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14 janvier 2007 7 14 /01 /janvier /2007 18:31

Lundi 1 janvier 2007
Marina de Cienfuegos
 

La guardia nous a, bien sur, accueillis dés notre arrivée, un en bleu (guarda) et un en marron (immigration), bavards et sympas. Après un repas rapide, nous sommes partis faire une première reconnaissance en ville, voir les possibilités pour aller a La Havane et aussi tester l’ambiance de l’avant dernière journée de l’année. Sur ces deux points échec complet : les agences de voyage sont fermées et il n’y a aucune trace de préparation de la st sylvestre. Par contre ,la ville n’est pas mal : il y a d abord pour aller, au centre, une très large avenue, qui longe en partie la mer (la mer intérieure) ; peu de voitures, mais quand même de belles américaines surtout conduites par des jeunes et d’autres plus récentes dont certaines françaises . Beaucoup de voitures à cheval sont en « petits bus « à 6 places et des bicitaxis remplacent les taxis quasi inexistants. Le centre ville a lui aussi de larges rues avec de belles maisons coloniales, en état moyen. Une rue piétonne, avec des boutiques de vêtements et deux «  fnacs » (enfin deux boutiques avec un peu de matériel audio et télé aux prix français), .débouche sur une très grande place rectangulaire (le parque central, traditionnel) bordée de beaux monuments dont le théâtre et la cathédrale. Tout cela donne une impression de vide, car il y a peu de monde, et très peu de voitures. Si les agences de voyage sont fermées, toutes les autres boutiques sont ouvertes. Il y a quelques cafés avec terrasse et quelques restaurants qui ont l’air sympas. Nous trouvons aussi une agence Etecsa (téléphones et postes internet) mais les ordinateurs ne peuvent lire ni les memory stick, ni les CD.

La nuit est difficile car à partir de 22 heures un club, situé dans une grosse bâtisse (style gâteau à la crème) met sa sono à fond ; de plus, du rap ! Il ne fermera qu’à 2H du matin.

Dimanche, enfin, il y a un responsable de la marina, dans le bureau climatisé. Il regarde la télé et nous dit qu’il n’est pas venu nous voir dès notre arrivée car son ordinateur est cassé … il se propose de téléphoner avoir les prix et horaires des cars de La Havane (il ne les aura pas, personne ne répond). Nous visitons la pointe de Punta Gorda , le quartier de la marina , avec des maisons basses  ( à louer ,semble t il,aux touristes cubains ) et de belles maisons « style rococo » diversement entretenues ; nous visitons le Palacio de Valle,un palais de style mauresque, maintenant transformé en restaurant grand chic ( pas de menu spécial réveillon , mais le dîner normal avec une pianiste ) ; nous passons voir le très grand hôtel moderne le Jagua , avec cabaret mais il n’accepte pas les non clients .Nous repartons en ville , cette fois en  calèche ( un CUC chacun pour 3 kms) ; le jeune conducteur, moyennement bavard , nous annonce un  concert ce soir sur la grande place en face la mer. Nous nous baladons dans la ville et allons manger dans un restaurant de la rue piétonne ou deux musiciens, un organiste et un saxo, jouent du bon jazz ; il n’y a que des clients locaux. Le cadre est bien, mais le service limite et la nourriture pas très bonne : du porc, une tranche très mince et sans goût ; mais ce n’est pas très cher : 18 CUC avec deux bières 

 Comme rien ne laisse penser qu’il y aura un réveillon quelque part, nous réservons au palais mauresque pour 20 h .Six tables seulement sont  occupées, dont deux par des locaux .Le repas est quelconque : poisson pour AM et poulet frit pour moi avec du riz très mal cuit ; mais la glace et le café sont bons ; la pianiste, une  vieille dame noire ne joue pas très bien (et chante encore moins bien) mais c’est un bon fond sonore. Le service est médiocre, mais le décor est beau et puis, c’est la fin de l’année et nous sommes bien tous les deux. Après le repas, nous allons voir le spectacle sur la place ou nous arrivons sur les lieux en même temps que l’équipe technique. Beaucoup de monde, couples et familles, se promène sur le malecon, et 200 jeunes environ se sont entassés autour de la scène. A 11 h 15 les artistes arrivent : hélas, des jeunes qui font du rap : te querre pereo ?? Autre déception : les jeunes ne dansent pas, même les filles pour la plupart très minces. Nous rentrons chez nous boire un verre de champagne, regarder un petit feu d’artifice et allons nous coucher (pour une fois, à plus de minuit)…quand la sono d’a coté commence à se déchaîner.

 

Ce matin encore un petit tour de ville. L’agence Cubanacan est ouverte et une dame distinguée parlant un très bon français nous vend des billets de car (en fait, ce sont des vouchers à changer le jour du départ à la station de bus)  pour La havane puis Vinales avec une proposition de logement chez l’habitant : ce sont des amis de son fils, médecin à La Havane.

L’aventure perd un peu de son mystère, mais à, Cuba tout semble possible.
 

Au cours de nos ballades, nous nous faisons des remarques sur la vie cubaine : les belles maisons coloniales ont toutes été transformées en habitations ; par les fenêtres on peut les entrevoir, en particulier, la pièce de séjour : environ 4m sur 2 m, avec jolies chaises à bascule en bois, une table basse avec de très nombreux bibelots en faïence et la télé. Beaucoup de maisons possèdent des climatiseurs (marchent ils ?) Nous avons repéré un certain nombre de tiendas pour l’alimentation relativement approvisionnées et vendant en CUC, donc à des prix voisins des prix européens.

Comment des gens gagnant 500 pesos par mois, soit 25 CUC (salaire qui nous a été indiqué) arrivent à aller dans ces boutiques, au restaurant  ou encore s’acheter des voitures. Les cubains sont égaux mais certains doivent l’être un peu plus que d’autres ! Autre remarque, le peu d’entretien des maisons ; ainsi, à Punta Gorda, quartier chic, plusieurs belles maisons dont les tuiles du toit ont été bousculées par une tempête, restent ainsi ; les murs auraient besoin aussi d’un coup de peinture. Dans les jardins  il y a des arbres, un peu de fleurs, mais jamais de culture de légumes (sauf une maison avec de magnifiques tomates)      

    L’homme nouveau cubain ne semble pas avoir très envie de travailler.

 
 
 
Marina de Cienfuegos le 10 01 07
 

Nous sommes de retour au bateau après la balade, qui s’est déroulée sans aucun problème : cars ponctuels, logements confortables : 3 jours à Vinales et 3 jours et demi à La Havane. Le porte monnaie, lui a un peu souffert car Cuba n’est pas donné pour les touristes : les dépenses ont été d’environ 90 à100 cuc par jour, sans aller dans des hôtels chers mais dans des casas particulares, en ne faisant qu’un repas par jour, mais en visitant sans hésiter à donner des pourboires pour se faire ouvrir les portes  dans les musées.

 
 
VINALES

 Vinales est un petit village de campagne à 300kms à l’ouest de La Havane. Il est situé au milieu de petites montagnes calcaires. Sur quelques kms 2, une plaine collineuse s’est formée, encadrée de falaises et parsemée de pains de sucre appelés mogotes, le tout creusé de nombreuses grottes. La terre rouge semble riche, car tout pousse : yucca (manioc), patates douces, mais et haricots associés, arbres fruitiers et cafèiers, et surtout le tabac. Le tabac est la culture de rapport de la région, avec 4 récoltes par an. Il est cultivé dans de petits champs labourés par une paire de bœufs tirant une charrue soc, comme chez nous il y a cent ans. Le tabac demande un gros travail : labourer, planter les semis, relabourer entre les plants pour aérer la terre, remettre, à la main, les mottes en place et ceci plusieurs fois, couper les feuilles, les attacher deux par deux pour les faire sécher, d’abord à l’air puis dans de grandes huttes triangulaires, sur des claies pendant 3 mois. Ensuite il est vendu à la fabrique d’état. Cas particulier à Cuba, les paysans ne sont pas salariés de l’Etat, mais producteurs indépendants ; comme tout paysan, ils disent ne rien gagner mais dans toutes les maisons il y a une mini chine stéréo, une télé et quelque fois une grosse moto neuve. Les maisons sont petites, en planches peintes en blanc, portes et fenêtres encadrées de bleu avec un toit en chaume, jolies pour les photos.

Le paysage est donc très beau : champs verts et terres rouges, falaises calcaires, bouquets de palmiers... Nous nous y sommes promenés pendant 3 jours : le premier à cheval puis à pied sur les chemins de terre après avoir repéré les montagnes, avec en pont d’orgue le dernier jour une promenade de 5heures faisant le tour du mogote central. 

 

 Nous étions logés dans une casa particulare, sorte de chambre d’hôte à la cubaine. Après des années de semi -clandestinité, les particuliers peuvent louer une chambre et faire à manger à leurs hôtes, de façon officielle, en payant des impôts à l’état ; nous n’avons pu savoir combien revenait à l’Etat. Nous avions une petite maison pour nous : une belle chambre avec salle de bain particulière, maison identique aux autres maisons de la rue qui pour la plus part étaient aussi des casas particulares. Le soir, nous prenions tous le frais sur une petite terrasse donnant sur la rue, contemplant le va et vient, en se balançant sur des fauteuils à bascule comme nos voisins cubains. Nos hôtes vivaient dans une autre maison, dans le jardin où poussaient des orangers, des caféiers et un mamya. Les caféiers fournissaient le café de la maison. Le monsieur ne travaillait pas à l’extérieur mais la dame était dentiste à  mi temps Ils nous servaient un petit déjeuner, et un bon dîner, tous les deux si copieux que nous nous sommes passés de manger le midi.

Les prix (standards) étaient : 25 cuc pour la chambre, 4 pour le petit déjeuner et 8 pour le dîner, soit 49 CuC par jour pour nous deux, ce qui est beaucoup moins cher que les hôtels de touristes, tous de luxe avec des prix de chambre de l’ordre de 150 CUC et plus (pour les individuels).

Nos propriétaires, avec leurs deux petites maisons à louer, gagnaient donc avant impôt 100CUC par jour moins une poignée de CUC pour l’achat en pesos cubains de la nourriture. Le salaire journalier moyen cubain est de 20 pesos (1 CUC vaut 24pesos).

 

Le village de Vinales est assez touristique : deux grands hôtels et 200 casa particulares, mais cela ne se ressent pas ; au cours de nos promenades nous n’avons pas croisé plus de 15 personnes ; il faut dire que peu de touristes, même les jeunes, ont arpenté comme nous les chemins pendant 5 à 6 heures par jour. Nous étions moins bons dans les bars le soir.

Nous avons assisté à une soirée au centre culturel, avec un bon orchestre de musique cubaine, cette fois. Au début (22H), il y avait autant de touristes que de locaux, puis il n’est plus venu que des locaux ; le spectacle était alors dans la salle. Probablement en raison de la pénurie de tissu, les filles font des économies pour leur tenue : nombril largement découvert, jupe de 30 cm de long au plus ou corsaire hyper serré. Le rhum coule à flot, bien que payé en CUC, mais il est permis d’acheter une bouteille entière au bar et de faire ensuite son mélange avec coca ou jus de fruit .A la table voisine, 6 jeunes ont démarré avec 2 bouteilles rhum, quant nous sommes partis à 24 h, la deuxième était très entamée. Les jeunes dansaient mais tous les cubains ne sont pas de bons danseurs ; ne m’étant pas entraînée à balancer des hanches, je ne me suis pas lancée sur la piste  

 

Nous avons donc fait un bon séjour, dans une région très plaisante avec le seul regret : le manque de contact avec les locaux peu bavards. Nos hôtes agréables vaquaient à leurs occupations sans chercher à parler, tout en répondant à nos questions pratiques.  Les paysans étaient aussi peu bavards, ils répondaient à nos bonjours mais n’allaient pas plus avant quand on commençait à dire que leur pays était beau ou que nous posions quelques questions sur leur culture. Nous n’avons réussi à entamer une petite conversation que deux fois. Il est donc bien difficile de se faire une idée de leur vie de tous les jours et des problèmes rencontrés.

Les seuls qui cherchaient à nous parler, voulaient en fait nous vendre quelque chose, principalement des repas dans un resto. Nous avons eu peu de sollicitations pour acheter des cigares, alors que tous les paysans font du tabac.

Nous n’avons pas  réussi à louer de bicyclette ; elles seraient toutes cassées … alors que tous les locaux en ont. Impossible aussi de louer  un scooter : il n’y en avait que quatre en location pour toute la ville ; il fallait faire la queue le matin à 8h ; pas de réservation possible et nous n’en avions aucune envie .Nous avons donc, sans déplaisir, nos pieds à contribution.

 
LA HAVANE

En trois jour et demi nous y avons beaucoup marché, 40 kms environ, dans les quartiers touristiques mais aussi en ville, car notre «  casa »était loin du centre (environ 3 kms et peu de taxis) .Nous avions évidemment un peu imaginé La Havane à la lecture de nos guides et aussi des romans de Zoé Valdes et Pedro Juan Gutierez. Nous n’avons vu en si peu de temps que des façades et la surface des choses mais ce que nous avons vu était souvent éloigné de ce que nous avions pensé.

 
URBANISME ARCHITECTURE

La Havane est une très grande ville avec de très larges avenues, de grandes places, de grands parcs, de grands monuments. La partie touristique de la ville datant d’avant 1950, rassemble 3 quartiers : Habana vieja (partie coloniale), Centro Habana (fin XIX° début XX°) et le Vedado (ville des années 50) mais dans les nouveaux quartiers, les immeubles ressemblent aux notres,  en moins bien entretenus. Partout, le long des avenues plantées d’arbres ,des villas de style colonial cohabitent avec des gratte- ciels .La  première impression de La Havane est donc une impression d’espaces immenses et de très grande diversité.

 Le quartier de Habana vieja (ville coloniale) où se concentrent les hôtels de charme et les beaux restaurants est une zone réduite de moins de 500 m de long sur 300 m de large. Les rues y sont étroites, mais plus larges cependant que celles des villes anciennes européennes et s’organisent autour de quelques places pleines de charme.

     Dans tout le centre (y compris Habana vieja) les immeubles datent, selon leur style, de l’époque coloniale, de la fin du XIX ou de la première moitié du XX éme siècle. A coté de maisons à colonnades, le modern style est aussi bien représenté que le style rococo. Les façades, surtout, sont  très variées : il n’y en pas deux pareils : tous les styles, toutes les tailles et toutes les couleurs se côtoient, entre la villa de plein pied et l’immeuble de 10 étages. Aucun n’est particuliérement beau (sauf exception) mais l’ensemble ne manque pas d’allure et serait bien réussi si les immeubles étaient un peu ravalés.

 
DELABREMENT ET RESTAURATION.

 Le malecon traditionnel le long de la mer, ou se succèdent les maisons à colonnade, est totalement délabré et n’a aucun intérêt (l’autre malecon, dans la partie plus récente de la ville, non plus : ce n’est qu’une autoroute longeant la mer).

Ailleurs les façades sont sales, mais pas délabrées, et un coup de peinture suffit à en améliorer l’aspect, ce qui arrive de temps à autre dans le centre. D’après nos lectures, nous nous attendions à bien pire mais nous n’avons pas vu les intérieurs. Dans certains  immeubles du centre ce que l’on peut apercevoir n’est pas beau, car ils sont surpeuplés , très sombres ; dans les halls ,les compteurs électriques ne sont que des tas de rouille ,les escaliers de marbre un peu cassés mais, après tout, il y a aussi des squats à Paris. Partout, de grandes poubelles vert onyx (les notres)  restent dans la rue et puent. Cela nous a rappelé le Palerme des années 60 .Il n’est pas conseillé de se promener le nez en l’air, les trottoirs nous réservant mille pièges : trous, égouts mal protégés, gravats, arrosage à grande eau des fleurs des balcons…

Les rues du Vedado sont raisonnablement propres et entretenues mais certaines belles villas rococo commencent à s’abîmer sans que cela ait l’air de préoccuper leurs occupants. L’entretien des bâtiments ne semble en fait intéresser personne.

 

Le centre de Habana vieja a commencé à être restauré par l’Etat (une partie a été déclarée patrimoine de l’humanité). Une rue et trois places sont entièrement restaurées et autour, une dizaine de chantiers sont ouverts mais la richesse en monuments et anciens palais est si grande que l’on se demande combien de temps cela va  prendre pour redonner à l’ensemble belle allure ?  

 
MONUMENTS   MUSEES

Les plus visités sont, avant tout, monumentaux, et nombreux, et ont été des palais ou demeures très riches. 

Le plus grand est le Capitolio (1929), copie du capitole américain : dôme de 64m de haut , statue de République 18m de haut, galeries immenses (2 à3 fois la galerie des glace), très richement décorées , des pièces au mobilier exceptionnel, en particulier une bibliothèque dont murs et rayonnages sont en acajou... Ce n’est pas beau mais grandiose.

Mais l’ex palais du gouverneur, les couvents, et des palais sont eux aussi immenses mais sans interet architectural particulier, à l’exception des palais et églises de la fin du XVIII° de style baroque

Dans Vedado on peut aussi citer l’immense et célèbre hôtel Habana libre (24 étages) ou Castro établit son Q.G en59, une copie de l’Empire State building : l’Hôtel nacional (au moins 20 étages-1930), le bâtiment Fosca (30 étages).

 

Finalement les plus intéressants sont les hôtels de luxe, le plus souvent installés dans de petits palais ou des belles maisons particulières. Richement meublés et décorés, ils possèdent tous un ou deux patios ombragés ; certains (tel l’hôtel Raquel, ont des décorations et des meubles modern style exceptionnels. (Évidement nous ne connaissons pas les équivalents français et ne pouvons comparer) A notre grande surprise, même dans les plus grands, nous avons pu entrer nous promener, prendre des photos sans que l’on nous demande rien  

Nous avons délibérément évité les grands musées (galeries de peinture, musée de la Révolution…), préférant   visiter des petits trouvés au hasard de nos déambulations ; il y en a des dizaines. Ces musées sont installés dans des bâtiments restaurés et en eux même, une raison de visite : façades jaunes ,portes et fenêtres bleues , escaliers et plafonds de bois….La plupart présente des pièces meublées comme elles l’étaient à l’époque ; certains meubles sont magnifiques .Au hasard de nos marches, nous avons ainsi vu de petits joyaux : une église aux murs encore entièrement décorées, des autels dorés,de belles statues de bois ,un chemin de croix en petits tableaux  de haut reliefs en bois peint admirables, l’ancienne salle du conseil municipal, le musée de la photographie, l’hôtel Raquel,une vieille pharmacie de plusieurs pièces aux rayonnages garnis de ses pots de faïence….

NB nous n’avons pas du tout apprécier le guide lonely planet sur Cuba qui est mal écrit, mal traduit et a une conception très différente de la notre des visites ; on peut visiter La Havane sans y chercher le culte de Hemingway ni passer son temps à trouver le meilleure resto.

 
CIRCULATION

Si pas mal de rues sont de facto piétonnes, il y a de la circulation dans les grandes artères avec non seulement, de vieilles voitures américaines, mais aussi des voitures neuves. La circulation est comparable à celle de Paris au mois d’Août. C’est loin des embouteillages de Guatemala city, mais c’est beaucoup pour un pays super pauvre (nous avons même vu dans le jardin d’une villa normale, probablement occupée par un cubain, un 4X4 Pajero). Dans Vedado, certaines rues sont presque pleines de voitures au parking mais on voit aussi souvent des voitures, le capot levé, une ou du personnes les mains plongées dans le moteur.

Les vieilles américaine sont beaucoup utilisés comme taxi style guagua, ou l’on entasse une dizaine de personnes ; d’autres, décapotables, reluisantes, utilisées pour véhiculer les jeunes mariés.

Les habitants se déplacent donc surtout en bus, pas assez nombreux et les files d’attente sont immenses .Les bus sont donc surchargés (nous n’avons pas cherché à les prendre, faisant confiance à notre capacité de marche,…et nous avons marché). Il y a pas mal de bicitaxis assez peu utilisés et qui ne paraissent pas recherche les clients ; souvent regroupés par 2ou 3, ils dissertent. Il en est de même des taxis ; nous avons essuyés deux refus de prise en charge ; alors que le prix normal Vedado, Centre est de 3 CUC, un coco taxi (voiturette ouverte avec un conducteur et deux siéges derrière) en nous demandait 5 et n’a pas essayé de marchander ; une autre fois, le soir, le taxi a dit ne pas pouvoir nous prendre : nous  n’étions que deux et il lui fallait 4 personnes. 

 
MARCHER DANS LES RUES

Nous nous sommes toujours sentis en sécurité, même la nuit. La police est présente, mais pas plus qu’en France et surtout dans les quartiers à touristes .Nous avons donc traversé pas mal de quartiers un peu crads. Une seule fois une dame nous a dit de faire attention à la caméra.

Nous n’avons pas été importunés par des quémandeurs (cf contact avec les cubains) qui n’ont été agressifs qu’une fois ; au théâtre nous avons pris des places pour des ballets (à la chorégraphie incroyablement vieillotte) au prix touriste : 20 CUC ; des revendeurs nous en proposaient a mi prix, sous les yeux du préposé à la queue, et en devenant presque méchants quand je leur disais que je n’avais pas confiance. NB les cubains paye les places 10 pesos soit 50 fois moins chers pour les mèmes places mais il leur est interdit d’acheter des billets en CUC

 

Sans doute ou myopes ou naïfs ou pas aux bons endroits à la bonne heure, nous n’avons vu aucune prostituée (il faut dire que ni l’un ni l’autre n’avons fait le test de nous promener seuls). De temps à autres, dans les restaurants ou les cafés, on voit des couples réunis par un coup de foudre étonnant : un beau jeune noir et une dame plutôt âgée mais aussi un vieux barbon (notre age, quoi) et une petite jeunette.  

 
CONTACT AVEC LES CUBAINS

Nous espérions pratiquer notre espagnol ; il est certes utile, mais les gens ne recherchent pas le contact ; ils sont normalement indifférents ou méfiants. En revanche nous n’avons pas été importuné par des quémandeurs. De temps à autre, un monsieur murmure en nous croisant et nous croyons comprendre : « cigars ou paladars », mais c’est peu fréquent et pas gênant. Notre logeuse, quoique très souriante n’a pas chercher à bavarder, malgré nos essais de dialogue.

Le personnel des services d’Etat (internet, restaurants, banques  etc.) sont peu aimables et pas du tout attentionnés pour les clients ; ils daignent rarement répondre aux questions, se contentant d’un bref : »a la cola (à la queue) » ; il est alors impératif de lancer à la cantonade : »quien est el ultimo » ; nous commençons à bien pratiquer la chose… . Une partie des gardiennes de musée est aimable, mais est ce pour le pourboire, on peut le croire car dans les musées nous avons rarement trouvé des guides ; par contre, les gardiens n’hésitent pas à nous ouvrir les salles fermés et à nous laisser photographier.

Le plus amusant est la placidité avec laquelle les rabatteurs officiels des restaurants regardent passer les chalands sans  faire le moindre geste pour  les retenir. (Ce sont des restaurants d’Etat et tous sont salariés)

 
MAGASINS

Il y a très peu de petits marchés ; ceux que nous avons vu, étaient peu approvisionnés mais ils avaient des légumes et un peu de fruits à vendre et peu de clients  faisaient la queue. Nous avons peu vu de grandes surfaces vendant de l’épicerie et de nombreux rayons sont vides ; nous n’avons trouvé que 2 boulangeries ou le pain arrive au compte goutte mais il y en a toute la journée. On se demande comment les habitants s’approvisionnent, car la campagne est très loin.

 Pour le reste : vêtements, quincaillerie, etc., des magasins, peu fournis, existent mais là ou nous avons vu le plus de monde, c’est à la galerie commerciale de l’hôtel Habana libre, assez au de gamme : une dizaine de boutiques de fringues, une d’audiovisuel, des parfumeries ,2 boutiques d’alcool et, même, une boutique Ted lapidus.

Le midi, heure de pose, tout le monde fait la queue devant les petites boutiques de sandwichs et boissons ; à toute heure des cubains attendent pour boire leur petit café ou déguster une glace au grand glacier de Cuba : Coppelia.

 
RESTAURANTS

Nous n’avons été ni dans les restaurants en pesos, ni dans les restaurants de comida rapida, seulement dans 3 restaurants de la zone touristique et un paladar (restaurant privé).

Les prix sont tous un peu semblables, quelque soit l’aspect extérieur : 30 CUC à deux en buvant chacun une bière. Nous avons payé moins cher et mieux mangé dans l’hôtel Florida (5 étoiles, un très beau cadre) qu’à la terrasse du Mina (mais celui avait un bon orchestre au lieu d un piano romantique)  Le paladar du Vedado était bon et copieux mais aussi cher. Finalement le meilleur a été la Taberna de Muralla sur la place d’armes: nourriture bonne et copieuse, orchestre typique et le soir ambiance locale avec de nombreux apprentis santéristes 5 (CF explication dans souvenirs). Il était moitié prix.

  La quasi-totalité des restaurants de la zone touristique a un orchestre local, généralement de qualité.

 
SOUVENIRS

Il y a évidemment les cigares, mais non fumeurs activistes nous n’en avons pas acheté.

Il y a aussi des objets en bois souvent jolis (mais encombrants), pas mal de tableaux dans de nombre petites galeries us et surtout des CD de musique, chaque orchestre de restaurant vendant le sien Nous avons craqué pour une petite toile représentant Ochun, la déesse de la sensualité et des eaux terrestres pour la Santeria et patronne de Cuba. La religion santeria, d origine Yoruba, est un syncrétisme entre la religion africaine et le christianisme ; les dieux orisha sont associés à des saints catholiques et aux différentes Vierges. Elle est, dit on, très en vogue à Cuba, elle doit être peu différente de celle d’Haïti ou du Brésil. Les apprentis à l’initiation doivent pendant un an, ne se vêtir qu’en blanc, à l’exception de grands colliers. Ils sont donc aisément repérables ; nous avons vu jeunes femmes et jeunes hommes, très élégants tout de blanc vêtus (les hommes arborant en plus casquette blanche et  parapluie blanc) 

NB les églises est nombreuses, toutes restaurés ; si certaines sont transformées en musées ou en salle de concert, la majorité est utilisée pour les offices et le dimanche les fidèles sont nombreux pour participer à la messe

 

Au total, nous avons apprécié La Havane, été impressionnés par la quantité de monuments et musées, par l’extraordinaire diversité des styles architecturaux, notre préférence allant aux petits hôtels et musées pleins de charme. Si la nourriture n’est pas toujours super, l’ambiance des restos avec groupe musical   est agréable. Après rénovation (mais quand ?), l’ensemble aura grande allure …mais il faut prévoir un porte-monnaie bien garni

 
Album photos
 

1 La grande place de Cienfuegos est bordée de monuments de style colonial dont un grand théâtre à l’italienne toujours utilisé

 

2 La grande avenue qui va de la ville à Punta Gorda (qui longe la mer) est parcourue par ces taxis hippomobiles aussi cher pour nous que les taxis, pour las cubains ce sont des autobus à 1 peso

 

3 Cette grande maison de style mauresque abrite maintenant un restaurant ou nous avons dîné le 31 décembre. 

 

4 La grande avenue dans le centre ville ; il y a un large terre plein central ou les gens flânent ; les maisons sont toutes à colonnades et en bon état.

 

5 premiers labourages après la plantation des plants de tabac

 

6 La campagne autour de Vinales, dans une zone sans tabac.

 

7 champs de tabac (1 mois) au pied d’un mogote .La petite maison est typique.

 

8 la place des anges à Habana Vieja, en dehors de la zone touristique ; 2 jours après la photo, la voiture était toujours en réparation.

 

9 sur une seule photo, 3 styles de bâtiments prés de l hôtel nacional et 3 époques : 1900, 1930, 1980.

 

10 Rue prés de notre casa, représentative des rues de Vedado avec des immeubles 1930.

 

11 vue du hall de l hôtel Raquel de Habana Vieja

 

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