont aussi présents et nous repartons après avoir rempli le réservoir ; Effet de la nouvelle essence , le moteur marche mieux et fume moins .  

 

Mardi 26 janvier mouillage de Cangombia.

N 9 28 5  w 78 42 5

 

Enfin une belle sortie sous voile , avec un vent de 15 nœuds et une mer plate , au bon plein .

Nous n’avons cependant navigué que moins de deux heures pour aller au mouillage de Cangombia que nous aimons bien . L’entrée du mouillage à un seuil à 2 m qui dissuade beaucoup de venir et il y a peu de monde ( nous sommes finalement 5 bateaux mais le mouillage est grand ) . ( nb il y deux iles avec des cocotiers, , un lagon sous le vent et une barrière de corail affleurante par endroit , le mouillage est profond de 2 m à l’est et de 13 m à l’ouest , mais il y a encore de la place sous l’autre ile)

L’après midi nous avons fait un long snorkel sur le coté est de l’ile. Jusqu0 des poteaux il y a peu d’eau , mais nous avons vu une petite langouste, puis près des poteaux , une grosse patate abritait un requin nourice qui s’est laissé photographier . Nous avons continué vers le nord , da,s la passe pour arriver à un beau tombant : des coraux varies et non plus seulement des coraux de feu , des coraux souples , et des poissons , enfin ! l’eau était claire ? QUE DU BONHEUR ; pour finir , prés de la pointe nord est du reef , nous sommes tombés sur un banc de carangues jaunes et franches , et sur un gros baliste bleu. Du coup nous refairons du snorkel demain autour de l’ile.   

 

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