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11 juillet 2007 3 11 /07 /juillet /2007 11:35

fin de la visite de la cote caraibe du  panama

 

De Colon à Guanaja, en passant par les baies de Chiriqui et d’Almirante.

 

Colon le 14 mars 2006

 

Déjà plus d’une semaine que nous sommes au yacht club, en attente de la réparation du presse étoupe, qui devrait se terminer cette après midi.

Cette escale n’est pas des plus agréables. Il a fallu refaire des tas de papiers à l’entrée et à la sortie ; et la ville est affreuse, très sale et dangereuse : il est fortement déconseillé d’y marcher, et de toute façon il n’y a que des détritus à voir.  Je me suis fait escroquer par la caissière d’un super marché qui m’a rendu la monnaie sur 10 USD alors que je lui avais donné 100 ; sa hiérarchie l’a soutenue alors que j’avais un témoin.

Heureusement il y a en ville une grande surface (ou il faut aller en taxi pour cause d’insécurité) avec de jolis magasins et un super marché très bien approvisionné ; nous avons complété nos réserves de nourriture et boissons pour un moment

 

Autre avantage : nous avons retrouvé internet avec pleins de nouvelles et des téléphones publics qui marchent, ce qui nous a permis d’apprendre la grande nouvelle : la naissance de Lucas, le matin même du 8 mars

 

La marina n’est pas super ; nous sommes à quai mais sous le vent d’un incinérateur d’ordures et les filtres anti pollution sont inconnus ici. Seul le restaurant donne de la très bonne viande.

La marina est pleine de gens en attente du passage du canal. Il y a en effet un mois d’attente à raison de deux bateaux par jour ; et encore le planning bouge souvent , car en payant 2500 USD , on peut passer en une semaine , ce qui bouleverse les dates .

Le seul bon moment de ce séjour aura été une excursion de 2 jours chez les indiens emberras, indiens encore plus cool que les kunas.  Sinon c’est l’attente, d’abord de la pièce, puis de la sortie de l’eau, puis d’une pièce à tourner, en croisant des doigts pour ne pas avoir de mauvaise surprise. Nous avons encore amélioré nos scores au freecell et commencé à trier nos 1800 photos.

 

Notre excursion chez les indiens

Nous partons tous les deux, avec un guide français : Philippe Lainé

Après 1 h de voiture, nous arrivons à un grand lac alimenté par le rio Chagrés, et nous prenons une pirogue à moteur. Nous traversons le lac puis remontons le rio Pequini, jolie vallée assez encaissée aux rives couvertes de forêt. Le courant est de plus en plus vif, avec quelques rapides ou il n’y a plus beaucoup d’eau ; la pirogue prend de l’élan et arrive à les remonter. Au bout de 2H, nous arrivons au village. C’est un petit village d’une dizaine de cases sur pilotis avec des toits coniques en chaume : un petit groupe musical nous accueille : tambour et flûte de pan. Les hommes sont en costume : un string avec une grande étoffe de couleur vive qui pend devant, torse et cuisses souvent décorés de motifs géométriques noirs   . Les femmes ont un  paréo très court et la poitrine nue mais toujours ornées de dessins, arabesques spirales …faites avec un colorant naturel qu’elles utilisent aussi pour renforcer la tonalité noire de leurs cheveux. Nous grimpons par une échelle locale sur un parquet perché sur pilotis et abrité par un toit  ou un indien nous accueille et commence à nous raconter l’histoire de ce village. Il a été fondé, il y a 40 ans par son grand père qui a émigré du Darién   ; il compte 27 familles (et autant de cases) et environ 300 personnes. Les cases mesurent environ 10 m sur 1O, ce sont des plateformes sur pilotis d’une hauteur d’environ 2 m ; il n’y a pas de mur, juste un toit de palmes de forme conique; pour monter l’escalier est un tronc de palmier avec des encoches, posé en biais. Les cases sont espacées avec des plantes entre elles, elles s’étagent sur une cinquantaine de mètres .Nous déjeunons avec des poissons du lac (tilapia) cuits au gril par des femmes : la cuisinière est un feu de 3 troncs en étoile, posés sur une couche d’argile. Il y a aussi des platanos frites à l’huile. Puis pendant que Philipe installe les hamacs dans notre case, nous nous promenons dans le village et allons nous baigner dans la rivière avec une dizaine d’enfants ; une petite fille joue longuement avec AM. Tous les enfants nagent avec aisance. Ensuite nous avons une présentation de l’artisanat, vannerie (travail des femmes) et bois sculptés (travail des hommes). Puis danses traditionnelles des femmes, les hommes jouant de la musique : flûte de pan et tambours. Ce n’est pas du grand art mais fait avec beaucoup de gaîté et de bonne humeur. Si les enfants sont très beaux, avec de très grands yeux noirs, les adultes sont tous assez rondelets, à ma grande surprise.

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